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53. Dangers environnementaux pour la santé

53. Dangers environnementaux pour la santé (11)

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53. Dangers environnementaux pour la santé

Éditeurs de chapitre : Annalee Yassi et Tord Kjellström


 

Table des matières

Tableaux et figures

Liens entre santé environnementale et santé au travail
Annalee Yassi et Tord Kjellström

Alimentation et l'Agriculture
Friedrich K. Kaferstein

Pollution industrielle dans les pays en développement
Niu Shiru

Pays en développement et pollution
T-shirt L. Guidotti

Pollution de l'air
Isabelle Romieu

Pollution terrestre
Tee L. Guidotti et Chen Weiping

Pollution de l'eau
Ivanildo Hespanhol et Richard Helmer

Énergie et Santé
LD Hamilton

Urbanisation
Edmundo Werna

Changement climatique mondial et appauvrissement de la couche d'ozone
Jonathan A. Patz

Extinction des espèces, perte de biodiversité et santé humaine
Éric Chivian

Tables

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1. Éclosions majeures de « maladies environnementales » sélectionnées
2. Agents de maladies d'origine alimentaire : caractéristiques épidémiologiques
3. Principales sources de polluants de l'air extérieur
4. Relation exposition-réponse des PM10
5. Modifications de la concentration d'ozone : résultats pour la santé
6. Morbidité & mortalité : maladies liées à l'eau
7. Produire de l'électricité de carburant : effets sur la santé
8. Production d'électricité renouvelable : effets sur la santé
9. Production d'électricité nucléaire : effets sur la santé
10. Logement & santé
11. Infrastructures urbaines & santé
12. Situation mondiale des principales maladies à transmission vectorielle

Figures

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54. Politique environnementale

54. Politique environnementale (10)

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54. Politique environnementale

Éditeur de chapitre : Larry R. Kohler


 

Table des matières

Tableaux et figures

Aperçu Sécurité et santé au travail et environnement - Les deux faces d'une même médaille
Larry R. Kohler

Environnement et monde du travail : une approche intégrée du développement durable, de l'environnement et du milieu de travail
Larry R. Kohler

Loi et règlements
Françoise Burhenne Guilmin

Conventions internationales sur l'environnement
David Freestone

Évaluations d'impact environnemental
Ron Bisset

Évaluation du cycle de vie (du berceau à la tombe)
Sven-Olof Ryding

Évaluation des risques et communication
Adrian V. Gheorghe et Hansjörg Seiler 

Audit environnemental - Définition et méthodologie
Robert Coyle

Stratégies de gestion environnementale et protection des travailleurs
Cécile Brighi

Contrôle de la pollution de l'environnement : Faire de la prévention de la pollution une priorité de l'entreprise
Robert P.Bringer et Tom Zosel

Tables

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1. Portée d'un audit environnemental
2. Étapes de base de l'audit environnemental
3. Accords volontaires relatifs à l'environnement
4. Mesures de protection de l'environnement et conventions collectives
5. Conventions collectives sur la protection de l'environnement

Figures

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55. Lutte contre la pollution de l'environnement

55. Lutte contre la pollution de l'environnement (11)

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55. Lutte contre la pollution de l'environnement

Éditeurs de chapitre : Jerry Spiegel et Lucien Y. Maystre


 

Table des matières

Tableaux et figures

Contrôle et prévention de la pollution de l'environnement
Jerry Spiegel et Lucien Y. Maystre

Gestion de la pollution atmosphérique
Dietrich Schwela et Bérénice Goelzer

Pollution atmosphérique : modélisation de la dispersion des polluants atmosphériques
Marion Wichmann-Fiebig

Surveillance de la qualité de l'air
Hans-Ulrich Pfeffer et Peter Bruckmann

Contrôle de la pollution atmosphérique
Jean Élias

Contrôle de la pollution de l'eau
Herbert C.Preul

Projet de récupération des eaux usées de la région de Dan : une étude de cas
Alexandre Donagi

Principes de gestion des déchets
Lucien Y. Maystre

Gestion et recyclage des déchets solides
Niels Jorn Hahn et Poul S. Lauridsen

Étude de cas : Contrôle et prévention de la pollution multimédia canadienne sur les Grands Lacs
Thomas Tseng, Victor Shantora et Ian R. Smith

Technologies de production plus propres
David Bennett

Tables

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1. Polluants atmosphériques courants et leurs sources
2. Paramètres de planification des mesures
3. Procédures de mesure manuelle pour les gaz inorganiques
4. Procédures de mesure automatisées pour les gaz inorganiques
5. Procédures de mesure des particules en suspension
6. Procédures de mesure longue distance
7. Procédures de mesure chromatographique de la qualité de l'air
8. Surveillance systématique de la qualité de l'air en Allemagne
9. Étapes de sélection des contrôles de la pollution
10. Normes de qualité de l'air pour le dioxyde de soufre
11. Normes de qualité de l'air pour le benzène
12. Exemples de la meilleure technologie de contrôle disponible
13. Gaz industriels : méthodes de nettoyage
14. Exemples de taux d'émission pour les procédés industriels
15.  Opérations et processus de traitement des eaux usées
16. Liste des paramètres étudiés
17. Paramètres étudiés aux puits de récupération
18. Sources de déchets
19. Critères de sélection des substances
20. Réductions des rejets de dioxine et de furanne au Canada

Figures

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La publicité entourant la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), qui a eu lieu à Rio de Janeiro en juin 1992, a confirmé la place centrale que les préoccupations environnementales mondiales sur des questions telles que le réchauffement climatique et la perte de diversité biologique ont sur l'agenda politique mondial. . En fait, au cours des vingt années qui se sont écoulées entre la Conférence de Stockholm de 1972 sur l'environnement humain et la CNUED de 1992, il y a eu non seulement une augmentation importante de la prise de conscience des menaces que les activités humaines font peser sur l'environnement à l'échelle locale et mondiale, mais aussi une augmentation massive du nombre d'instruments juridiques internationaux régissant les questions environnementales. (Il existe un grand nombre de recueils de traités environnementaux : voir, par exemple, Burhenne 1974a, 1974b, 1974c ; Hohmann 1992 ; Molitor 1991. Pour une évaluation qualitative contemporaine, voir Sand 1992.)

On rappellera que les deux principales sources du droit international (tel que défini par le Statut de la Cour internationale de Justice de 1945) sont les conventions internationales et le droit international coutumier (article 38(1) du Statut). Le droit coutumier international découle de pratiques étatiques répétées au fil du temps dans la conviction qu'il représente une obligation légale. Bien qu'il soit possible que de nouvelles règles coutumières émergent relativement rapidement, la rapidité avec laquelle la prise de conscience des problèmes environnementaux mondiaux a atteint l'agenda politique international signifie que le droit coutumier a eu tendance à prendre le pas sur le droit des traités ou le droit conventionnel dans l'évolution du droit. normes. Bien que certains principes de base, tels que l'utilisation équitable des ressources partagées (Arbitrage Lac Lanoux 1957) ou l'obligation de ne pas permettre des activités qui nuisent à l'environnement des États voisins (Arbitrage Trail Smelter 1939, 1941) puissent être attribués à des décisions judiciaires issues de droit international, les traités ont sans aucun doute été le principal moyen par lequel la communauté internationale a répondu au besoin de réglementer les activités qui menacent l'environnement. Un autre aspect important de la régulation internationale de l'environnement est le développement de « soft law » : des instruments non contraignants qui énoncent des orientations ou des desiderata pour une action future, ou par lesquels les États s'engagent politiquement à atteindre certains objectifs. Ces instruments juridiques non contraignants se transforment parfois en instruments juridiques formels ou se lient à des instruments contraignants comme, par exemple, par le biais de décisions des parties à une convention. (Sur l'importance de la soft law par rapport au droit international de l'environnement, voir Freestone 1994.) De nombreux recueils de documents de droit international de l'environnement cités ci-dessus comprennent des instruments de soft law.

Cet article donnera un bref aperçu des principales conventions internationales sur l'environnement. Bien qu'un tel examen se concentre inévitablement sur les principales conventions mondiales, il convient également de garder à l'esprit le réseau important et croissant d'accords régionaux et bilatéraux. (Pour un exposé systématique de l'ensemble du droit international de l'environnement, voir Kiss et Shelton 1991 ; Birnie et Boyle 1992. Voir aussi Churchill et Freestone 1991.)

Pré-Stockholm

Avant la Conférence de Stockholm de 1972, la majorité des conventions environnementales concernaient la conservation de la faune. Seules les toutes premières conventions sur la protection des oiseaux présentent un intérêt historique (par exemple, la Convention de 1902 pour la protection des oiseaux utiles à l'agriculture ; voir plus loin Lyster 1985). Les conventions générales de conservation de la nature sont plus importantes à plus long terme, bien que la Convention de Washington de 1946 pour la réglementation de la chasse à la baleine (et son protocole de 1956) soit particulièrement remarquable à cette époque - au fil du temps, elle a bien sûr changé son orientation de l'exploitation à la conservation. Une convention pionnière en matière de conservation a été la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles d'Alger de 1968 qui, malgré son approche globale et innovante de la conservation, a fait l'erreur de nombreuses autres conventions en ne mettant pas en place une structure administrative pour superviser sa supervision. La Convention de Ramsar de 1971 sur les zones humides d'importance internationale, en particulier en tant qu'habitat de la sauvagine, qui établit un réseau de zones humides protégées sur les territoires des États membres, est également remarquable et considérablement plus réussie.

D'autres développements notables de cette période sont les premières conventions mondiales sur la pollution par les hydrocarbures. La Convention internationale de 1954 pour la prévention de la pollution de la mer par les hydrocarbures (OILPOL) (amendée en 1962 et 1969) a innové en élaborant un cadre réglementaire pour le transport d'hydrocarbures par mer, mais les premières conventions prévoyant des mesures d'urgence et de l'indemnisation des dommages dus à la pollution par les hydrocarbures ont été développés directement en réponse au premier grand accident pétrolier au monde - l'épave du pétrolier libérien Canyon du Torrey au large des côtes du sud-ouest de l'Angleterre en 1967. La Convention internationale de 1969 relative à l'intervention en haute mer en cas de dommages dus à la pollution par les hydrocarbures autorisait l'action d'urgence des États côtiers en dehors des eaux territoriales, et ses confrères, la Convention internationale de 1969 sur la responsabilité civile en matière de pollution par les hydrocarbures Dommages et la Convention internationale de 1971 sur la création d'un fonds international d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures de Bruxelles, a fourni une base pour les demandes d'indemnisation contre les propriétaires et les exploitants de pétroliers complétée par un fonds international d'indemnisation. (Notez également les importants régimes de compensation volontaire de l'industrie tels que TOVALOP et CRISTAL ; voir plus loin Abecassis et Jarashow 1985.)

De Stockholm à Rio

Les années 1972 à 1992 ont vu une augmentation étonnante du nombre et de la variété des instruments de droit international de l'environnement. Une grande partie de cette activité est directement attribuable à la Conférence de Stockholm. Non seulement la fameuse Déclaration de la Conférence (Déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain 1972) a énoncé certains principes, dont la plupart étaient par lege ferenda (c'est-à-dire qu'ils ont énoncé ce que la loi devrait être plutôt que ce qu'elle était), mais il a également élaboré un plan d'action environnemental en 109 points et une résolution recommandant la mise en œuvre institutionnelle et financière par l'ONU. Le résultat de ces recommandations a été la création du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), créé par la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGA 1972) et basé finalement à Nairobi. Le PNUE a été directement responsable du parrainage d'un certain nombre de traités mondiaux clés sur l'environnement et de l'élaboration de l'important Programme des mers régionales, qui a abouti à un réseau de quelque huit conventions-cadres régionales protégeant le milieu marin, chacune avec des protocoles élaborés pour répondre aux exigences particulières de la région. Un certain nombre de nouveaux programmes régionaux sont encore en préparation.

Afin de donner un aperçu du grand nombre de conventions environnementales élaborées au cours de cette période, elles sont divisées en plusieurs groupes : conservation de la nature ; protection du milieu marin; et la réglementation des impacts environnementaux transfrontaliers.

Conservation de la nature et des ressources naturelles

Cette période a vu la conclusion d'un certain nombre de traités de conservation de la nature tant au niveau mondial que régional. Au niveau mondial, il convient de noter en particulier la Convention de l'UNESCO de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, la Convention de Washington de 1973 sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES) et la Convention de Bonn de 1979 sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage. . Au niveau régional, le grand nombre de traités comprend la Convention nordique de 1974 sur la protection de l'environnement, la Convention de 1976 sur la conservation de la nature dans le Pacifique Sud (Convention d'Apia, in Burhenne 1974a) et la Convention de Berne de 1979 sur la conservation des espèces européennes. Vie sauvage et habitats naturels (Série des traités européens). A noter également la directive 1979/79 CE de 409 sur la conservation des oiseaux sauvages (JO 1979), désormais modifiée et complétée par la directive 92/43 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (JO 1992), la convention de 1979 pour la conservation et la gestion de la vigogne et l'accord de l'ANASE de 1985 sur la conservation de la nature et des ressources naturelles (reproduit dans Kiss et Shelton 1991). (Il convient également de noter les traités relatifs à l'Antarctique, une zone d'indivis mondial qui ne relève de la juridiction d'aucun État : la Convention de Canberra de 1980 sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique, la Convention de Wellington de 1988 sur la réglementation des activités liées aux ressources minérales de l'Antarctique et le Protocole de 1991 au Traité sur l'Antarctique sur la protection de l'environnement, signé à Madrid.)

Protection du milieu marin

En 1973 débutent les négociations de la Troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS III). Les neuf années de négociations de la CNUDM ont abouti à la Convention de Montego Bay sur le droit de la mer (LOSC) de 1982, qui comprenait dans sa partie XII un cadre général pour la réglementation des questions environnementales marines, y compris les sources de pollution et de déversement basées sur les navires et à terre. , ainsi que certaines obligations générales concernant la protection du milieu marin.

À un niveau plus détaillé, l'Organisation maritime internationale (OMI) a été responsable de l'élaboration de deux grandes conventions mondiales : la Convention de Londres de 1972 sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets et autres matières et la Convention internationale de 1973 pour la prévention des la pollution par les navires, telle que modifiée en 1978 (MARPOL 1973/78), et une troisième relative aux marées noires intitulée la Convention internationale sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures en 1990, établit un cadre juridique mondial pour la collaboration et l'assistance en réponse aux les déversements de pétrole. (D'autres conventions maritimes qui ne sont pas principalement environnementales mais qui sont pertinentes comprennent la Convention de 1972 sur le règlement international pour prévenir les abordages en mer (COLREG) ; la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) ; la Convention de 1976 sur la marine marchande de l'OIT (normes minimales) (n° 147) et la convention de 1978 sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille).

La Convention de Londres de 1972 a adopté ce qui est maintenant devenu une approche commune en inscrivant les substances (Annexe I) qui ne pouvaient pas être déversées dans l'océan ; L'annexe II énumère les substances qui ne peuvent être déversées qu'avec un permis. La structure réglementaire, qui oblige les États signataires à faire respecter ces obligations contre tout navire chargeant dans leurs ports ou leurs navires battant pavillon n'importe où dans le monde, a progressivement resserré son régime dans la mesure où les parties ont désormais effectivement mis fin au déversement en mer de déchets industriels. La Convention MARPOL de 1973/78 remplace la Convention OILPOL de 1954 (ci-dessus) et fournit le principal régime réglementaire pour la pollution par les navires de toutes sortes, y compris les pétroliers. MARPOL exige que les États du pavillon imposent des contrôles sur les « rejets opérationnels » de toutes les substances contrôlées. Le régime MARPOL a été modifié en 1978 afin d'étendre progressivement son régime aux différentes formes de pollution par les navires contenues dans les cinq annexes. Toutes les annexes sont désormais en vigueur couvrant les hydrocarbures (annexe I), les substances liquides nocives (annexe II), les déchets emballés (annexe III), les eaux usées (annexe IV) et les ordures (annexe V). Des normes plus strictes sont appliquées dans les zones spéciales convenues par les parties.

Au niveau régional, le Programme des mers régionales du PNUE fournit un vaste réseau, bien que non exhaustif, de traités de protection marine couvrant : la Méditerranée (Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollution, Barcelone, 16 février 1976 ; protocoles en 1976 ( 2), 1980 et 1982); Golfe (Convention régionale du Koweït pour la coopération en matière de protection du milieu marin contre la pollution, Koweït, 24 avril 1978; protocoles en 1978, 1989 et 1990); Afrique de l'Ouest (Convention de coopération pour la protection et la mise en valeur de l'environnement marin et côtier de la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (Abidjan, 23 mars 1981), avec un protocole de 1981) ; Pacifique du Sud-Est (Convention pour la protection du milieu marin et des zones côtières du Pacifique du Sud-Est (Lima, 12 novembre 1981); protocoles en 1981, 1983 (2) et 1989); Mer Rouge (Convention régionale pour la conservation de l'environnement de la mer Rouge et du golfe d'Aden (Djeddah, 14 février 1982); protocole en 1982); Caraïbes (Convention pour la protection et le développement de l'environnement marin de la région des Caraïbes, (Cartagena des Indias, 24 mars 1983); protocoles en 1983 et 1990); Afrique de l'Est (Convention pour la protection, la gestion et le développement de l'environnement marin et côtier de la région de l'Afrique de l'Est (Nairobi, 21 juin 1985) ; 2 protocoles en 1985) ; et le Pacifique Sud (Convention pour la protection des ressources naturelles et de l'environnement de la région du Pacifique Sud, (Nouméa, 24 novembre 1986) ; 2 protocoles en 1986) — avec environ six autres à divers stades de planification. (Pour les textes de toutes les conventions ci-dessus et leurs protocoles, ainsi que des détails sur les programmes en développement, voir Sand 1987.) Ces traités sont complétés par des protocoles couvrant un large éventail de questions, y compris la réglementation des sources terrestres de pollution, les déversements dans les océans, la pollution par (et le démantèlement) des plates-formes pétrolières off-shore, les zones spécialement protégées et la protection de la faune.

D'autres régimes régionaux ont été élaborés en dehors du cadre du PNUE, notamment dans l'Atlantique du Nord-Est, où un réseau très complet d'instruments régionaux couvre la réglementation de l'immersion en mer (Convention d'Oslo de 1972 pour la prévention de la pollution marine par l'immersion par les navires et les aéronefs ; protocoles en 1983 et 1989), les sources de pollution d'origine tellurique (Convention de Paris de 1974 pour la prévention de la pollution marine d'origine tellurique ; protocole de 1986), la surveillance et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures (Accord de Bonn de 1983 pour la coopération dans le traitement de la pollution du North Sea by Oil and other Harmful Substances: Amending Decision 1989), inspection des navires pour la sécurité et la protection de l'environnement marin (1982 Paris Memorandum of Understanding on Port State Control in Implementing Agreements on Maritime Safety and Protection of the Marine Environment, ainsi que que la conservation de la nature et la pêche (Voir généralement Freestone et IJlstra 1991. Notez également le nouveau Couvent de Paris de 1992 ion pour la protection du milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est, qui remplacera les conventions d'Oslo et de Paris; texte et analyse dans Hey, IJlstra et Nollkaemper 1993). une nouvelle convention élaborée pour la région de la mer Noire (Convention de Bucarest de 1974 sur la protection de la mer Noire ; voir également la Déclaration ministérielle d'Odessa de 1992 sur la protection de la mer Noire.)

Impacts transfrontaliers

Le principe 21 de la Déclaration de Stockholm stipulait que les États avaient « la responsabilité de veiller à ce que les activités relevant de leur juridiction et de leur contrôle ne causent pas de dommages à l'environnement d'autres États ou de zones situées au-delà de la juridiction nationale ». Bien que ce principe soit désormais largement considéré comme faisant désormais partie du droit international coutumier, le principe grossièrement nécessite des ajustements considérables pour servir de base à la réglementation de ces activités. Face à ces problèmes, et en grande partie en réponse à des crises largement médiatisées, des conventions internationales ont été élaborées pour résoudre des problèmes tels que la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance, la protection de la couche d'ozone, la notification et la coopération en cas d'accident nucléaire, les mouvements transfrontières de déchets dangereux et le changement climatique mondial.

Pollution atmosphérique transfrontalière à longue distance

La pollution atmosphérique à longue distance en Europe a été abordée pour la première fois par la Convention de Genève de 1979 (Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance). Il s'agissait cependant d'une convention-cadre dont les objectifs modestement exprimés étaient « de limiter et, dans la mesure du possible, de réduire et de prévenir progressivement la pollution de l'air, y compris la pollution transfrontière à longue distance ». Des progrès substantiels dans la réglementation des émissions de substances spécifiques n'ont été réalisés qu'avec l'élaboration des protocoles, qui sont aujourd'hui au nombre de quatre : le Protocole de Genève de 1984 (Protocole de Genève sur le financement à long terme du programme coopératif de surveillance et d'évaluation du -Gamme de transmission de la pollution de l'air en Europe) a mis en place un réseau de stations de surveillance de la qualité de l'air ; le Protocole d'Helsinki de 1985 (sur la réduction des émissions de soufre) visait à réduire les émissions de soufre de 30 % d'ici 1993 ; le Protocole de Sofia de 1988 (concernant le contrôle des émissions d'oxydes d'azote ou de leurs flux transfrontières), désormais remplacé par le deuxième Protocole sur le soufre, Oslo, 1994, prévoyait un gel des émissions nationales d'oxydes d'azote aux niveaux de 1987 d'ici 1994 ; et le Protocole de Genève de 1991 (concernant le contrôle des émissions de composés organiques volatils ou de leurs flux transfrontières) offrait une gamme d'options pour la réduction des émissions de composés organiques volatils et de flux.

Implications transfrontalières des accidents nucléaires

L'attention mondiale a été attirée sur les implications transfrontières des accidents nucléaires après l'accident de Tchernobyl en 1986, mais même avant cela, les conventions précédentes avaient abordé un certain nombre de questions liées aux risques liés aux engins nucléaires, y compris la Convention de 1961 sur la responsabilité civile en cas de le domaine de l'énergie nucléaire (1960) et la Convention de Vienne sur la responsabilité civile pour les dommages nucléaires (1963). Notez également le Traité de 1963 interdisant les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau. La Convention de Vienne de 1980 sur la protection physique des matières nucléaires a tenté d'établir des normes pour la protection des matières nucléaires contre un certain nombre de menaces, y compris le terrorisme. Dans le sillage de Tchernobyl, deux autres conventions ont été conclues en 1986, sur la notification rapide des accidents (Convention de Vienne sur la notification rapide d'un accident nucléaire) et sur la coopération internationale en cas de tels accidents (Convention de Vienne sur l'assistance en cas d'accident accident nucléaire ou urgence radiologique).

Protection de la couche d'ozone

La Convention de Vienne de 1985 pour la protection de la couche d'ozone impose des obligations générales à chaque partie « en fonction des moyens dont elle dispose et de ses capacités » pour :

a) coopérer au moyen d'observations systématiques, de recherches et d'échanges d'informations afin de mieux comprendre et évaluer les effets des activités humaines sur la couche d'ozone et les effets sur la santé humaine et l'environnement de la modification de la couche d'ozone ; b) adoptent des mesures législatives ou administratives appropriées et coopèrent à l'harmonisation des politiques appropriées pour contrôler, limiter, réduire ou empêcher les activités humaines sous leur juridiction ou leur contrôle s'il s'avérait que ces activités ont ou sont susceptibles d'avoir des effets néfastes résultant de la modification ou de modification de la couche d'ozone; (c) coopérer à la formulation de mesures, de procédures et de normes convenues pour la mise en œuvre de la Convention, en vue de l'adoption de protocoles et d'annexes ; d) coopérer avec les organismes internationaux compétents pour mettre en œuvre efficacement la convention et les protocoles auxquels ils sont parties.

La Convention de Vienne a été complétée par le Protocole de Montréal de 1987 relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, lui-même ajusté et amendé par la réunion de Londres de 1990 et, plus récemment, par la réunion de Copenhague de novembre 1992. L'article 2 du Protocole exige des parties qu'elles imposent des contrôles sur produits chimiques appauvrissant la couche d'ozone, nommément CFC, halons, autres CFC entièrement halogénés, tétrachlorure de carbone et 1,1,1-trichloroéthane (méthylchloroforme).

L'article 5 prévoit une exemption des restrictions d'émissions pour certains pays en développement, « pour répondre à (leurs) besoins intérieurs fondamentaux » pendant une période pouvant aller jusqu'à dix ans, sous réserve de certaines conditions énoncées à l'article 5(2) (3). Le Protocole prévoit également une coopération technique et financière pour les pays en développement parties demandant une exemption en vertu de l'article 5. Un Fonds multilatéral a été convenu pour aider ces parties à rechercher et à remplir leurs obligations (article 10). À Copenhague en novembre 1992, à la lumière de l'évaluation scientifique de l'appauvrissement de la couche d'ozone de 1991, qui a révélé qu'il y avait de nouvelles preuves de diminution de l'ozone dans les deux hémisphères aux latitudes moyennes et élevées, un certain nombre de nouvelles mesures ont été convenues, sous réserve bien sûr de le régime général décrit ci-dessus ; des retards en vertu de l'article 5 sont toujours possibles pour les États en développement. Toutes les parties devaient cesser d'utiliser les halons d'ici 1994, et les CFC, les HBFC, le tétrachlorure de carbone et le méthylchloroforme d'ici 1996. L'utilisation des HCFC devrait être gelée d'ici 1996, réduite de 90 % d'ici 2015 et éliminée d'ici 2030. Le bromure de méthyle, toujours utilisé comme un conservateur de fruits et de céréales, a fait l'objet de contrôles volontaires. Les parties contractantes ont convenu de "faire tout leur possible" pour geler son utilisation d'ici 1995 aux niveaux de 1991. L'objectif général était de stabiliser la charge de chlore atmosphérique d'ici l'an 2000, puis de la ramener en dessous des niveaux critiques d'ici 2060 environ.

Mouvement transfrontière de déchets dangereux

Suite à une série d'incidents notoires au cours desquels des cargaisons de déchets dangereux en provenance de pays développés se sont retrouvées dans des conditions incontrôlées et dangereuses dans des pays en développement, les mouvements transfrontières de déchets dangereux ont fait l'objet d'une réglementation internationale par la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et leur élimination (voir aussi Kummer 1992). Cette convention est fondée sur le principe du consentement préalable donné en connaissance de cause d'un État à l'autre avant que le mouvement de ces déchets puisse avoir lieu. L'Organisation de l'unité africaine est cependant allée plus loin que cela avec sa Convention de Bamako de 1991 sur l'interdiction d'importer en Afrique et le contrôle des mouvements transfrontaliers et de la gestion des déchets dangereux en Afrique, qui vise à interdire totalement l'importation de déchets dangereux en Afrique. .

Etude d'impact environnemental (EIE) dans un contexte transfrontalier

La Convention d'Espoo de 1991 sur l'évaluation de l'impact sur l'environnement dans un contexte transfrontière définit un cadre pour les relations de bon voisinage. Elle étend le concept d'EIE, développé jusqu'à présent exclusivement dans le cadre des lois et procédures nationales de planification, aux impacts transfrontaliers des projets de développement et des procédures et décisions connexes.

Conventions de 1992 et post-Rio

La CNUED de Rio a suscité, ou coïncidé avec, un grand nombre de nouvelles conventions mondiales et régionales sur l'environnement, ainsi qu'une importante déclaration de principes pour l'avenir dans la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement. Outre les deux conventions conclues à Rio, la Convention-cadre sur les changements climatiques et la Convention sur la diversité biologique, de nouvelles conventions environnementales signées en 1992 comprenaient celles réglementant l'utilisation des cours d'eau internationaux ainsi que les effets transfrontaliers des accidents industriels. Au niveau régional, 1992 a vu la Convention d'Helsinki sur la protection et l'utilisation de la zone de la mer Baltique (texte et analyse dans Ehlers 1993) et la Convention de Bucarest sur la protection de la mer Noire contre la pollution. A noter également la Déclaration ministérielle de 1993 sur la protection de la mer Noire, qui prône une approche de précaution et holistique, et la Convention de Paris pour la protection du milieu marin de l'Atlantique du Nord-Est (texte et analyse dans Hey, IJlstra et Nollkaemper 1993) .

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)

La CCNUCC, signée à Rio de Janeiro en juin 1992 par quelque 155 États, s'inspire vaguement de la Convention de Vienne de 1985. Comme son nom l'indique, il fournit un cadre dans lequel des obligations plus détaillées seront négociées au moyen de protocoles détaillés. L'objectif fondamental de la Convention est d'atteindre

stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêchera une interférence anthropique dangereuse avec le système climatique ... dans un délai suffisant pour permettre aux écosystèmes de s'adapter naturellement au changement climatique, pour garantir que la production alimentaire n'est pas menacée et pour permettre développement économique de manière durable. (article 2)

Deux devoirs principaux sont imposés à toutes les Parties par l'article 4 : (a) élaborer, mettre à jour périodiquement, publier et mettre à disposition un inventaire national des émissions anthropiques par les sources et des absorptions par les puits de tous les gaz à effet de serre en utilisant des ) méthodologies ; et (b) formuler, mettre en œuvre, publier et mettre à jour régulièrement des programmes nationaux et régionaux de mesures visant à atténuer les changements climatiques en traitant les émissions anthropiques par les sources et les absorptions par les puits de tous les gaz à effet de serre et les mesures visant à faciliter une adaptation adéquate aux changements climatiques. En outre, les pays développés parties conviennent d'un certain nombre d'obligations générales qui seront précisées par des protocoles plus détaillés.

Par exemple, s'engager à promouvoir et à coopérer au développement de technologies ; contrôler, prévenir ou réduire les émissions anthropiques de gaz à effet de serre ; promouvoir le développement durable et la conservation et l'amélioration des puits et des réservoirs, y compris la biomasse, les forêts, les océans et les autres écosystèmes terrestres, côtiers et marins ; coopérer à l'adaptation aux impacts du changement climatique, en élaborant des plans de gestion intégrée des zones côtières, des ressources en eau et de l'agriculture et pour la protection et la réhabilitation des zones affectées, entre autres, par les inondations ; promouvoir et coopérer à l'échange d'informations scientifiques, technologiques, socio-économiques et juridiques relatives au climat, au changement climatique et aux stratégies de réponse ; et promouvoir et coopérer dans le domaine de l'éducation, de la formation et de la sensibilisation du public.

La Convention sur la diversité biologique

Les objectifs de la Convention sur la diversité biologique, également approuvée lors de la CNUED de 1992 à Rio de Janeiro, sont la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques ( Article 1) (pour une critique utile, voir Boyle 1993). Comme la CCNUCC, cette convention sera également complétée par des protocoles, mais elle établit des obligations générales en matière de conservation et d'utilisation durable des ressources naturelles, d'identification et de surveillance de la diversité biologique, de sur place ainsi que ex situ la conservation, la recherche et la formation ainsi que l'éducation et la sensibilisation du public et l'EIE des activités susceptibles d'affecter la biodiversité. Il existe également des dispositions générales relatives à l'accès aux ressources génétiques et à l'accès à la technologie pertinente, y compris la biotechnologie, et au transfert de celle-ci, ainsi qu'à l'échange international d'informations et à la coopération.

Réglementation de l'utilisation des cours d'eau internationaux

La Convention d'Helsinki de 1992 sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontaliers et des lacs internationaux vise à établir des cadres de coopération pour la surveillance et l'évaluation conjointes, la recherche et le développement communs et l'échange d'informations entre les États riverains. Il impose des devoirs de base à ces États pour empêcher le contrôle et réduire les impacts transfrontaliers sur ces ressources partagées, en particulier en ce qui concerne la pollution de l'eau, grâce à des techniques de gestion appropriées, y compris l'EIE et la planification d'urgence ainsi que par l'adoption de technologies à faible ou sans déchets et la réduction de la pollution provenant de sources ponctuelles et diffuses.

Les effets transfrontaliers des accidents industriels

La Convention sur les effets transfrontières des accidents industriels, également signée à Helsinki en mars 1992, couvre la prévention, la préparation et la réaction aux accidents industriels susceptibles d'avoir un effet transfrontière. Les principales obligations sont de coopérer et d'échanger des informations avec d'autres parties. Le système détaillé de treize annexes établit des systèmes pour identifier les activités dangereuses ayant des implications transfrontalières, pour le développement de l'EIE avec une dimension transfrontalière (conformément à la Convention d'Espoo de 1991, ci-dessus) pour les décisions sur l'implantation d'activités potentiellement dangereuses. Il prévoit également la préparation aux situations d'urgence et l'accès à l'information pour le public ainsi que pour les autres parties.

Conclusion

Comme ce bref examen aurait dû le démontrer, au cours des deux dernières décennies, il y a eu un changement majeur dans l'attitude de la communauté mondiale à l'égard de la conservation et de la gestion de l'environnement. Une partie de ce changement a été une augmentation substantielle du nombre et de la portée des instruments internationaux traitant des préoccupations environnementales. Le grand nombre d'instruments s'est accompagné de nouveaux principes et institutions. Le principe du pollueur-payeur, le principe de précaution (Churchill et Freestone 1991 ; Freestone et Hey 1996) et le souci des droits des générations futures (Kiss, dans Freestone et Hey 1996) sont tous reflétés dans les conventions internationales examinées ci-dessus. Le rôle du Programme des Nations Unies pour l'environnement et des secrétariats des traités créés pour servir et surveiller le nombre croissant de régimes de traités conduit les commentateurs à suggérer que le droit international de l'environnement, comme, par exemple, le droit international des droits de l'homme, a émergé comme une nouvelle branche distincte du droit international (Freestone 1994). La CNUED a joué un rôle important à cet égard, elle a établi un programme majeur, dont une grande partie reste inachevée. Des protocoles détaillés sont encore nécessaires pour ajouter de la substance au cadre de la Convention sur les changements climatiques et, sans doute, également à la Convention sur la diversité biologique. L'inquiétude suscitée par l'impact environnemental de la pêche en haute mer a conduit à la conclusion de l'Accord des Nations Unies sur les stocks de poissons chevauchants et les stocks de poissons grands migrateurs en 1995. Une autre conférence des Nations Unies sur les sources terrestres de pollution marine s'est également tenue en 1995. être la cause de plus de 70% de toute la pollution des océans. Les dimensions environnementales du commerce mondial ainsi que la déforestation et la désertification sont également des questions à aborder pour l'avenir au niveau mondial tandis que les progrès continuent à améliorer notre prise de conscience des impacts des activités humaines sur les écosystèmes mondiaux. Le défi pour ce droit international de l'environnement émergent n'est pas simplement de répondre par une augmentation du nombre d'instruments environnementaux, mais aussi d'accroître leur impact et leur efficacité.

 

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Jeudi, Mars 24 2011 17: 17

Évaluations d'impact environnemental

Le terme utilisé comme titre de cet article, évaluations d'impact sur l'environnement, est maintenant de plus en plus, mais pas universellement, remplacé par le terme évaluations environnementales. Un rapide rappel de la raison de ce changement de nom nous aidera à définir le caractère essentiel de l'activité décrite par ces noms, et l'un des facteurs importants d'opposition ou de réticence à utiliser le mot impact.

En 1970, la National Environmental Policy Act (NEPA) est entrée en vigueur aux États-Unis, établissant des objectifs de politique environnementale pour le gouvernement fédéral, en mettant l'accent sur la nécessité de prendre en compte les facteurs environnementaux dans la prise de décision. Il est bien sûr facile d'énoncer un objectif politique, mais il est plus difficile de l'atteindre. Pour s'assurer que la loi avait du "mordant", les législateurs ont incorporé une disposition exigeant que le gouvernement fédéral prépare une "étude d'impact environnemental" (EIE) pour toute action proposée "susceptible d'affecter de manière significative la qualité de l'environnement humain". Le contenu de ce document devait être examiné avant qu'une décision ne soit prise quant à savoir si l'action proposée devait être lancée. Le travail effectué pour préparer l'EIE est devenu connu sous le nom d'étude d'impact sur l'environnement (EIE), car il impliquait l'identification, la prévision et l'évaluation des impacts de l'action fédérale proposée.

Le mot « impact », en anglais, n'est malheureusement pas un terme positif. Un impact est considéré comme nuisible (presque par définition). Par conséquent, alors que la pratique de l'EIE s'étendait au-delà des États-Unis vers le Canada, l'Europe, l'Asie du Sud-Est et l'Australasie, de nombreux gouvernements et leurs conseillers ont voulu s'éloigner des aspects négatifs de l'impact, et c'est ainsi que le terme évaluation environnementale (EE) est né. EIA et EA sont identiques (sauf aux États-Unis et dans les quelques pays qui ont adopté le système américain, où EIA et EA ont des significations précises et différentes). Dans cet article, seule l'EIE sera mentionnée, même s'il convient de rappeler que tous les commentaires s'appliquent également à l'EE, et que les deux termes sont utilisés au niveau international.

En plus de l'utilisation du mot impact, le contexte dans lequel l'EIE a été appliquée (en particulier aux États-Unis et au Canada) a également influencé les perceptions de l'EIE qui étaient (et dans certains cas sont encore) courantes parmi les politiciens, les hauts fonctionnaires fonctionnaires et « aménageurs » privés et publics. Tant aux États-Unis qu'au Canada, la planification de l'utilisation des terres était faible et la préparation des EIE ou des rapports d'EIE était souvent « détournée » par les parties intéressées et devenait presque une activité d'élaboration de plans. Cela a encouragé la production de documents volumineux en plusieurs volumes, longs et coûteux à produire et, bien sûr, pratiquement impossibles à lire et à utiliser ! Parfois, des projets ont été retardés alors que toutes ces activités étaient en cours, causant de l'irritation et des coûts financiers aux promoteurs et aux investisseurs.

En outre, au cours des cinq à six premières années de son fonctionnement, la NEPA a donné lieu à de nombreux procès dans lesquels les opposants au projet ont pu contester l'adéquation des EIS pour des raisons techniques et parfois procédurales. Encore une fois, cela a causé de nombreux retards dans les projets. Cependant, au fur et à mesure que l'expérience a été acquise et que des directives plus claires et plus strictes ont été publiées, le nombre d'affaires portées devant les tribunaux a considérablement diminué.

Malheureusement, l'effet combiné de ces expériences a été de donner la nette impression à de nombreux observateurs extérieurs que l'EIE était une activité bien intentionnée qui, malheureusement, avait mal tourné et a fini par être plus un obstacle qu'une aide au développement. Pour beaucoup de gens, cela semblait une activité appropriée, sinon entièrement nécessaire, pour les pays développés complaisants, mais pour les pays en voie d'industrialisation, c'était un luxe coûteux qu'ils ne pouvaient pas vraiment se permettre.

Malgré la réaction négative dans certains endroits, la propagation de l'EIE s'est avérée irrésistible à l'échelle mondiale. À partir de 1970 aux États-Unis, l'EIE s'est étendue au Canada, à l'Australie et à l'Europe. Un certain nombre de pays en développement, par exemple les Philippines, l'Indonésie et la Thaïlande, ont introduit des procédures d'EIE avant de nombreux pays d'Europe occidentale. Fait intéressant, les diverses banques de développement, telles que la Banque mondiale, ont été parmi les organisations les plus lentes à introduire l'EIE dans leurs systèmes décisionnels. En effet, ce n'est qu'à la fin des années 1980 et au début des années 1990 que les banques et les agences d'aide bilatérales ont pu affirmer avoir rattrapé le reste du monde. Rien n'indique que la vitesse à laquelle les lois et réglementations en matière d'EIE sont introduites dans les systèmes décisionnels nationaux ralentisse. En fait, suite au « Sommet de la Terre » tenu à Rio de Janeiro en 1992, l'EIE a été de plus en plus utilisée alors que les agences internationales et les gouvernements nationaux tentent de répondre aux recommandations faites à Rio concernant la nécessité d'un développement durable.

Qu'est-ce que l'EIE ?

Comment expliquer la popularité toujours croissante de l'EIE ? Que peut-il faire pour les gouvernements, les promoteurs des secteurs privé et public, les travailleurs, leurs familles et les communautés dans lesquelles ils vivent ?

Avant l'EIE, les projets de développement tels que les autoroutes, les barrages hydroélectriques, les ports et les installations industrielles étaient évalués sur des bases techniques, économiques et, bien sûr, politiques. De tels projets ont certains objectifs économiques et sociaux à atteindre, et les décideurs impliqués dans la délivrance de permis, de licences ou d'autres types d'autorisations étaient intéressés à savoir si les projets les atteindraient (en mettant de côté les projets conçus et construits à des fins politiques telles que comme prestige). Cela a nécessité une étude économique (généralement une analyse coûts-avantages) et des investigations techniques. Malheureusement, ces études ne tenaient pas compte des effets sur l'environnement et, au fil du temps, de plus en plus de gens ont pris conscience des dommages croissants causés à l'environnement par de tels projets de développement. Dans de nombreux cas, les impacts environnementaux et sociaux imprévus ont entraîné des coûts économiques ; par exemple, le barrage de Kariba en Afrique (à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe) a entraîné la réinstallation de nombreux villages dans des zones qui n'étaient pas adaptées à l'agriculture traditionnelle pratiquée par la population. Dans les zones réinstallées, la nourriture est devenue rare et le gouvernement a dû lancer des opérations d'approvisionnement alimentaire d'urgence. D'autres exemples de coûts "supplémentaires" inattendus ainsi que de dommages environnementaux ont conduit à une prise de conscience croissante que les techniques traditionnelles d'évaluation de projet avaient besoin d'une dimension supplémentaire pour réduire les risques d'impacts inattendus et indésirables.

La prise de conscience croissante parmi les gouvernements, les organisations non gouvernementales (ONG) et les membres du public des pénalités économiques inattendues pouvant découler de grands projets de développement a coïncidé avec une croissance parallèle de la compréhension mondiale de l'importance de l'environnement. En particulier, les préoccupations portaient sur les implications d'une croissance démographique croissante et de l'expansion concomitante des activités économiques, et sur la question de savoir s'il pourrait y avoir des contraintes environnementales à une telle croissance. L'importance des processus biogéochimiques mondiaux et autres pour le maintien de la propreté de l'air et de l'eau ainsi que des ressources renouvelables telles que la nourriture et le bois a été de plus en plus reconnue. En conséquence, beaucoup étaient convaincus que l'environnement ne pouvait plus être considéré comme un fournisseur passif et sans fin de biens et un récepteur de déchets humains. Il devait être considéré comme un élément actif du processus de développement qui, s'il était mal traité, pouvait réduire les chances d'atteindre les objectifs de développement. Cette prise de conscience a conduit à l'élaboration et à la mise en œuvre d'un certain nombre de procédures ou de pratiques visant à intégrer l'environnement dans le processus de développement en considérant dans quelle mesure il pourrait être endommagé ou amélioré. L'une de ces procédures est l'EIE. L'objectif général est de réduire le risque - pour l'homo sapiens en général, et les groupes locaux en particulier - que les dommages environnementaux entraînent des conséquences mortelles telles que des famines et des inondations.

Fondamentalement, l'EIE est un moyen d'identifier, de prévoir et d'évaluer les impacts environnementaux d'une action de développement proposée, et de ses alternatives, avant qu'une décision soit prise pour la mettre en œuvre. L'objectif est d'intégrer l'EIE dans les activités standard, de préfaisabilité, de faisabilité, d'évaluation et de conception qui sont menées pour tester si une proposition atteindra ses objectifs. En entreprenant des travaux d'EIE parallèlement à ces études, il devrait être possible d'identifier, en amont, les impacts négatifs significatifs (et ceux qui sont bénéfiques) et de « concevoir », dans la mesure du possible, les impacts néfastes. De plus, les avantages peuvent être améliorés. Le résultat de toute EIE devrait être une proposition qui, de par son emplacement, sa conception et sa méthode de construction ou d'exploitation, est « respectueuse de l'environnement » dans la mesure où ses implications environnementales sont acceptables et où toute détérioration de l'environnement est peu susceptible de causer des difficultés. L'EIA est donc un outil préventif, et la médecine fournit une analogie appropriée. Dans le domaine de la médecine communautaire, il est préférable, et économiquement moins cher, de prévenir la maladie plutôt que de la guérir. Dans le processus de développement, il est préférable de minimiser les dommages environnementaux (tout en atteignant les objectifs économiques) plutôt que de financer des actions coûteuses de nettoyage ou de réhabilitation après que des dommages se soient produits.

Application de l'EIE

A quels types d'activités de développement l'EIE s'applique-t-elle ? Il n'y a pas de réponse standard ou correcte. Chaque pays décide du type et de l'ampleur des activités devant faire l'objet d'une EIE ; par exemple, une route de 10 km proposée dans une petite île tropicale peut avoir des impacts significatifs, mais une route similaire dans un grand pays semi-aride à faible densité de population serait probablement écologiquement neutre. Dans tous les pays, l'EIE est appliquée aux projets de développement « physiques » selon des critères nationaux ; dans certains pays, l'EIE est également appliquée aux plans, programmes et politiques de développement (tels que les programmes de développement sectoriel pour l'approvisionnement énergétique et les plans de développement nationaux) qui pourraient avoir des impacts environnementaux significatifs. Parmi les pays qui appliquent l'EIE à ce type d'actions figurent les États-Unis, les Pays-Bas et la Chine. Cependant, ces pays sont l'exception à la pratique normale. La plupart des EIE sont préparées pour des projets de développement physique, même s'il ne fait aucun doute que les EIE « stratégiques » gagneront en importance à l'avenir.

Quels types d'impacts sont analysés dans les EIE ? Là encore, cela varie d'un pays à l'autre, mais dans une moindre mesure que dans le cas des types d'activités proposées soumises à l'EIE. La réponse habituelle donnée est les impacts « environnementaux », auxquels la réponse inévitable est probablement : « Oui, mais qu'est-ce que l'« environnemental » ? » En règle générale, la plupart des EIE se concentrent sur l'environnement biophysique, c'est-à-dire les impacts sur des facteurs tels que :

  • qualité et quantité de l'eau
  • qualité de l'air
  • écosystèmes et processus écologiques
  • niveaux de bruit.

 

Dans certains cas, aucun autre impact n'est pris en compte. Cependant, les limites de limiter l'EIE aux impacts biophysiques ont été remises en question et, de plus en plus, de plus en plus d'EIE sont basées sur un concept large de l'environnement et incluent, le cas échéant, les impacts sur :

  • communautés locales (impacts « sociaux »)
  • économies locales
  • la santé et la sécurité
  • paysages
  • ressources culturelles (sites archéologiques ou historiques, caractéristiques environnementales ayant une signification spirituelle pour les communautés locales, etc.).

 

Deux raisons contribuent à expliquer cette définition élargie des impacts « environnementaux ». Premièrement, il s'est avéré socialement et politiquement inacceptable de considérer les impacts d'une proposition sur l'environnement biophysique et, en même temps, d'ignorer les effets sociaux, sanitaires et économiques sur les communautés locales et les habitants. Ce problème a été dominant dans les pays développés, en particulier ceux qui ont de faibles systèmes de planification de l'utilisation des terres dans lesquels les objectifs sociaux et économiques sont intégrés.

Dans les pays en développement, ce facteur existe également et est complété par une explication supplémentaire et complémentaire. La majorité de la population des pays en développement entretient avec son environnement un ensemble de relations directes plus étroites et, à bien des égards, plus complexes que dans les pays développés. Cela signifie que la façon dont les communautés locales et leurs membres interagissent avec leur environnement peut être modifiée par les impacts environnementaux, sociaux et économiques. Par exemple, dans les localités pauvres, un nouveau projet majeur tel qu'une centrale électrique de 2,400 XNUMX MW introduira une source de nouvelles opportunités de travail et d'infrastructures sociales (écoles, cliniques) pour fournir la main-d'œuvre importante nécessaire. Fondamentalement, les revenus injectés dans l'économie locale font de la localité de la centrale un îlot de prospérité dans un océan de pauvreté. Cela attire les pauvres dans la région pour essayer d'améliorer leur niveau de vie en essayant d'obtenir un emploi et d'utiliser les nouvelles installations. Tous ne réussiront pas. Ceux qui échouent essaieront d'offrir des services aux personnes employées, par exemple en fournissant du bois de chauffage ou du charbon de bois. Cela entraînera un stress environnemental, souvent à des endroits éloignés de la centrale électrique. De tels impacts se produiront en plus des impacts causés par l'afflux de travailleurs et de leurs familles qui sont directement employés sur le site de la station. Ainsi, le principal effet social induit d'un projet, l'influx migratoire, entraîne des impacts environnementaux. Si ces implications socio-économiques n'étaient pas analysées, les EIE risqueraient de ne pas atteindre l'un de leurs principaux objectifs, à savoir identifier, prévoir, évaluer et atténuer les impacts biophysiques sur l'environnement.

Pratiquement toutes les EIE liées au projet se concentrent sur l'environnement externe, c'est-à-dire l'environnement à l'extérieur des limites du site. Cela reflète l'histoire de l'EIE. Comme indiqué ci-dessus, il a ses origines dans le monde développé. Dans ces pays, il existe un cadre juridique solide pour la protection de la santé au travail et il était inapproprié pour l'EIE de se concentrer sur l'environnement de travail interne ainsi que sur l'environnement externe, car cela constituerait une duplication des efforts et une mauvaise utilisation des ressources rares.

Dans de nombreux pays en développement, la situation inverse est souvent la réalité. Dans un tel contexte, il semblerait opportun que les EIE, notamment pour les installations industrielles, prennent en compte les impacts sur l'environnement interne. Lorsque l'on considère des impacts tels que les changements dans la qualité de l'air intérieur et les niveaux de bruit, l'objectif principal est la santé des travailleurs. Il y a deux autres aspects qui sont importants ici. Premièrement, dans les pays pauvres, la perte d'un soutien de famille à la suite d'une maladie, d'une blessure ou d'un décès peut forcer les autres membres d'une famille à exploiter les ressources naturelles pour maintenir leur niveau de revenu. Si un certain nombre de familles sont touchées, les impacts cumulatifs peuvent être localement importants. Deuxièmement, la santé des membres de la famille peut être directement affectée par les produits chimiques apportés à la maison sur les vêtements des travailleurs. Il existe donc un lien direct entre les environnements internes et externes. L'inclusion de l'environnement interne dans l'EIE a reçu peu d'attention dans la littérature sur l'EIE et se distingue par son absence dans les lois, réglementations et directives relatives à l'EIE. Cependant, il n'y a aucune raison logique ou pratique pour laquelle, si les circonstances locales s'y prêtent, les EIE ne devraient pas traiter des questions importantes de la santé des travailleurs et des éventuelles implications externes d'une détérioration du bien-être physique et mental des travailleurs.

Coûts et avantages des EIE

La question la plus fréquemment soulevée par ceux qui s'opposent à l'EIE ou qui sont neutres à son égard concerne peut-être le coût. La préparation des EIS prend du temps et des ressources, et, en fin de compte, cela signifie de l'argent. Il est donc important de considérer les aspects économiques de l'EIE.

Les principaux coûts d'introduction des procédures d'EIE dans un pays incombent aux investisseurs ou aux promoteurs de projets, ainsi qu'au gouvernement central ou local (selon la nature des procédures). Dans pratiquement tous les pays, les investisseurs ou les promoteurs de projets paient pour la préparation des EIE de leurs projets. De même, les initiateurs (généralement des agences gouvernementales) des stratégies d'investissement sectorielles et des plans de développement régional paient pour leurs EIE. Les données provenant des pays développés et en développement indiquent que le coût de préparation des EIE varie de 0.1 % à 1 % du coût en capital d'un projet. Cette proportion peut augmenter lorsque les mesures d'atténuation recommandées dans les EIE sont prises en compte. Le coût dépend du type d'atténuation recommandé. Évidemment, réinstaller 5,000 15 familles de manière à maintenir leur niveau de vie est un exercice relativement coûteux. Dans de tels cas, les coûts de l'EIS et des mesures d'atténuation peuvent atteindre 20 à 1 % du coût en capital. Dans d'autres cas, il peut être compris entre 5 et XNUMX %. De tels chiffres peuvent sembler excessifs et indiquer que l'EIE est une charge financière. Il ne fait aucun doute que l'EIE coûte de l'argent, mais d'après l'expérience de l'auteur, aucun grand projet n'a été interrompu en raison des coûts de préparation de l'EIE et, dans quelques cas seulement, les projets ont été rendus non rentables en raison du coût des mesures d'atténuation nécessaires.

Les procédures d'EIE imposent également des coûts aux gouvernements centraux ou locaux qui découlent du personnel et d'autres ressources qui doivent être affectées à la gestion du système et au traitement et à l'examen des EIE. Encore une fois, le coût dépend de la nature de la procédure et du nombre d'EIS produits par an. L'auteur n'a connaissance d'aucun calcul visant à fournir un chiffre moyen pour ce coût.

Pour revenir à notre analogie médicale, la prévention de la maladie nécessite un investissement initial important pour assurer des avantages futurs et peut-être dispersés à long terme en termes de santé de la population, et l'EIA n'est pas différente. Les avantages financiers peuvent être examinés du point de vue du promoteur ainsi que de celui du gouvernement et de la société en général. Le promoteur peut bénéficier de plusieurs façons :

  • prévention des retards dans l'obtention des autorisations
  • identification des mesures d'atténuation impliquant le recyclage et la récupération des composants des flux de déchets
  • création d'environnements de travail plus propres
  • identification d'alternatives moins chères.

 

Tous ces éléments ne fonctionneront pas dans tous les cas, mais il est utile d'examiner les façons dont les économies peuvent revenir au promoteur.

Dans tous les pays, divers permis, autorisations et autorisations sont nécessaires avant qu'un projet puisse être mis en œuvre et exploité. Les procédures d'autorisation prennent du temps, et cela peut être prolongé s'il y a une opposition à un projet et qu'il n'existe aucun mécanisme formel permettant d'identifier, d'examiner et d'enquêter les préoccupations. Il ne fait guère de doute que l'époque des populations passives accueillant tout développement comme signe d'un progrès économique et social inévitable est presque révolue. Tous les projets font l'objet d'un examen minutieux local, national et international, par exemple, l'opposition continue en Inde au complexe de barrages de Sardar Sarovar (Narmada).

Dans ce contexte, l'EIE fournit un mécanisme permettant de répondre aux préoccupations du public, voire de les éliminer. Des études menées dans des pays développés (comme le Royaume-Uni) ont montré que l'EIE pouvait réduire la probabilité de retards dans l'obtention des autorisations - et le temps c'est de l'argent ! En effet, une étude réalisée par British Gas à la fin des années 1970 a montré que le délai moyen d'obtention d'une autorisation était plus court avec EIA que pour des projets similaires sans EIA.

Les coûts supplémentaires de l'atténuation ont été mentionnés, mais il vaut la peine de considérer la situation inverse. Pour les installations qui produisent un ou plusieurs flux de déchets, l'EIE peut identifier des mesures d'atténuation qui réduisent la charge de déchets en utilisant des processus de récupération ou de recyclage. Dans le premier cas, la récupération d'un composant d'un flux de déchets pourrait permettre au promoteur de le vendre (si un marché est disponible) et de couvrir les coûts du processus de récupération ou même de réaliser un profit. Le recyclage d'un élément tel que l'eau peut réduire la consommation, diminuant ainsi les dépenses en matières premières.

Si une EIE s'est concentrée sur l'environnement interne, alors les conditions de travail devraient être meilleures qu'elles n'auraient été le cas sans l'EIE. Un lieu de travail plus propre et plus sûr réduit le mécontentement, les maladies et les absences des travailleurs. L'effet global est susceptible d'être une main-d'œuvre plus productive, ce qui est encore une fois un avantage financier pour le promoteur ou l'exploitant.

Enfin, l'option privilégiée choisie sur la base des seuls critères techniques et économiques peut, en fait, ne pas être la meilleure alternative. Au Botswana, un site avait été sélectionné pour stocker l'eau avant son acheminement vers Gaborone (la capitale). Une EIE a été mise en œuvre et il a été constaté, au début des travaux d'EIE, que les impacts environnementaux seraient significativement négatifs. Au cours des travaux d'enquête, l'équipe de l'EIE a identifié un site alternatif qu'elle a été autorisée à inclure dans l'EIE. La comparaison des sites alternatifs a montré que les impacts environnementaux de la deuxième option étaient beaucoup moins sévères. Les études technico-économiques ont montré que le site répondait aux critères technico-économiques. En fait, il a été constaté que le deuxième site pouvait répondre aux objectifs de développement initiaux avec moins de dommages environnementaux et coûtait 50 % moins cher à construire (UICN et Gouvernement de la République du Botswana, non daté). Sans surprise, la deuxième option a été mise en œuvre, au profit non seulement du promoteur (une organisation parapublique) mais de l'ensemble de la population contribuable du Botswana. De tels exemples sont susceptibles d'être rares, mais indiquent l'opportunité offerte par les travaux d'EIE de « tester » diverses options de développement.

Les principaux avantages des procédures d'EIE sont répartis entre les composantes de la société, telles que le gouvernement, les communautés et les individus. En empêchant une détérioration inacceptable de l'environnement, l'EIE aide à maintenir les « processus vitaux » essentiels dont dépendent toutes les vies et activités humaines. Il s'agit d'un avantage à long terme et dispersé. Dans des cas spécifiques, l'EIE peut éviter des dommages environnementaux localisés qui nécessiteraient des mesures correctives (généralement coûteuses) à une date ultérieure. Le coût des mesures correctives incombe généralement au gouvernement local ou central et non au promoteur ou à l'exploitant de l'installation qui a causé le dommage.

Les événements récents, notamment depuis le « Sommet de la Terre » de Rio, modifient lentement les objectifs des activités de développement. Jusqu'à récemment, les objectifs du développement étaient d'améliorer les conditions économiques et sociales dans une zone déterminée. De plus en plus, la réalisation de critères ou d'objectifs de « durabilité » occupe une place centrale dans la hiérarchie traditionnelle des objectifs (qui restent toujours d'actualité). L'introduction de la durabilité comme objectif important, voire primordial, dans le processus de développement aura une profonde influence sur l'existence future du débat stérile « emplois contre environnement » dont a souffert l'EIE. Ce débat avait une certaine signification lorsque l'environnement était à l'extérieur du processus de développement et regardait à l'intérieur. Aujourd'hui, l'environnement devient central et le débat est centré sur les mécanismes permettant d'avoir des emplois et un environnement sain liés de manière durable. L'EIE a encore une contribution cruciale et croissante à apporter en tant que l'un des mécanismes importants pour progresser vers et atteindre la durabilité.

 

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La nécessité de préserver l'environnement pour les générations futures rend nécessaire non seulement de discuter des problèmes environnementaux émergents, mais aussi de progresser dans l'identification de stratégies rentables et respectueuses de l'environnement pour les résoudre et de prendre des mesures pour faire appliquer les mesures qui en résultent. un tel débat. Il est amplement prouvé que l'amélioration de l'état de l'environnement ainsi que l'établissement de politiques visant à préserver l'environnement doivent revêtir une plus grande priorité au sein de cette génération et des suivantes. Bien que cette croyance soit communément partagée par les gouvernements, les groupes environnementaux, l'industrie, les universitaires et le grand public, il existe un débat considérable sur la manière d'améliorer les conditions environnementales sans sacrifier les avantages économiques actuels. En outre, la protection de l'environnement est devenue une question d'une grande importance politique, et la garantie de la stabilité écologique a été placée en tête de nombreux agendas politiques.

Les efforts passés et présents pour protéger l'environnement sont dans une large mesure caractérisés comme des approches à problème unique. Chaque problème a été traité au cas par cas. En ce qui concerne les problèmes causés par la pollution ponctuelle provenant d'émissions facilement identifiables, il s'agissait d'un moyen efficace de réduire les impacts sur l'environnement. Aujourd'hui, la situation est plus complexe. Une grande partie de la pollution provient désormais d'un grand nombre de sources diffuses facilement transportables d'un pays à l'autre. De plus, chacun de nous contribue à cette charge totale de pollution environnementale par nos modes de vie quotidiens. Les différentes sources diffuses sont difficiles à identifier et la manière dont elles interagissent pour impacter l'environnement n'est pas bien connue.

Les problèmes environnementaux croissants de caractère plus complexe et mondial auront très probablement de grandes implications pour plusieurs secteurs de la société dans l'application des mesures correctives. Pour pouvoir jouer un rôle dans la protection de l'environnement, des politiques saines et universelles doivent être appliquées conjointement dans une approche complémentaire et multi-enjeux par tous les acteurs qui participent au processus - scientifiques, syndicats, organisations non gouvernementales, entreprises et agences d'autorité aux niveaux national et gouvernemental, ainsi que les médias. Par conséquent, il est important que tous les domaines d'intérêt sectoriel soient coordonnés dans leurs ambitions environnementales, afin d'obtenir les interactions et les réponses nécessaires aux solutions proposées. Il est probable qu'il y ait unanimité quant aux objectifs ultimes d'une meilleure qualité environnementale. Cependant, il est tout aussi probable qu'il y ait désaccord sur le rythme, les moyens et le temps nécessaires pour les atteindre.

La protection de l'environnement est devenue un enjeu stratégique d'importance croissante pour l'industrie et le monde des affaires, tant dans l'implantation des usines que dans la performance technique des procédés et des produits. Les industriels s'intéressent de plus en plus à pouvoir appréhender globalement les conséquences environnementales de leurs opérations. La législation n'est plus le seul facteur de dimensionnement suite à l'importance croissante des enjeux environnementaux liés aux produits. Les concepts de développement de produits respectueux de l'environnement et de produits respectueux de l'environnement ou « verts » sont de plus en plus acceptés par les producteurs et les consommateurs.

En effet, c'est un grand défi pour l'industrie ; pourtant, les critères environnementaux ne sont souvent pas pris en compte au début de la conception d'un produit, lorsqu'il peut être plus facile d'éviter les impacts négatifs. Jusqu'à récemment, la plupart des impacts environnementaux étaient réduits grâce à des contrôles en bout de chaîne et à la conception de processus plutôt qu'à la conception de produits. En conséquence, de nombreuses entreprises passent trop de temps à résoudre les problèmes au lieu de les prévenir. Cependant, beaucoup de travail est nécessaire pour développer une approche appropriée et acceptée pour intégrer les impacts environnementaux dans les différentes étapes de production et activités industrielles - de l'acquisition et de la fabrication des matières premières à l'utilisation des produits et à leur élimination finale.

Le seul concept connu pour traiter tous ces nouveaux problèmes complexes semble être une approche du cycle de vie du problème. Les analyses du cycle de vie (ACV) ont été largement reconnues comme un outil de gestion environnementale pour l'avenir, les questions liées aux produits prenant une place plus centrale dans le débat public. Bien que les ACV promettent d'être un outil précieux pour les programmes sur les stratégies de production plus propres et la conception pour l'environnement, le concept est relativement nouveau et devra être affiné à l'avenir pour être accepté comme un outil général pour le développement de processus et de produits respectueux de l'environnement.

Le cadre commercial pour l'évaluation du cycle de vie

La nécessaire nouvelle approche de la protection de l'environnement dans le secteur des entreprises, pour considérer les produits et services dans leur globalité, doit être liée au développement d'une approche commune, systématique et structurée permettant de prendre des décisions pertinentes et de fixer des priorités. Une telle approche doit être flexible et extensible pour couvrir diverses situations de prise de décision dans l'industrie ainsi que de nouveaux apports au fur et à mesure que la science et la technologie progressent. Cependant, elle doit reposer sur certains principes et questions de base, par exemple : identification des problèmes, étude des mesures correctives, analyse coûts/avantages et appréciation et évaluation finales (figure 1).

Figure 1. Aperçu des étapes consécutives pour établir des priorités dans les décisions sur les mesures de protection de l'environnement dans l'industrie

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L'identification du problème doit mettre en évidence différents types de problèmes environnementaux et leurs causes. Ces jugements sont multidimensionnels, prenant en compte diverses conditions de fond. Il existe en effet une relation étroite entre l'environnement de travail et l'environnement extérieur. L'ambition de préserver l'environnement devrait donc inclure deux dimensions : minimiser la charge sur l'environnement extérieur suite à toutes sortes d'activités humaines, et promouvoir le bien-être des employés en termes d'environnement de travail bien planifié et sûr.

Une étude des mesures correctives potentielles devrait inclure toutes les alternatives pratiques disponibles pour minimiser à la fois les émissions de polluants et l'utilisation des ressources naturelles non renouvelables. Les solutions techniques doivent être décrites, si possible, en donnant leur valeur attendue à la fois en termes de réduction de l'utilisation des ressources et des charges polluantes ainsi qu'en termes monétaires. L'analyse coûts/bénéfices vise à établir une liste des priorités en comparant les différentes approches identifiées de mesures correctives du point de vue des spécifications du produit et des exigences à respecter, de la faisabilité économique et de l'efficacité écologique. Cependant, l'expérience a montré que de grandes difficultés surgissent souvent lorsque l'on cherche à exprimer les actifs environnementaux en termes monétaires.

La phase d'appréciation et d'évaluation doit être considérée comme faisant partie intégrante de la procédure de fixation des priorités afin de fournir les éléments nécessaires au jugement final sur l'efficacité des mesures correctives proposées. L'exercice continu d'appréciation et d'évaluation suivant toute mesure mise en œuvre ou appliquée fournira une rétroaction supplémentaire pour l'optimisation d'un modèle de décision général pour les stratégies de priorité environnementale pour la décision de produit. La valeur stratégique d'un tel modèle augmentera probablement dans l'industrie lorsqu'il deviendra progressivement évident que les priorités environnementales pourraient être une partie tout aussi importante de la future procédure de planification de nouveaux procédés ou produits. Étant donné que l'ACV est un outil d'identification des rejets dans l'environnement et d'évaluation des impacts associés causés par un processus, un produit ou une activité, il servira probablement de véhicule majeur pour l'industrie dans sa recherche de modèles de prise de décision pratiques et conviviaux pour des mesures écologiquement rationnelles. développement de produits.

Concept d'évaluation du cycle de vie

Le concept de l'ACV consiste à évaluer les effets environnementaux associés à toute activité donnée depuis la collecte initiale des matières premières de la terre jusqu'au point où tous les résidus sont retournés à la terre. Par conséquent, le concept est souvent qualifié d'évaluation «du berceau à la tombe». Bien que la pratique consistant à mener des études du cycle de vie existe depuis le début des années 1970, il y a eu peu de tentatives complètes pour décrire la procédure complète d'une manière qui faciliterait la compréhension du processus global, des exigences sous-jacentes en matière de données, des hypothèses inhérentes et des possibilités de faire un usage pratique de la méthodologie. Cependant, depuis 1992, un certain nombre de rapports ont été publiés sur la description des différentes parties d'une ACV d'un point de vue théorique (Heijungs 1992 ; Vigon et al. 1992 ; Keoleian et Menerey 1993 ; Canadian Standards Association 1993 ; Society of Environmental Toxicology and Chemistry 1993). Quelques guides et manuels pratiques ont été publiés prenant en compte les perspectives spécifiques des concepteurs de produits dans l'utilisation pratique d'une ACV complète dans le développement de produits respectueux de l'environnement (Ryding 1996).

L'ACV a été définie comme un processus objectif pour évaluer les charges environnementales associées à un processus, un produit, une activité ou un système de service en identifiant et en quantifiant l'énergie et les matériaux utilisés et rejetés dans l'environnement afin d'évaluer l'impact de ces utilisations d'énergie et de matériaux et rejets dans l'environnement, et d'évaluer et de mettre en œuvre les opportunités d'amélioration de l'environnement. L'évaluation comprend l'ensemble du cycle de vie du processus, du produit, de l'activité ou du système de service, englobant l'extraction et le traitement des matières premières, la fabrication, le transport et la distribution, l'utilisation, la réutilisation, la maintenance, le recyclage et l'élimination finale.

Les objectifs premiers de la réalisation d'ACV sont de fournir une image aussi complète que possible des interactions d'une activité avec l'environnement, de contribuer à la compréhension du caractère global et interdépendant des conséquences environnementales des activités humaines et de fournir aux décideurs des informations qui identifient les opportunités d'amélioration de l'environnement.

Le cadre méthodologique de l'ACV est un exercice de calcul par étapes comprenant quatre composantes : la définition et la portée des objectifs, l'analyse de l'inventaire, l'évaluation et l'interprétation de l'impact. En tant que composante d'une méthodologie plus large, aucune de ces composantes ne peut à elle seule être décrite comme une ACV. L'ACV devrait inclure les quatre. Dans de nombreux cas, les études du cycle de vie se concentrent sur l'analyse de l'inventaire et sont généralement appelées LCI (inventaire du cycle de vie).

La définition et la portée des objectifs consistent en une définition de l'objectif et du système de l'étude - sa portée, la définition de l'unité fonctionnelle (la mesure de la performance fournie par le système) et la mise en place d'une procédure d'assurance qualité des résultats.

Lors du lancement d'une étude ACV, il est d'une importance vitale de définir clairement l'objectif de l'étude, de préférence en termes d'énoncé clair et sans ambiguïté de la raison de la réalisation de l'ACV et de l'utilisation prévue des résultats. Une considération clé est de décider si les résultats doivent être utilisés pour des applications internes à l'entreprise afin d'améliorer la performance environnementale d'un processus industriel ou d'un produit, ou si les résultats doivent être utilisés en externe, par exemple, pour influencer la politique publique ou les choix d'achat des consommateurs. .

Sans fixer à l'avance un objectif et un but clairs pour l'étude ACV, l'analyse de l'inventaire et l'évaluation d'impact peuvent être exagérées, et les résultats finaux peuvent ne pas être correctement utilisés pour des décisions pratiques. Définir si les résultats doivent se concentrer sur les charges environnementales, un problème environnemental spécifique ou une évaluation globale de l'impact sur l'environnement clarifiera directement s'il convient de procéder à une analyse d'inventaire, à une classification/caractérisation ou à une évaluation (figure 2). Il est important de rendre « visibles » tous les composants ACV consécutifs afin de permettre à tout utilisateur de choisir plus facilement le niveau de complexité qu'il souhaite utiliser.

Figure 2. Objectifs et exhaustivité de l'analyse du cycle de vie

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Dans de nombreux programmes généraux de stratégies de production plus propres, de conception pour l'environnement ou de développement de produits respectueux de l'environnement, l'objectif principal est souvent de réduire l'impact global sur l'environnement pendant le cycle de vie d'un produit. Pour répondre à ces exigences, il est parfois nécessaire d'arriver à une forme très agrégée de l'évaluation de l'impact environnemental qui, à son tour, souligne la nécessité d'identifier une approche d'évaluation généralement acceptée pour un système de notation afin de peser les différents effets environnementaux les uns par rapport aux autres.

La portée d'une ACV définit le système, les limites, les exigences en matière de données, les hypothèses et les limites. La portée doit être suffisamment bien définie pour garantir que l'étendue et la profondeur de l'analyse sont compatibles et suffisantes pour répondre à l'objectif déclaré et à toutes les limites, et que les hypothèses sont clairement énoncées, compréhensibles et visibles. Cependant, comme une ACV est un processus itératif, il peut être conseillé dans certains cas de ne pas fixer définitivement tous les aspects inclus dans le périmètre. L'utilisation d'analyses de sensibilité et d'erreur est recommandée pour permettre le test et la validation successifs de l'objectif et de la portée de l'étude ACV par rapport aux résultats obtenus, afin d'apporter des corrections et de poser de nouvelles hypothèses.

L'analyse d'inventaire est un processus objectif, basé sur des données, de quantification des besoins en énergie et en matières premières, des émissions atmosphériques, des effluents d'origine hydrique, des déchets solides et d'autres rejets dans l'environnement tout au long du cycle de vie d'un processus, d'un produit, d'une activité ou d'un système de service (figure 3).

Figure 3. Éléments par étapes dans une analyse d'inventaire du cycle de vie.

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Le calcul des entrées et des sorties dans l'analyse de l'inventaire se réfère au système défini. Dans de nombreux cas, les opérations de transformation produisent plus d'un résultat, et il est important de décomposer un système aussi complexe en une série de sous-processus distincts, dont chacun produit un seul produit. Lors de la production d'un matériau de construction, des émissions de polluants se produisent dans chaque sous-processus, de l'acquisition de la matière première au produit final. Le processus de production total peut être illustré par un "arbre de processus" où la tige peut être considérée comme la principale chaîne de flux de matières et d'énergie, tandis que les branches peuvent illustrer les sous-processus et les feuilles les chiffres spécifiques sur les émissions de polluants, etc. . Lorsqu'ils sont additionnés, ces sous-processus ont les caractéristiques totales du système original unique de coproduits.

Pour estimer l'exactitude des données obtenues dans l'analyse de l'inventaire, une analyse de sensibilité et d'erreur est recommandée. Toutes les données utilisées doivent donc être « étiquetées » avec des informations pertinentes non seulement sur la fiabilité, mais également sur la source, l'origine, etc., afin de faciliter la mise à jour et le raffinement futurs des données (ce que l'on appelle les métadonnées). L'utilisation d'une analyse de sensibilité et d'erreur permettra d'identifier les données clés d'une grande importance pour le résultat de l'étude ACV qui pourraient nécessiter des efforts supplémentaires pour accroître sa fiabilité.

L'étude d'impact est un processus technique, qualitatif et/ou quantitatif permettant de caractériser et d'évaluer les effets de la charge environnementale identifiée dans la composante d'inventaire. L'évaluation doit tenir compte à la fois des considérations écologiques et de santé humaine, ainsi que d'autres effets tels que les modifications de l'habitat et la pollution sonore. La composante d'évaluation d'impact pourrait être caractérisée en trois étapes consécutives - classification, caractérisation et évaluation - qui interprètent toutes les effets des charges environnementales identifiées dans l'analyse de l'inventaire, à différents niveaux agrégés (figure 4). La classification est l'étape au cours de laquelle les analyses d'inventaire sont regroupées en plusieurs catégories d'impacts ; la caractérisation est l'étape au cours de laquelle l'analyse et la quantification ont lieu et, si possible, l'agrégation des impacts dans les catégories d'impact données est effectuée ; l'évaluation est l'étape au cours de laquelle les données des différentes catégories d'impact spécifiques sont pondérées afin qu'elles puissent être comparées entre elles pour arriver à une interprétation et une agrégation plus poussées des données de l'évaluation d'impact.

Figure 4. Cadre conceptuel pour le niveau successif d'agrégation des données dans la composante d'évaluation d'impact

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Dans l'étape de classification, les impacts peuvent être regroupés dans les domaines généraux de protection de l'épuisement des ressources, de la santé écologique et de la santé humaine. Ces zones peuvent être subdivisées en catégories d'impact spécifiques, de préférence en se concentrant sur le processus environnemental impliqué, pour permettre une perspective cohérente avec les connaissances scientifiques actuelles sur ces processus.

Il existe diverses approches de caractérisation : relier les données aux concentrations sans effet observable ou aux normes environnementales, modéliser à la fois l'exposition et les effets et appliquer ces modèles de manière spécifique au site, ou utiliser des facteurs d'équivalence pour les différentes catégories d'impact. Une autre approche consiste à normaliser les données agrégées pour chaque catégorie d'impact à l'ampleur réelle des impacts dans une zone donnée, afin d'augmenter la comparabilité des données des différentes catégories d'impact.

L'évaluation, dans le but d'agréger davantage les données de l'étude d'impact, est la composante de l'ACV qui a probablement généré les débats les plus houleux. Certaines approches, souvent appelées techniques de théorie de la décision, sont censées avoir le potentiel de faire de l'évaluation une méthode rationnelle et explicite. Les principes d'évaluation peuvent reposer sur des jugements scientifiques, politiques ou sociétaux, et il existe actuellement des approches disponibles qui couvrent les trois perspectives. L'utilisation de l'analyse de sensibilité et d'erreur revêt une importance particulière. L'analyse de sensibilité permet d'identifier les critères d'évaluation sélectionnés qui peuvent modifier la priorité résultante entre deux alternatives de processus ou de produit en raison des incertitudes dans les données. L'analyse des erreurs peut être utilisée pour indiquer la probabilité qu'un produit alternatif soit plus inoffensif pour l'environnement qu'un produit concurrent.

Beaucoup sont d'avis que les évaluations doivent être fondées en grande partie sur des informations sur les valeurs et les préférences sociales. Cependant, personne n'a encore défini les exigences spécifiques auxquelles une méthode d'évaluation fiable et généralement acceptée doit répondre. La figure 5 énumère certaines de ces exigences spécifiques de valeur potentielle. Cependant, il convient de souligner clairement que tout système d'évaluation de la « gravité » des impacts environnementaux de toute activité humaine doit être largement basé sur des jugements de valeur subjectifs. Pour de telles évaluations, il n'est probablement pas possible d'établir des critères valables dans toutes les situations du monde.

Figure 5. Liste des exigences suggérées à respecter pour une méthode d'évaluation ACV

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L'interprétation des résultats est une évaluation systématique des besoins et des opportunités de réduction de la charge environnementale associée à l'utilisation d'énergie et de matières premières et aux émissions de déchets tout au long du cycle de vie d'un produit, d'un processus ou d'une activité. Cette évaluation peut inclure des mesures quantitatives et qualitatives des améliorations, telles que des changements dans la conception des produits, l'utilisation des matières premières, la transformation industrielle, les demandes des consommateurs et la gestion des déchets.

L'interprétation des résultats est la composante d'une ACV dans laquelle les options pour réduire les impacts ou les charges environnementales des procédés ou des produits à l'étude sont identifiées et évaluées. Il traite de l'identification, de l'évaluation et de la sélection des options d'amélioration des processus et de la conception du produit, c'est-à-dire de la reconception technique d'un processus ou d'un produit afin de minimiser la charge environnementale associée tout en remplissant la fonction et les caractéristiques de performance prévues. Il est important de guider le décideur concernant les effets des incertitudes existantes dans les données de base et les critères utilisés pour atteindre les résultats, afin de diminuer le risque de tirer de fausses conclusions concernant les procédés et les produits à l'étude. Encore une fois, une analyse de sensibilité et d'erreur est nécessaire pour gagner en crédibilité pour la méthodologie ACV car elle fournit au décideur des informations sur (1) les paramètres et hypothèses clés, qui peuvent devoir être davantage pris en compte et affinés pour renforcer les conclusions, et ( 2) la signification statistique de la différence calculée de la charge environnementale totale entre les alternatives de procédé ou de produit.

La composante interprétation a été identifiée comme la partie d'une ACV la moins documentée. Cependant, les résultats préliminaires de certaines grandes études ACV menées dans le cadre d'efforts approfondis par des universitaires, des cabinets de conseil et de nombreuses entreprises ont tous indiqué que, d'un point de vue général, les charges environnementales importantes des produits semblent être liées à l'utilisation du produit (figure 6). . Par conséquent, le potentiel semble exister pour des initiatives motivées par l'industrie afin de minimiser les impacts environnementaux grâce au développement de produits.

Figure 6. Aperçu de quelques expériences générales sur les endroits où, dans le cycle de vie des produits, les principales charges environnementales se produisent

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Une étude sur les expériences internationales de développement de produits respectueux de l'environnement basée sur l'ACV (Ryding 1994) a indiqué que les applications générales prometteuses de l'ACV semblent être (1) à usage interne par les entreprises pour former la base pour fournir des orientations dans la planification stratégique à long terme concernant les produits conception, mais aussi (2) dans une certaine mesure pour être utilisé par les agences et les autorités de réglementation pour répondre aux objectifs généraux de la planification et de la prise de décision sociétales. En développant et en utilisant des informations d'ACV concernant les effets environnementaux qui sont à la fois « en amont » et « en aval » de l'activité particulière examinée, un nouveau paradigme peut être créé pour fonder les décisions à la fois sur la gestion de l'entreprise et sur l'élaboration des politiques réglementaires.

Conclusion

Les connaissances sur les menaces humaines à l'environnement semblent croître plus rapidement que notre capacité à les résoudre. Par conséquent, les décisions dans le domaine de l'environnement doivent souvent être prises avec de plus grandes incertitudes présentes que celles dans d'autres domaines. De plus, il existe généralement de très petites marges de sécurité. Les connaissances écologiques et techniques actuelles ne sont pas toujours suffisantes pour proposer une stratégie complète et infaillible de sauvegarde de l'environnement. Il n'est pas possible de comprendre pleinement toutes les réponses écologiques au stress environnemental avant d'agir. Cependant, l'absence de preuves scientifiques complètes et irréfutables ne doit pas décourager la prise de décision et la mise en œuvre de programmes de réduction de la pollution. Il n'est pas possible d'attendre que toutes les questions écologiques soient scientifiquement étayées avant d'agir – les dommages pouvant résulter de tels retards pourraient être irréversibles. Par conséquent, la signification et la portée de la plupart des problèmes sont déjà suffisamment connues pour justifier une action, et il existe, dans de nombreux cas, suffisamment de connaissances pour initier des mesures correctives efficaces pour la plupart des problèmes environnementaux.

L'analyse du cycle de vie offre un nouveau concept pour faire face aux futurs problèmes environnementaux complexes. Cependant, il n'y a pas de raccourcis ni de réponses simples à toutes les questions posées. L'adoption rapide d'une approche holistique pour lutter contre les problèmes environnementaux identifiera très probablement de nombreuses lacunes dans nos connaissances sur les nouveaux aspects qui doivent être traités. De plus, les données disponibles qui peuvent être utilisées sont dans de nombreux cas destinées à d'autres fins. Malgré toutes les difficultés, il n'y a aucun argument pour attendre d'utiliser l'ACV jusqu'à ce qu'il s'améliore. Il n'est en aucun cas difficile de trouver des difficultés et des incertitudes dans le concept actuel d'ACV, si l'on veut utiliser de tels arguments pour justifier une réticence à mener une ACV. Il faut décider s'il vaut la peine de rechercher une approche holistique du cycle de vie des aspects environnementaux malgré toutes les difficultés. Plus l'ACV sera utilisée, plus la connaissance de sa structure, de sa fonction et de son applicabilité sera acquise, ce qui sera la meilleure garantie d'un retour d'expérience pour assurer son amélioration successive.

Faire usage de l'ACV aujourd'hui peut être plus une question de volonté et d'ambition que de connaissances incontestées. L'idée même de l'ACV devrait être de tirer le meilleur parti des connaissances scientifiques et techniques actuelles et d'utiliser le résultat de manière intelligente et humble. Une telle approche gagnera très probablement en crédibilité.

 

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Le gouvernement, l'industrie et la communauté reconnaissent la nécessité d'identifier, d'évaluer et de contrôler les risques industriels (professionnels et publics) pour les personnes et l'environnement. La sensibilisation aux dangers et aux accidents susceptibles d'entraîner des pertes humaines et matérielles importantes a conduit à l'élaboration et à l'application d'approches, de méthodes et d'outils systématiques d'évaluation et de communication des risques.

Le processus d'évaluation des risques comprend : la description du système, l'identification des dangers et l'élaboration de scénarios d'accidents et de résultats pour les événements associés à une opération de traitement ou à une installation de stockage ; l'estimation des effets ou des conséquences de ces événements dangereux sur les personnes, les biens et l'environnement ; l'estimation de la probabilité ou de la probabilité que de tels événements dangereux se produisent dans la pratique et de leurs effets, en tenant compte des différents contrôles et pratiques opérationnels et organisationnels en matière de risques ; la quantification des niveaux de risque qui en résultent à l'extérieur des limites de la centrale, en termes de conséquences et de probabilités ; et l'évaluation de ces niveaux de risque par référence à des critères de risque quantifiés.

Le processus d'évaluation quantifiée des risques est de nature probabiliste. Étant donné que les accidents majeurs peuvent ou non survenir pendant toute la durée de vie d'une centrale ou d'un procédé, il n'est pas approprié de baser le processus d'évaluation sur les conséquences des accidents isolément. La vraisemblance ou la probabilité que de tels accidents se produisent effectivement doit être prise en compte. Ces probabilités et les niveaux de risque qui en résultent doivent refléter le niveau de contrôle de conception, d'exploitation et d'organisation disponible dans la centrale. Il existe un certain nombre d'incertitudes associées à la quantification du risque (par exemple, modèles mathématiques pour l'estimation des conséquences, établissement de probabilités pour différents scénarios d'accident, effets de probabilité de tels accidents). Le processus d'évaluation des risques devrait, dans tous les cas, exposer et reconnaître ces incertitudes.

La valeur principale du processus d'évaluation quantifiée des risques ne doit pas reposer sur la valeur numérique des résultats (isolément). Le processus d'évaluation lui-même offre d'importantes possibilités d'identification systématique des dangers et d'évaluation des risques. Le processus d'évaluation des risques prévoit l'identification et la reconnaissance des dangers et permet l'affectation de ressources pertinentes et appropriées au processus de maîtrise des dangers.

Les objectifs et les utilisations du processus d'identification des dangers (HIP) détermineront tour à tour la portée de l'analyse, les procédures et méthodes appropriées, ainsi que le personnel, l'expertise, le financement et le temps requis pour l'analyse, ainsi que la documentation associée nécessaire. L'identification des dangers est une procédure efficace et nécessaire pour aider les analystes des risques et la prise de décision pour l'évaluation des risques et la gestion de la sécurité et de la santé au travail. Plusieurs objectifs majeurs peuvent être identifiés :

  • pour établir quelles situations dangereuses existent au sein d'une usine ou d'une opération de traitement
  • établir comment ces situations dangereuses peuvent survenir
  • pour aider à l'évaluation de la sécurité d'une installation dangereuse.

 

Le premier objectif général vise à étendre la compréhension générale des questions et situations importantes qui pourraient affecter le processus d'analyse des risques pour les usines et les processus individuels ; la synergie des aléas individuels au niveau de l'étude de la zone a une signification particulière. Les problèmes de conception et de fonctionnement peuvent être identifiés et un schéma de classification des dangers peut être envisagé.

Le deuxième objectif contient des éléments d'évaluation des risques et traite de l'élaboration de scénarios d'accident et de l'interprétation des résultats. L'évaluation des conséquences de divers accidents et de leur propagation dans le temps et dans l'espace revêt une importance particulière dans la phase d'identification des dangers.

Le troisième objectif vise à fournir des informations qui peuvent ultérieurement faciliter les étapes ultérieures de l'évaluation des risques et de la gestion de la sécurité des opérations de la centrale. Cela peut prendre la forme d'une amélioration des spécifications de scénario pour l'analyse des risques ou de l'identification de mesures de sécurité appropriées pour se conformer à des critères de risque donnés (par exemple, individuels ou sociétaux), ou de conseils pour la préparation aux situations d'urgence et la gestion des accidents.

Après la définition des objectifs, la définition du périmètre de l'étude HIP est le deuxième élément le plus pertinent dans la gestion, l'organisation et la mise en œuvre du HIP. La portée du HIP dans une étude complexe d'évaluation des risques peut être décrite principalement en fonction des paramètres suivants : (1) sources potentielles de dangers (par exemple, rejets radioactifs, substances toxiques, incendie, explosions) ; (2) les états de détérioration de l'usine ou du procédé ; (3) événements déclencheurs; (4) les conséquences potentielles ; et (5) hiérarchisation des dangers. Les facteurs pertinents qui déterminent la mesure dans laquelle ces paramètres sont inclus dans le HIP sont : (a) les objectifs et les utilisations prévues du HIP ; (b) la disponibilité d'informations et de données appropriées ; et (c) les ressources et l'expertise disponibles. L'identification des dangers nécessite la prise en compte de toutes les informations pertinentes concernant l'installation (par exemple, usine, processus). Cela peut généralement inclure : l'aménagement du site et de l'usine ; des informations détaillées sur les processus sous forme de schémas techniques et de conditions d'exploitation et de maintenance ; la nature et les quantités de matériaux manipulés ; les sauvegardes opérationnelles, organisationnelles et physiques ; et les normes de conception.

La gestion des conséquences externes d'un accident peut entraîner un certain nombre de conséquences (par exemple, nombre de décès, nombre de personnes hospitalisées, divers types de dommages à l'écosystème, pertes financières, etc.). Les conséquences externes d'un accident causé par la substance i pour une activité identifiée j, peut être calculé à partir de la relation :
Cij = Aafa fm, où : Cij = nombre de décès par accident causé par la substance i pour une activité identifiée j; A = superficie affectée (ha); a = densité de population dans les zones peuplées de la zone affectée (personnes/ha) ; Fa et fm sont des facteurs de correction.

Les conséquences des accidents (majeurs) sur l'environnement sont plus difficiles à estimer en raison de la variété des substances pouvant être impliquées, ainsi que du nombre d'indicateurs d'impact environnemental pertinents dans une situation accidentelle donnée. Habituellement, une échelle d'utilité est associée à diverses conséquences environnementales; l'échelle d'utilité pertinente pourrait inclure des événements liés à des incidents, des accidents ou des résultats catastrophiques.

L'évaluation des conséquences monétaires des accidents (potentiels) nécessite une estimation détaillée des conséquences possibles et des coûts associés. Une valeur monétaire pour des catégories particulières de conséquences (p. ex. perte de vie ou habitats biologiques particuliers) n'est pas toujours acceptée a priori. L'évaluation monétaire des conséquences devrait également inclure les coûts externes, qui sont très souvent difficiles à évaluer.

Les procédures d'identification des situations dangereuses pouvant survenir dans les usines et les équipements de traitement sont généralement considérées comme l'élément le plus développé et le mieux établi dans le processus d'évaluation des installations dangereuses. Il faut reconnaître que (1) les procédures et les techniques varient en termes d'exhaustivité et de niveau de détail, des listes de contrôle comparatives aux schémas logiques structurés détaillés, et (2) les procédures peuvent s'appliquer à différentes étapes de la formulation et de la mise en œuvre du projet (de la processus décisionnel précoce pour déterminer l'emplacement d'une usine, jusqu'à sa conception, sa construction et son exploitation).

Les techniques d'identification des dangers se divisent essentiellement en trois catégories. Ce qui suit indique les techniques les plus couramment utilisées dans chaque catégorie.

  • Catégorie 1 : Méthodes comparatives : liste de contrôle du processus ou du système ; examen d'audit de sécurité ; Classement relatif (indices Dow et Mond Hazard); Analyse préliminaire des dangers
  • Catégorie 2 : Méthodes fondamentales : Études d'exploitabilité des risques (HAZOP) ; Analyse "Et si" ; Analyse des modes de défaillance et de leurs effets (FMEA)
  • Catégorie 3 : Méthodes des diagrammes logiques : analyse de l'arbre de défaillances ; Analyse de l'arbre des événements.

 

analyse des causes et des conséquences ; Analyse de fiabilité humaine

L'adéquation et la pertinence d'une technique particulière d'identification des dangers dépendent largement de l'objectif pour lequel l'évaluation des risques est entreprise. Lorsque d'autres détails techniques sont disponibles, on peut les combiner dans le processus global d'évaluation des risques de divers dangers. Les jugements d'experts et d'ingénieurs peuvent souvent être utilisés pour une évaluation plus approfondie des risques pour les installations ou les processus. Le principe fondamental est d'abord d'examiner l'usine ou les opérations du point de vue le plus large possible et d'identifier systématiquement les dangers possibles. Des techniques élaborées en tant qu'outil principal peuvent causer des problèmes et faire passer à côté certains dangers évidents. Parfois, il peut être nécessaire d'adopter plus d'une technique, selon le niveau de détail requis et selon qu'il s'agit d'une nouvelle installation proposée ou d'une opération existante.

Les critères probabilistes de sûreté (PSC) sont associés à un processus décisionnel rationnel qui nécessite la mise en place d'un cadre cohérent avec des normes pour exprimer le niveau de sûreté souhaité. Les risques sociétaux ou collectifs doivent être pris en compte lors de l'évaluation de l'acceptabilité de toute installation industrielle dangereuse. Un certain nombre de facteurs doivent être pris en compte lors de l'élaboration d'un CSP basé sur le risque sociétal, notamment l'aversion du public pour les accidents à lourdes conséquences (c'est-à-dire que le niveau de risque choisi doit diminuer à mesure que la conséquence augmente). Bien que les niveaux de risque de décès individuels incluent tous les composants du risque (c'est-à-dire les incendies, les explosions et la toxicité), il peut y avoir des incertitudes dans la corrélation des concentrations toxiques avec les niveaux de risque de décès. L'interprétation de « fatal » ne devrait pas reposer sur une relation dose-effet en particulier, mais devrait impliquer un examen des données disponibles. Le concept de risque sociétal implique que le risque de conséquences plus élevées, avec une fréquence plus faible, est perçu comme plus important que celui de conséquences plus petites avec des probabilités plus élevées.

Indépendamment de la valeur numérique de tout niveau de critère de risque à des fins d'évaluation des risques, il est essentiel que certains principes qualitatifs soient adoptés comme critères d'évaluation des risques et de gestion de la sécurité : (1) tous les risques « évitables » doivent être évités ; (2) le risque d'un danger majeur devrait être réduit dans la mesure du possible; (3) les conséquences d'événements dangereux plus probables devraient, dans la mesure du possible, être contenues dans les limites de l'installation ; et (4) lorsqu'il existe un risque élevé existant lié à une installation dangereuse, les développements dangereux supplémentaires ne devraient pas être autorisés s'ils augmentent de manière significative ce risque existant.

Dans les années 1990, une importance croissante a été accordée à la communication sur les risques, qui est devenue une branche distincte de la science des risques.

Les principales tâches de la communication sur les risques sont les suivantes :

  • identifier les aspects controversés des risques perçus
  • présenter et expliquer les informations sur les risques
  • influencer le comportement à risque des individus
  • élaborer des stratégies d'information pour les cas d'urgence
  • l'évolution de la résolution coopérative/participative des conflits.

 

La portée et les objectifs de la communication sur les risques peuvent différer selon les acteurs impliqués dans le processus de communication ainsi que les fonctions et les attentes qu'ils attribuent au processus de communication et à son environnement.

Les acteurs individuels et corporatifs de la communication sur les risques utilisent de multiples moyens et canaux de communication. Les principaux enjeux sont la protection de la santé et de l'environnement, l'amélioration de la sécurité et l'acceptabilité des risques.

Selon la théorie générale de la communication, la communication peut avoir les fonctions suivantes :

  • présentation des informations
  • appel
  • présentation de soi
  • définition d'une relation ou d'un chemin de décision.

 

Pour le processus de communication des risques en particulier, il peut être utile de faire la distinction entre ces fonctions. Selon la fonction, différentes conditions pour un processus de communication réussi doivent être prises en compte.

La communication sur les risques peut parfois jouer le rôle d'une simple présentation de faits. L'information est un besoin général dans une société moderne. En matière d'environnement en particulier, il existe des lois qui, d'une part, donnent aux autorités le devoir d'informer le public et, d'autre part, donnent au public le droit de connaître la situation environnementale et les risques (par exemple, la appelée directive Seveso de la Communauté européenne et législation « Community Right-to-Know » aux États-Unis). Les informations peuvent également être déterminées pour un segment public particulier ; par exemple, les employés d'une usine doivent être informés des risques auxquels ils sont confrontés sur leur lieu de travail. En ce sens, la communication des risques doit être :

  • le plus neutre et objectif possible
  • complet
  • compréhensible pour ceux qui devraient obtenir l'information.

 

Les appels ont tendance à inciter quelqu'un à faire quelque chose. En matière de risques, on distingue les fonctions de recours suivantes :

  • faire appel au grand public ou à une partie particulière du public sur les mesures de prévention des risques qui pourraient ou devraient être prises (par exemple, appeler les employés d'une usine à prendre des mesures de sécurité au travail)
  • faire appel au grand public ou à un segment particulier du public sur les mesures préventives pour les cas d'urgence
  • faire appel au grand public ou à une partie particulière du public sur les mesures à prendre en cas de situation d'urgence (gestion de crise).

 

La communication d'appel doit être :

  • aussi simple et compréhensible que possible, et aussi complet que nécessaire
  • fiable; avoir confiance dans les personnes, autorités ou autres organismes qui font le recours est essentiel pour le succès du recours.

 

L'auto-présentation ne donne pas d'informations neutres, mais fait principalement partie d'une stratégie de persuasion ou de marketing visant à améliorer l'image publique d'un individu ou à faire accepter par le public une certaine activité ou à obtenir le soutien du public pour un type de poste. Le critère de succès de la communication est de savoir si le public croit en la présentation. D'un point de vue normatif, bien que la présentation de soi vise à convaincre quelqu'un, elle doit être honnête et sincère.

Ces formes de communication sont principalement de type unidirectionnel. La communication visant à parvenir à une décision ou à un accord est de type bidirectionnel ou multidirectionnel : il n'y a pas qu'une seule partie qui donne des informations, plusieurs acteurs sont impliqués dans un processus de communication sur les risques et communiquent entre eux. C'est la situation habituelle dans une société démocratique. En particulier dans les domaines liés aux risques et à l'environnement, la communication est considérée comme un instrument réglementaire alternatif dans des situations complexes, où des solutions simples ne sont pas possibles ou accessibles. Par conséquent, les décisions risquées ayant une importance politique pertinente doivent être prises dans une atmosphère communicative. La communication sur les risques, en ce sens, peut inclure, entre autres, la communication sur des sujets de risque hautement politisés, mais elle peut également signifier, par exemple, la communication entre un opérateur, les employés et les services d'urgence afin que l'opérateur soit mieux préparé à cas d'accident. Ainsi, selon la portée et l'objectif de la communication sur les risques, différents acteurs peuvent participer au processus de communication. Les principaux acteurs potentiels dans un environnement de communication des risques sont :

  • l'exploitant d'une installation à risque
  • les victimes potentielles d'un événement indésirable (par exemple, les employés, les voisins)
  • les autorités de régulation et les instances politiques appropriées
  • les services d'urgence et le grand public
  • groupes d'intérêt
  • les média
  • ASSUREURS
  • scientifiques et experts.

 

Dans une approche systémique, toutes ces catégories d'acteurs correspondent à un certain système social et ont donc des codes de communication différents, des valeurs et des intérêts différents à communiquer. Très souvent, il n'est pas facile de trouver une base commune pour un dialogue sur les risques. Il faut trouver des structures pour combiner ces différentes visions et parvenir à un résultat pratique. Les sujets de ces types de communication sur les risques sont, par exemple, une décision consensuelle concernant l'implantation ou non d'une installation dangereuse dans une certaine région.

Dans toutes les sociétés, il existe des procédures juridiques et politiques pour traiter les questions liées aux risques (par exemple, législation parlementaire, décisions gouvernementales ou administratives, procédures judiciaires devant un tribunal, etc.). Dans de nombreux cas, ces procédures existantes n'aboutissent pas à des solutions entièrement satisfaisantes pour le règlement pacifique des litiges à risque. Il a été constaté que les propositions formulées en intégrant des éléments de communication sur les risques dans les procédures existantes améliorent le processus de décision politique.

Deux questions principales doivent être abordées lors de la proposition de procédures de communication sur les risques :

  • l'organisation formelle et la portée juridique du processus et de ses résultats
  • la structure même du processus de communication.

 

Pour l'organisation formelle de la communication sur les risques, il existe plusieurs possibilités :

  • La communication peut avoir lieu à l'intérieur ou entre des organismes existants (par exemple, entre une agence du gouvernement central, une autorité locale et des groupes d'intérêt existants).
  • De nouveaux organes peuvent être créés spécifiquement pour le processus de communication des risques ; différents modèles ont été développés (ex : jurys citoyens, panels citoyens, structures de négociation et de médiation, commissions mixtes composées d'opérateurs, d'autorités et de citoyens). La plupart de ces modèles reposent sur l'idée d'organiser un discours structuré en petits groupes. Des divergences d'opinion importantes existent quant à savoir si ces groupes devraient être composés d'experts, de profanes, de représentants du système politique, etc.

 

Dans tous les cas, la relation entre ces structures de communication et les organes de décision juridiques et politiques existants doit être clarifiée. Habituellement, le résultat d'un processus de communication des risques a pour effet une recommandation non contraignante aux organes décisionnaires.

Concernant la structure du processus de communication, selon les règles générales du discours pratique, tout argument est permis s'il remplit les conditions suivantes :

  • cohérence logique adéquate
  • sincérité (Cela signifie : le discours ne doit pas être influencé par une réflexion stratégique ou tactique.)
  • que celui qui promeut un argument doit être prêt à accepter les conséquences de cet argument également contre lui-même.

 

Dans le processus de communication sur les risques, diverses règles et propositions spéciales ont été élaborées afin de concrétiser ces règles. Parmi celles-ci, les règles suivantes méritent d'être mentionnées :

Dans le processus de communication des risques, une distinction doit être faite entre :

  • revendications communicatives
  • revendications cognitives
  • prétentions normatives
  • revendications expressives.

 

En conséquence, les différences d'opinion peuvent avoir diverses raisons, à savoir :

  • différences d'informations
  • différences dans la compréhension des faits
  • différences de valeurs normatives.

 

Il peut être utile de préciser, dans le cadre du processus de communication des risques, le niveau des différences et leur importance. Diverses propositions structurantes ont été faites pour améliorer les conditions d'un tel discours et, en même temps, aider les décideurs à trouver des solutions justes et compétentes, par exemple :

  • Pour un discours juste, le résultat doit être ouvert ; s'il ne s'agit que de faire accepter une décision déjà prise, il ne serait pas sincère d'ouvrir un discours.
  • Si certaines solutions ne sont tout simplement pas possibles pour des raisons factuelles, politiques ou juridiques, cela doit être clarifié dès le départ.
  • Il peut être utile de commencer par discuter non pas des alternatives, mais des critères qui devraient être appliqués lors de l'évaluation des alternatives.

 

L'efficacité de la communication des risques peut être définie comme le degré auquel une situation initiale (indésirée) est modifiée vers un état prévu, tel que défini par les objectifs initiaux. Les aspects procéduraux doivent être inclus dans l'évaluation des programmes de communication sur les risques. Ces critères comprennent la praticabilité (par exemple, la flexibilité, l'adaptabilité, la possibilité de mise en œuvre) et les coûts (en termes d'argent, de personnel et de temps) du programme.

 

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Origines de l'audit environnemental

Les audits de sécurité et de santé environnementales se sont développés au début des années 1970, principalement parmi les entreprises opérant dans des secteurs à forte intensité environnementale tels que les huiles et les produits chimiques. Depuis lors, l'audit environnemental s'est propagé rapidement avec un développement correspondant des approches et des techniques adoptées. Plusieurs facteurs ont influencé cette croissance.

    • accidents industriels. Des incidents majeurs tels que Bhopal, Tchernobyl et Exxon Valdez Les catastrophes ont rappelé aux entreprises qu'il ne suffit pas d'établir des politiques et des normes d'entreprise en matière de santé et de sécurité environnementales sans s'assurer qu'elles sont mises en œuvre. Les audits peuvent aider à réduire le risque de mauvaises surprises.
    • Évolutions réglementaires. Depuis le début des années 1970, les réglementations en matière d'environnement ont considérablement augmenté. Cela a rendu de plus en plus difficile pour une entreprise de vérifier si une usine spécifique dans un pays particulier respecte l'ensemble de la législation pertinente.
    • La sensibilisation du public. Le public est devenu de plus en plus conscient des problèmes d'environnement et de sécurité et s'en fait l'écho. Les entreprises ont dû démontrer au public qu'elles gèrent efficacement les risques environnementaux.
    • Contentieux . La croissance de la législation a entraîné une explosion correspondante des litiges et des réclamations en responsabilité, en particulier aux États-Unis. En Europe et ailleurs, on met de plus en plus l'accent sur les responsabilités des administrateurs individuels et sur la mise à la disposition du public de l'information.

           

          Qu'est-ce qu'un audit environnemental ?

          Il est important de faire la distinction entre l'audit et des techniques telles que l'évaluation de l'impact environnemental (EIE). Ce dernier évalue les effets environnementaux potentiels d'une installation proposée. L'objectif essentiel d'un audit environnemental est l'examen systématique des performances environnementales dans l'ensemble des opérations existantes d'une entreprise. Au mieux, un audit est un examen complet des systèmes et des installations de gestion ; au pire, c'est un examen superficiel.

          Le terme audit environnemental signifie différentes choses pour différentes personnes. Des termes tels que l'évaluation, l'enquête et l'examen sont utilisés pour décrire le même type d'activité. De plus, certaines organisations considèrent qu'un « audit environnemental » ne traite que des questions environnementales, alors que d'autres utilisent le terme pour désigner un audit des questions de santé, de sécurité et d'environnement. Bien qu'il n'existe pas de définition universelle, l'audit, tel qu'il est pratiqué par de nombreuses entreprises de premier plan, suit la même philosophie de base et la même approche résumées par la définition large adoptée par la Chambre de commerce internationale (CCI) dans sa publication Audit environnemental (1989). L'ICC définit l'audit environnemental comme :

          un outil de gestion comprenant une évaluation systématique, documentée, périodique et objective des performances de l'organisation, de la gestion et des équipements environnementaux, dans le but de contribuer à la sauvegarde de l'environnement en :

          (i) faciliter le contrôle de gestion des pratiques environnementales et

          (ii) évaluer la conformité aux politiques de l'entreprise, ce qui inclurait le respect des exigences réglementaires.

          La Commission européenne, dans sa proposition de règlement sur l'audit environnemental, adopte également la définition ICC de l'audit environnemental.

          Objectifs de l'audit environnemental

          L'objectif général de l'audit environnemental est de contribuer à protéger l'environnement et de minimiser les risques pour la santé humaine. Il est clair que l'audit seul n'atteindra pas cet objectif (d'où l'utilisation du mot aide) ; c'est un outil de gestion. Les principaux objectifs d'un audit environnemental sont donc de :

            • déterminer dans quelle mesure les systèmes et équipements de gestion environnementale fonctionnent
            • vérifier la conformité avec les lois et réglementations nationales, locales ou autres pertinentes
            • minimiser l'exposition humaine aux risques liés aux problèmes d'environnement, de santé et de sécurité.

                 

                Portée de l'audit

                L'objectif premier des audits étant de tester l'adéquation des systèmes de management existants, ils remplissent un rôle fondamentalement différent du suivi des performances environnementales. Les audits peuvent porter sur un sujet ou sur toute une gamme de problèmes. Plus la portée de l'audit est grande, plus la taille de l'équipe d'audit, le temps passé sur place et la profondeur de l'investigation seront importants. Lorsque des audits internationaux doivent être effectués par une équipe centrale, il peut y avoir de bonnes raisons de couvrir plus d'un domaine sur place afin de minimiser les coûts.

                De plus, la portée d'un audit peut varier d'un simple test de conformité à un examen plus rigoureux, selon les besoins perçus de la direction. La technique est appliquée non seulement à la gestion opérationnelle de l'environnement, de la santé et de la sécurité, mais aussi de plus en plus à la gestion de la sécurité et de la qualité des produits, et à des domaines tels que la prévention des pertes. Si l'intention de l'audit est d'aider à s'assurer que ces grands domaines sont gérés correctement, alors tous ces sujets individuels doivent être passés en revue. Les éléments qui peuvent être abordés dans les audits, y compris l'environnement, la santé, la sécurité et la sécurité des produits, sont présentés dans le tableau 1.

                Tableau 1. Portée de l'audit environnemental

                Environnement

                Sécurité

                Santé au travail

                Sécurité du produit

                -Historique du site
                -Processus/matériaux
                -Stockage des matériaux
                  au-dessus du sol
                  en sous-sol
                -Émissions atmosphériques
                -Rejets d'eau
                -Déchets liquides/dangereux
                -Amiante
                -Traitement des déchets
                  sur place
                  hors site 
                -Prévention des déversements d'huile/produits chimiques
                -Permis/licences

                -Politique/procédures de sécurité
                - Déclaration d'accident
                -Enregistrement des accidents
                -Investigation d'accident
                -Systèmes d'autorisation de travail
                -Procédures particulières pour l'entrée en espace confiné, les travaux sur les équipements électriques, les effractions dans les canalisations, etc.
                -Réponse d'urgence
                - Lutte contre l'incendie
                -Analyse de la sécurité de l'emploi
                -Formation sécurité
                -Communication/promotion de la sécurité
                -Entretien ménager
                -Conformité réglementaire

                -Exposition des employés aux contaminants de l'air
                -Exposition à des agents physiques, par exemple, bruit, rayonnement, chaleur
                -Mesures d'exposition des salariés
                -Enregistrements d'exposition
                -Contrôles de ventilation/ingénierie
                -Équipement de protection individuelle
                -Information et formation sur les risques sanitaires
                -Programme de surveillance médicale
                -Conservation de l'ouïe
                -PREMIERS SECOURS
                -Exigences réglementaires

                -Programme de sécurité des produits
                -Contrôle de la qualité des produits
                -Emballage, stockage et expédition des produits
                -Procédures de rappel/retrait de produits
                -Informations clients sur la manipulation et la qualité des produits
                -Conformité réglementaire
                -Étiquetage
                -Spécifications pour acheté
                matériaux/produits/emballages
                -Données de sécurité des matériaux
                -Programme de qualification des fournisseurs
                -Tests et inspections d'assurance qualité
                -Tenue de dossiers
                -Littérature productive
                -Contrôle de processus

                 

                Bien que certaines entreprises aient un cycle d'audit régulier (souvent annuel), les audits sont principalement déterminés par les besoins et les priorités. Ainsi, toutes les installations ou tous les aspects d'une entreprise ne seront pas évalués à la même fréquence ou dans la même mesure.

                Le processus d'audit type

                Un audit est généralement mené par une équipe de personnes qui rassemblent des informations factuelles avant et pendant une visite de site, analysent les faits et les comparent aux critères de l'audit, tirent des conclusions et rapportent leurs constatations. Ces étapes sont généralement menées dans le cadre d'une sorte de structure formelle (un protocole d'audit), de sorte que le processus peut être répété de manière fiable dans d'autres installations et que la qualité peut être maintenue. Pour s'assurer qu'un audit est efficace, un certain nombre d'étapes clés doivent être incluses. Ceux-ci sont résumés et expliqués dans le tableau 2.

                Tableau 2. Étapes de base de l'audit environnemental

                ENV150F1

                 

                Étapes de base de l'audit environnemental

                Critères—sur quoi auditez-vous ?

                Une étape essentielle dans l'établissement d'un programme d'audit est de décider des critères selon lesquels l'audit sera mené et de s'assurer que la direction de l'ensemble de l'organisation sait quels sont ces critères. Les critères généralement utilisés pour les audits sont :

                  • politiques et procédures de l'entreprise en matière d'environnement
                  • législation et réglementation applicables
                  • bonnes pratiques de gestion environnementale.

                       

                      Étapes de pré-audit

                      Les étapes préalables à l'audit comprennent les questions administratives associées à la planification de l'audit, la sélection du personnel de l'équipe d'audit (souvent de différentes parties de l'entreprise ou d'une unité spécialisée), la préparation du protocole d'audit utilisé par l'organisation et l'obtention d'informations générales sur le facilité.

                      Si l'audit est nouveau, le besoin de formation des personnes impliquées dans le processus d'audit (les auditeurs ou les audités) ne doit pas être sous-estimé. Cela s'applique également à une entreprise multinationale qui étend un programme d'audit dans son pays d'origine à des filiales à l'étranger. Dans ces situations, le temps consacré à l'explication et à l'éducation portera ses fruits en garantissant que les audits sont abordés dans un esprit de coopération et ne sont pas perçus comme une menace par la direction locale.

                      Lorsqu'une grande entreprise américaine a proposé d'étendre son programme d'audit à ses opérations en Europe, elle était particulièrement soucieuse de s'assurer que les usines étaient correctement informées, que les protocoles d'audit étaient adaptés aux opérations européennes et que les équipes d'audit comprenaient les réglementations applicables. Des audits pilotes ont été menés dans des usines sélectionnées. De plus, le processus d'audit a été introduit d'une manière qui mettait l'accent sur les avantages d'une coopérative plutôt que sur une approche « policière ».

                      L'obtention d'informations générales sur un site et ses processus peut aider à minimiser le temps passé sur site par l'équipe d'audit et à concentrer ses activités, économisant ainsi des ressources.

                      La composition de l'équipe d'audit dépendra de l'approche adoptée par une organisation particulière. En cas de manque d'expertise interne, ou lorsque les ressources ne peuvent pas être consacrées à l'activité d'audit, les entreprises font fréquemment appel à des consultants indépendants pour réaliser les audits à leur place. D'autres entreprises emploient un mélange de personnel interne et de consultants externes dans chaque équipe pour assurer une vision « indépendante ». Certaines grandes entreprises n'utilisent que du personnel interne pour les audits et disposent de groupes d'audit environnemental pour cette fonction spécifique. De nombreuses grandes entreprises ont leur propre personnel d'audit dédié, mais incluent également un consultant indépendant sur de nombreux audits qu'elles effectuent.

                      Étapes sur place

                        • Comprendre les contrôles internes. Dans un premier temps, il est nécessaire de développer une compréhension des contrôles en place ou supposés être en place. Celles-ci comprendront l'évaluation des procédures et pratiques formelles ; la tenue et le suivi des dossiers ; programmes d'inspection et d'entretien et contrôles physiques pour contenir les déversements. L'équipe d'audit recueille des informations sur les différents contrôles par des observations, des entretiens avec le personnel et l'utilisation de questionnaires détaillés.
                        • Évaluer les forces et les faiblesses des contrôles internes. L'évaluation des forces et des faiblesses des contrôles internes fournit la justification de la conduite des étapes d'audit ultérieures. Les auditeurs rechercheront des indicateurs tels que des responsabilités clairement définies, la compétence du personnel, une documentation et des enregistrements appropriés et des systèmes d'autorisation. Il est plus important de déterminer si le système est efficace que s'il est sophistiqué.
                        • Recueillir des preuves d'audit. L'équipe d'audit tente de vérifier que les étapes et les contrôles fonctionnent comme prévu. Les preuves peuvent être recueillies par le biais d'enquêtes (par exemple, demander à un exploitant d'usine ce qu'il ferait en cas de déversement majeur de produits chimiques), d'observations (par exemple, surveiller des activités et des opérations spécifiques en cours) et d'essais (vérification des registres pour confirmer la conformité aux réglementations ).
                        • Enregistrement des résultats de l'audit. Toutes les informations obtenues sont enregistrées (généralement sur le document de protocole d'audit et sous forme de documents de travail), et un dossier complet de l'audit et de l'état de l'installation à ce moment est ainsi produit. Lorsqu'une lacune est constatée, elle est notée comme une «constatation» d'audit.
                        • Évaluation des conclusions de l'audit. L'équipe d'audit intègre et évalue les constatations des membres individuels de l'équipe. Il peut également y avoir des résultats communs. Pour certaines observations, une discussion informelle avec le directeur de l'usine peut suffire ; pour d'autres, l'inclusion dans le rapport officiel sera appropriée.

                                 

                                Rapporter les conclusions de l'audit. Cela se fait généralement lors d'une réunion avec la direction de l'usine à la fin de la visite de l'équipe. Chaque découverte et sa signification peuvent être discutées avec le personnel de l'usine. Avant de quitter le site, l'équipe d'audit fournira souvent un résumé écrit des conclusions à la direction de l'usine, afin de s'assurer qu'il n'y a pas de surprises dans le rapport final.

                                Étapes post-audit

                                Après les travaux sur site, l'étape suivante consiste à préparer un projet de rapport, qui est examiné par la direction de l'usine pour confirmer son exactitude. Il est ensuite diffusé à la direction générale selon les besoins de l'entreprise.

                                L'autre étape clé consiste à élaborer un plan d'action pour combler les lacunes. Certaines entreprises demandent que des recommandations d'actions correctives soient incluses dans le rapport d'audit formel. L'usine basera alors son plan sur la mise en œuvre de ces recommandations. D'autres entreprises exigent que le rapport d'audit énonce les faits et les lacunes, sans aucune référence à la manière de les corriger. Il appartient alors à la direction de l'usine d'imaginer les moyens de remédier aux défaillances.

                                Une fois qu'un programme d'audit est en place, les audits futurs incluront les rapports antérieurs - et les progrès dans la mise en œuvre de toute recommandation qui y est formulée - comme éléments de preuve.

                                Extension du processus d'audit - Autres types d'audit

                                Bien que l'utilisation la plus répandue de l'audit environnemental consiste à évaluer la performance environnementale des opérations d'une entreprise, il existe des variantes sur ce thème. Les autres types d'audit utilisés dans des circonstances particulières comprennent les suivants :

                                  • Audits pré-acquisition. Les inquiétudes concernant les responsabilités potentielles ont favorisé l'augmentation spectaculaire des audits environnementaux avant l'acquisition. Les audits pré-acquisition sont un moyen d'identifier les problèmes réels ou potentiels et d'en tenir compte dans les négociations finales de l'accord. Les échelles de temps sont souvent très courtes. Cependant, les informations obtenues sur les opérations passées (peut-être avant le propriétaire actuel), les activités actuelles, les incidents passés, etc. peuvent être inestimables.
                                  • Audits avant-vente. Moins courants que les audits préalables à l'acquisition, mais de plus en plus populaires, sont les audits menés par le propriétaire avant la vente d'une usine ou d'une filiale. Un nombre croissant de grandes organisations, telles que l'entreprise chimique néerlandaise DSM et le conglomérat finlandais Neste, entreprennent des audits avant la vente dans le cadre de la politique de l'entreprise. Le raisonnement est que l'entreprise connaîtra alors l'état des problèmes environnementaux avant la vente de l'usine et pourra prendre des mesures pour remédier à tout problème si elle le juge approprié. Tout aussi important, il peut présenter les résultats d'un audit indépendant à un acheteur potentiel comme confirmation de la situation. Si des problèmes environnementaux surviennent après la vente, une base de référence a été établie par rapport à laquelle les questions de responsabilité peuvent être tranchées.

                                     

                                    Émet des audits. Certaines organisations appliquent la technique de l'audit à un problème spécifique qui peut avoir des implications pour l'ensemble de l'entreprise, comme les déchets. La multinationale pétrolière britannique BP a effectué des audits examinant l'impact de l'appauvrissement de la couche d'ozone et les implications des préoccupations du public concernant la déforestation tropicale.

                                    Avantages de l'audit environnemental

                                    Si l'audit environnemental est mis en œuvre de manière constructive, de nombreux avantages peuvent en être tirés. L'approche d'audit décrite dans ce document aidera à :

                                      • sauvegarder l'environnement
                                      • vérifier la conformité aux lois locales et nationales
                                      • indiquer les problèmes actuels ou futurs potentiels qui doivent être résolus
                                      • évaluer les programmes de formation et fournir des données pour aider à la formation
                                      • permettre aux entreprises de s'appuyer sur de bonnes performances environnementales, accorder des crédits le cas échéant et mettre en évidence les lacunes
                                      • identifier les économies de coûts potentielles, telles que la réduction des déchets
                                      • faciliter l'échange et la comparaison d'informations entre différentes usines ou filiales
                                      • démontrer l'engagement de l'entreprise envers la protection de l'environnement auprès des employés, du public et des autorités.

                                                     

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                                                    L'évolution des stratégies d'intervention environnementale

                                                    Au cours des trente dernières années, on a assisté à une augmentation spectaculaire des problèmes environnementaux dus à de nombreux facteurs différents : l'expansion démographique (ce rythme se poursuit, avec une estimation de 8 milliards de personnes d'ici 2030), la pauvreté, les modèles économiques dominants basés sur la croissance et la quantité plutôt que la qualité, la consommation élevée de ressources naturelles entraînée notamment par l'expansion industrielle, la réduction de la diversité biologique notamment en raison de l'augmentation de la production agricole par la monoculture, l'érosion des sols, le changement climatique, l'utilisation non durable des ressources naturelles et la pollution de l'air, des sols et des ressources en eau. Cependant, les effets négatifs de l'activité humaine sur l'environnement ont également accéléré la prise de conscience et la perception sociale des populations dans de nombreux pays, entraînant des changements dans les approches traditionnelles et les modèles de réponse.

                                                    Les stratégies de réponse ont évolué : de l'absence de reconnaissance du problème à l'ignorance du problème, à la dilution et au contrôle de la pollution par une approche descendante, c'est-à-dire les stratégies dites de bout de chaîne. Les années 1970 ont marqué les premières crises environnementales locales largement pertinentes et le développement d'une nouvelle prise de conscience de la pollution de l'environnement. Cela a conduit à l'adoption de la première grande série de législations nationales, de réglementations et de conventions internationales visant à contrôler et à réglementer la pollution. Cette stratégie en bout de chaîne a rapidement montré son échec, car elle était dirigée de manière autoritaire vers des interventions liées aux symptômes et non aux causes des problèmes environnementaux. Dans le même temps, la pollution industrielle a également attiré l'attention sur les contradictions croissantes dans la philosophie entre les employeurs, les travailleurs et les groupes environnementaux.

                                                    Les années 1980 ont été la période des problèmes environnementaux mondiaux tels que la catastrophe de Tchernobyl, les pluies acides, l'appauvrissement de la couche d'ozone et le trou d'ozone, l'effet de serre et le changement climatique, ainsi que la croissance des déchets toxiques et leur exportation. Ces événements et les problèmes qui en ont résulté ont sensibilisé le public et contribué à générer un soutien pour de nouvelles approches et solutions axées sur les outils de gestion environnementale et les stratégies de production plus propre. Des organisations telles que le PNUE, l'OCDE, l'Union européenne et de nombreuses institutions nationales ont commencé à définir la question et à travailler ensemble dans un cadre plus global fondé sur des principes de prévention, d'innovation, d'information, d'éducation et de participation des acteurs concernés. Au début des années 1990, il y a eu une autre augmentation spectaculaire de la prise de conscience que la crise environnementale s'aggravait, en particulier dans le monde en développement et en Europe centrale et orientale. Cela a atteint un seuil critique lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) à Rio de Janeiro en 1992.

                                                    Aujourd'hui, l'approche de précaution est devenue l'un des facteurs les plus importants à prendre en compte lors de l'évaluation des politiques et des solutions environnementales. L'approche de précaution suggère que même lorsqu'il existe une incertitude scientifique ou une controverse sur les problèmes et les politiques environnementales, les décisions doivent refléter la nécessité de prendre des précautions pour éviter de futures implications négatives chaque fois que cela est économiquement, socialement et techniquement réalisable. L'approche de précaution doit être poursuivie lors de l'élaboration de politiques et de réglementations, ainsi que lors de la planification et de la mise en œuvre de projets et de programmes.

                                                    En effet, les approches préventives et préventives visent une approche plus intégrée de l'action environnementale, passant d'une focalisation quasi exclusive sur le processus de production à la mise au point d'outils et de techniques de gestion environnementale applicables à toutes les formes d'activité économique humaine et de processus décisionnels. . Contrairement au contrôle de la pollution, qui impliquait une approche limitée de réaction et de retrait, l'approche de gestion de l'environnement et de production plus propre vise l'intégration d'une approche de précaution dans des stratégies plus larges pour créer un processus qui sera évalué, surveillé et amélioré en permanence. Cependant, pour être efficaces, les stratégies de gestion de l'environnement et de production plus propre doivent être soigneusement mises en œuvre grâce à la participation de toutes les parties prenantes et à tous les niveaux d'intervention.

                                                    Ces nouvelles approches ne doivent pas être considérées comme de simples instruments techniques liés à l'environnement, mais plutôt comme des approches globales d'intégration qui contribueront à définir de nouveaux modèles d'économie de marché écologiquement et socialement rationnelle. Pour être pleinement efficaces, ces nouvelles approches nécessiteront également un cadre réglementaire, des instruments incitatifs et un consensus social défini à travers l'implication des institutions, des partenaires sociaux et des organisations environnementales et de consommateurs intéressées. Si la portée des stratégies de gestion de l'environnement et de production plus propre doit conduire à des scénarios de développement socio-économique plus durables, divers facteurs devront être pris en considération dans l'élaboration des politiques, dans l'élaboration et l'application des normes et des réglementations, et dans les conventions collectives et des plans d'action, non seulement au niveau de l'entreprise ou de l'entreprise, mais également aux niveaux local, national et international. Compte tenu des grandes disparités des conditions économiques et sociales dans le monde, les chances de succès dépendront également des conditions politiques, économiques et sociales locales.

                                                    La mondialisation, la libéralisation des marchés et les politiques d'ajustement structurel créeront également de nouveaux défis pour notre capacité à analyser de manière intégrée les implications économiques, sociales et environnementales de ces changements complexes au sein de nos sociétés, dont le moindre ne sera pas le risque que ces changements peuvent conduire à des relations de pouvoir et à des responsabilités assez différentes, peut-être même à la propriété et au contrôle. Il faudra veiller à ce que ces changements n'entraînent pas le risque d'impuissance et de paralysie dans le développement de technologies de gestion de l'environnement et de production plus propres. D'autre part, cette situation changeante, en plus de ses risques, offre également de nouvelles opportunités pour promouvoir l'amélioration de nos conditions sociales, économiques, culturelles, politiques et environnementales actuelles. De tels changements positifs nécessiteront cependant une approche collaborative, participative et flexible pour gérer le changement au sein de nos sociétés et de nos entreprises. Pour éviter la paralysie, nous devrons prendre des mesures qui renforceront la confiance et mettront l'accent sur une approche progressive, partielle et progressive qui générera un soutien et une capacité croissants visant à faciliter des changements plus substantiels dans nos conditions de vie et de travail à l'avenir.

                                                    Principales implications internationales

                                                    Comme mentionné ci-dessus, la nouvelle situation internationale est caractérisée par la libéralisation des marchés, l'élimination des barrières commerciales, les nouvelles technologies de l'information, des transferts de capitaux quotidiens rapides et énormes et la mondialisation de la production, notamment à travers les entreprises multinationales. La déréglementation et la compétitivité sont les critères dominants des stratégies d'investissement. Cependant, ces changements facilitent également la délocalisation des usines, la fragmentation des processus de production et la création de zones franches spéciales d'exportation, qui exemptent les industries des réglementations du travail et de l'environnement et d'autres obligations. De tels effets peuvent favoriser des coûts de main-d'œuvre excessivement bas et par conséquent des profits plus élevés pour l'industrie, mais cela s'accompagne souvent de situations d'exploitation humaine et environnementale déplorables. En outre, en l'absence de réglementations et de contrôles, des usines, des technologies et des équipements obsolètes sont exportés tout comme des produits chimiques et substances dangereux qui ont été interdits, retirés ou strictement réglementés dans un pays pour des raisons environnementales ou de sécurité sont également exportés, en particulier vers Pays en voie de développement.

                                                    Afin de répondre à ces enjeux, il est particulièrement important que les nouvelles règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) soient définies de manière à promouvoir un commerce socialement et écologiquement acceptable. Cela signifie que l'OMC, afin d'assurer une concurrence loyale, devrait exiger de tous les pays qu'ils respectent les normes internationales fondamentales du travail (par exemple, les conventions fondamentales de l'OIT) et les conventions et réglementations environnementales. En outre, des lignes directrices telles que celles préparées par l'OCDE sur le transfert de technologie et les réglementations devraient être effectivement mises en œuvre afin d'éviter l'exportation de systèmes de production hautement polluants et dangereux.

                                                    Les facteurs internationaux à prendre en considération comprennent :

                                                      • commerce international d'équipements et d'installations
                                                      • mécanismes financiers et assistance technique
                                                      • Règlements de l'OMC
                                                      • prix des matières premières
                                                      • systèmes fiscaux
                                                      • transfert de technologie et de savoir-faire
                                                      • migration transfrontalière de la pollution
                                                      • les stratégies de production des multinationales
                                                      • élaboration et mise en œuvre de conventions, accords, lignes directrices et règlements internationaux
                                                      • participation des organisations internationales d'employeurs, de travailleurs et des groupes environnementaux concernés.

                                                                         

                                                                        Les pays en développement et les autres pays qui ont besoin d'aide devraient bénéficier d'une aide financière spéciale, de réductions d'impôts, d'incitations et d'une assistance technique pour les aider à mettre en œuvre les réglementations fondamentales du travail et de l'environnement susmentionnées et à introduire des technologies et des produits de production plus propres. Une approche innovante qui mérite davantage d'attention à l'avenir est l'élaboration de codes de conduite négociés par certaines entreprises et leurs syndicats en vue de promouvoir le respect des droits sociaux fondamentaux et des règles environnementales. L'OIT joue un rôle unique dans l'évaluation du processus au niveau international, compte tenu de sa structure tripartite, et en étroite coordination avec les autres agences des Nations Unies et les institutions financières internationales chargées de l'aide et de l'assistance financière internationales.

                                                                        Principales implications nationales et locales

                                                                        Un cadre réglementaire général approprié doit également être défini au niveau national et local afin de développer des procédures de gestion environnementale appropriées. Cela nécessitera un processus décisionnel qui associe les politiques budgétaires, fiscales, industrielles, économiques, du travail et environnementales, et prévoit également la pleine consultation et la participation des acteurs sociaux les plus concernés (c'est-à-dire les employeurs, les organisations syndicales, les organisations environnementales et de consommateurs groupes). Une telle approche systématique comprendrait des liens entre différents programmes et politiques, par exemple :

                                                                          • Le système fiscal devrait fournir des incitations qui encourageront la pénétration de biens et de matières premières écologiquement rationnels sur le marché et pénaliseront les produits, les activités économiques et les comportements collectifs ou individuels qui sont préjudiciables à l'environnement.
                                                                          • Des politiques et des ressources adéquates devraient être disponibles pour promouvoir la recherche et le développement de technologies, de processus de production et d'infrastructures écologiquement et socialement rationnels.
                                                                          • Des centres de conseil, d'information et de formation sur les technologies de production plus propres devraient être créés pour aider les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, à acquérir, adapter et utiliser les technologies de manière sûre et efficace.

                                                                               

                                                                              Les politiques industrielles nationales et locales devraient être conçues et mises en œuvre en pleine consultation avec les organisations syndicales afin que les politiques des entreprises et les politiques du travail puissent répondre aux besoins sociaux et environnementaux. Des négociations et des consultations directes au niveau national avec les syndicats peuvent aider à prévenir les conflits potentiels résultant des implications en matière de sécurité, de santé et d'environnement des nouvelles politiques industrielles. Ces négociations au niveau national devraient cependant s'accompagner de négociations et de consultations au niveau des sociétés et des entreprises individuelles afin de garantir que des contrôles, des incitations et une assistance adéquats sont également disponibles sur le lieu de travail.

                                                                              En résumé, les facteurs nationaux et locaux à prendre en considération comprennent :

                                                                                • réglementations, directives, accords et politiques nationaux et locaux
                                                                                • procédures de relations industrielles
                                                                                • implication des partenaires sociaux (syndicats et organisations patronales), des ONG environnementales et des organisations de consommateurs dans tous les processus décisionnels
                                                                                • politiques industrielles
                                                                                • politiques de prix des matières premières
                                                                                • politiques commerciales
                                                                                • systèmes fiscaux
                                                                                • incitations à la recherche et au développement
                                                                                • des incitations à l'introduction d'initiatives innovantes de gestion de l'environnement
                                                                                • intégration des procédures/normes de santé et de sécurité
                                                                                • création de centres de conseil, d'information et de formation pour la diffusion de technologies de production plus propres
                                                                                • assistance pour surmonter les obstacles (conceptuels, organisationnels, techniques, de compétences et financiers) à l'introduction de nouvelles technologies, politiques, réglementations.

                                                                                                       

                                                                                                      Gestion environnementale au niveau de l'entreprise

                                                                                                      La gestion de l'environnement au sein d'une société, d'une entreprise ou d'une autre structure économique donnée nécessite une évaluation et une prise en compte continues des effets sur l'environnement - sur le lieu de travail (c'est-à-dire l'environnement de travail) et à l'extérieur des portes de l'usine (c'est-à-dire l'environnement externe) - en ce qui concerne la gamme complète des activités et des décisions liées aux opérations. Cela implique également la modification conséquente de l'organisation du travail et des processus de production pour répondre de manière efficace et efficiente à ces effets environnementaux.

                                                                                                      Il est nécessaire que les entreprises prévoient les conséquences environnementales potentielles d'une activité, d'un processus ou d'un produit donné dès les premières étapes de la planification afin d'assurer la mise en œuvre de stratégies de réponse adéquates, opportunes et participatives. L'objectif est de rendre l'industrie et les autres secteurs économiques durables sur le plan économique, social et environnemental. Très certainement, dans de nombreux cas, il faudra encore une période de transition qui nécessitera des activités de contrôle de la pollution et de remédiation. Par conséquent, la gestion environnementale doit être considérée comme un processus composite de prévention et de contrôle visant à aligner les stratégies de l'entreprise sur la durabilité environnementale. Pour ce faire, les entreprises devront développer et mettre en œuvre des procédures dans le cadre de leur stratégie de gestion globale pour évaluer les processus de production plus propres et pour auditer les performances environnementales.

                                                                                                      La gestion de l'environnement et la production plus propre conduiront à une série d'avantages qui non seulement affecteront la performance environnementale, mais pourront également conduire à des améliorations dans :

                                                                                                        • santé et sécurité des travailleurs
                                                                                                        • taux d'absentéisme
                                                                                                        • prévenir et résoudre les conflits avec les travailleurs et les communautés
                                                                                                        • favoriser un climat coopératif au sein de l'entreprise
                                                                                                        • l'image publique de l'entreprise
                                                                                                        • la pénétration du marché de nouveaux produits verts
                                                                                                        • utilisation efficace de l'énergie et des matières premières
                                                                                                        • la gestion des déchets, y compris l'élimination sûre des déchets
                                                                                                        • la productivité et la qualité des produits.

                                                                                                                         

                                                                                                                        Les entreprises ne doivent pas simplement se concentrer sur l'évaluation de la conformité de l'entreprise avec la législation et la réglementation en vigueur, mais doivent définir les objectifs environnementaux possibles à atteindre par le biais d'un processus étape par étape limité dans le temps qui comprendrait :

                                                                                                                          • la définition des objectifs et de la politique environnementale de l'entreprise
                                                                                                                          • la définition de stratégies à court, moyen et long terme
                                                                                                                          • l'adoption d'une approche du berceau à la tombe
                                                                                                                          • l'allocation de ressources budgétaires appropriées
                                                                                                                          • l'intégration de la santé et de la sécurité dans les procédures d'audit environnemental
                                                                                                                          • la participation des travailleurs et des représentants syndicaux au processus d'analyse et de prise de décision
                                                                                                                          • la mise en place d'une équipe d'audit environnemental avec des représentants des travailleurs.

                                                                                                                                       

                                                                                                                                      Il existe de nombreuses approches différentes pour évaluer les activités, et les éléments suivants sont des éléments potentiels importants de tout programme de ce type :

                                                                                                                                        • définition des organigrammes pour chaque unité opérationnelle
                                                                                                                                        • surveillance des entrées de processus par unité opérationnelle - par exemple, l'eau, l'énergie, les matières premières utilisées, le nombre de travailleurs impliqués, l'évaluation des risques pour la santé, la sécurité et l'environnement, l'organisation du travail
                                                                                                                                        • surveillance des sorties de processus par unité opérationnelle - par exemple, quantification des produits/sous-produits, eaux usées, émissions gazeuses, déchets solides à éliminer sur site et hors site
                                                                                                                                        • adoption des objectifs de l'entreprise
                                                                                                                                        • analyse de faisabilité des barrières potentielles (économiques, techniques, environnementales, sociales) et adoption de programmes conséquents
                                                                                                                                        • adoption et mise en œuvre d'une stratégie d'information
                                                                                                                                        • adoption et mise en œuvre d'une stratégie de formation pour promouvoir la sensibilisation et la pleine participation des travailleurs
                                                                                                                                        • suivi et évaluation des performances/résultats.

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Relations industrielles et gestion de l'environnement

                                                                                                                                                      Alors que dans certains pays, les droits syndicaux fondamentaux ne sont toujours pas reconnus et que les travailleurs sont empêchés de protéger leur santé et leur sécurité ainsi que leurs conditions de travail et d'améliorer leurs performances environnementales, dans divers autres pays, l'approche participative de la durabilité environnementale des entreprises a été expérimentée avec de bons résultats. Au cours des dix dernières années, l'approche traditionnelle des relations professionnelles s'est de plus en plus modifiée pour inclure non seulement les questions et programmes de santé et de sécurité reflétant les réglementations nationales et internationales dans ce domaine, mais a également commencé à intégrer les questions environnementales dans les mécanismes des relations professionnelles. Les partenariats entre employeurs et représentants syndicaux au niveau de l'entreprise, du secteur et du pays ont été définis, selon les situations, par des conventions collectives et ont parfois aussi fait l'objet de réglementations et de procédures de consultation mises en place par les autorités locales ou nationales pour gérer les conflits environnementaux. Voir tableau 1, tableau 2 et tableau 3.

                                                                                                                                                      Tableau 1. Acteurs impliqués dans les accords volontaires relatifs à l'environnement

                                                                                                                                                      Pays

                                                                                                                                                      Employeur/
                                                                                                                                                      Région

                                                                                                                                                      Employeur/
                                                                                                                                                      Union/État

                                                                                                                                                      Employeur/
                                                                                                                                                      syndicat

                                                                                                                                                      Employeur/
                                                                                                                                                      Comité d'entreprise

                                                                                                                                                      Netherlands

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Belgique

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Danemark

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Autriche

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Allemagne

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Royaume Uni

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Italie

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      France

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Espagne

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Grèce

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Source : Hildebrandt et Schmidt 1994.

                                                                                                                                                      Tableau 2. Champ d'application des accords volontaires sur les mesures de protection de l'environnement entre les parties aux conventions collectives

                                                                                                                                                      Pays

                                                                                                                                                      Nationales

                                                                                                                                                      Succursale (régionale)

                                                                                                                                                      Plante

                                                                                                                                                      Netherlands

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Belgique

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Danemark

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Autriche

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Allemagne

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Royaume Uni

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Italie

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      France

                                                                                                                                                           

                                                                                                                                                      Espagne

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Grèce

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      Source : Hildebrandt et Schmidt 1994.

                                                                                                                                                      Tableau 3. Nature des accords sur les mesures de protection de l'environnement entre les parties aux conventions collectives

                                                                                                                                                      Pays

                                                                                                                                                      Déclarations conjointes,
                                                                                                                                                      recommandations,
                                                                                                                                                      accords

                                                                                                                                                      Au niveau de la succursale
                                                                                                                                                      collectif
                                                                                                                                                      accords

                                                                                                                                                      Accords sur l'usine
                                                                                                                                                      niveau

                                                                                                                                                      Netherlands

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Belgique

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Danemark

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Autriche

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Allemagne

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Royaume Uni

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Italie

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      France

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                      Espagne

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Grèce

                                                                                                                                                      X

                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                      Source : Hildebrandt et Schmidt 1994.

                                                                                                                                                      Dépollution : nettoyage

                                                                                                                                                      La dépollution des sites contaminés est une démarche de plus en plus évidente et coûteuse depuis les années 1970, époque à laquelle s'est accrue la prise de conscience des cas graves de contamination des sols et des eaux par les accumulations de déchets chimiques, les friches industrielles, etc. Ces sites contaminés ont été générés par des activités telles que :

                                                                                                                                                      • décharges (industrielles et publiques)
                                                                                                                                                      • sites industriels abandonnés (p. ex., chimie, traitement des métaux)
                                                                                                                                                      • activités minières
                                                                                                                                                      • chantiers agricoles
                                                                                                                                                      • accidents majeurs
                                                                                                                                                      • sites d'incinération
                                                                                                                                                      • rejets d'eaux industrielles
                                                                                                                                                      • zones de petites et moyennes entreprises.

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      La conception d'un plan d'assainissement/nettoyage nécessite des activités et des procédures techniques complexes qui doivent être accompagnées de la définition de responsabilités de gestion claires et de la responsabilité qui en découle. De telles initiatives devraient être menées dans le cadre d'une législation nationale harmonisée et prévoir la participation des populations intéressées, la définition de procédures claires de résolution des conflits et la prévention d'éventuels effets de dumping socio-environnemental. Ces réglementations, accords et plans devraient clairement englober non seulement les ressources naturelles biotiques et abiotiques telles que l'eau, l'air, le sol ou la flore et la faune, mais devraient également inclure le patrimoine culturel, d'autres aspects visuels des paysages et les dommages aux personnes physiques et aux biens. Une définition restrictive de l'environnement réduira par conséquent la définition du dommage environnemental et limitera donc la réhabilitation effective des sites. Dans le même temps, il devrait également être possible non seulement que les sujets directement touchés par les dommages se voient accorder certains droits et protections, mais il devrait également être possible d'entreprendre une action collective de groupe pour protéger les intérêts collectifs afin d'assurer la restauration des conditions antérieures.

                                                                                                                                                      Conclusion

                                                                                                                                                      Des mesures importantes seront nécessaires pour répondre à l'évolution rapide de notre situation environnementale. Cet article s'est concentré sur la nécessité de prendre des mesures pour améliorer la performance environnementale de l'industrie et d'autres activités économiques. Pour y parvenir de manière efficace et efficiente, les travailleurs et leurs syndicats doivent jouer un rôle actif non seulement au niveau de l'entreprise, mais aussi au sein de leurs communautés locales et au niveau national. Les travailleurs doivent être considérés et activement mobilisés comme des partenaires clés pour atteindre les objectifs futurs en matière d'environnement et de développement durable. La capacité des travailleurs et de leurs syndicats à contribuer en tant que partenaires à ce processus de gestion de l'environnement ne dépend pas simplement de leur propre capacité et de leur prise de conscience - bien que des efforts soient effectivement nécessaires et en cours pour accroître leur capacité - mais cela dépendra également de l'engagement des gestion et les communautés pour créer un environnement propice qui favorise le développement de nouvelles formes de collaboration et de participation à l'avenir.

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      Retour

                                                                                                                                                      Voir les possibilités et les concrétiser est la raison d'être de la prévention de la pollution. C'est un engagement envers des produits et des processus qui ont un impact minimal sur l'environnement.

                                                                                                                                                      La prévention de la pollution n'est pas une idée nouvelle. C'est la manifestation d'une éthique environnementale pratiquée par les premiers habitants de nombreuses cultures, y compris les Amérindiens. Ils vivaient en harmonie avec leur environnement. C'était la source de leur abri, de leur nourriture et le fondement même de leur religion. Bien que leur environnement était extrêmement dur, il était traité avec honneur et respect.

                                                                                                                                                      Au fur et à mesure que les nations se développaient et que la révolution industrielle progressait, une attitude très différente envers l'environnement a émergé. La société en est venue à considérer l'environnement comme une source inépuisable de matières premières et un dépotoir pratique pour les déchets.

                                                                                                                                                      Premiers efforts pour réduire les déchets

                                                                                                                                                      Pourtant, certaines industries pratiquent une forme de prévention de la pollution depuis le développement des premiers procédés chimiques. Au départ, l'industrie s'est concentrée sur l'efficacité ou l'augmentation du rendement des procédés grâce à la réduction des déchets, plutôt que sur la prévention spécifique de la pollution en empêchant les déchets de pénétrer dans l'environnement. Cependant, le résultat final des deux activités est le même : moins de déchets de matériaux sont rejetés dans l'environnement.

                                                                                                                                                      Un premier exemple de prévention de la pollution sous une autre forme a été pratiqué dans une usine de production d'acide sulfurique allemande au cours des années 1800. Les améliorations apportées aux procédés de l'usine ont permis de réduire la quantité de dioxyde de soufre émise par livre de produit fabriqué. Ces actions étaient très probablement qualifiées d'améliorations de l'efficacité ou de la qualité. Ce n'est que récemment que le concept de prévention de la pollution a été directement associé à ce type de changement de processus.

                                                                                                                                                      La prévention de la pollution telle que nous la connaissons aujourd'hui a commencé à émerger au milieu des années 1970 en réponse au volume et à la complexité croissants des exigences environnementales. L'Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis a alors été créée. Les premiers efforts de réduction de la pollution ont été principalement des installations d'équipements de contrôle de la pollution en bout de chaîne ou d'appoint coûteux. L'élimination de la source d'un problème de pollution n'était pas une priorité. Quand cela s'est produit, c'était plus une question de profit ou d'efficacité qu'un effort organisé pour protéger l'environnement.

                                                                                                                                                      Ce n'est que récemment que les entreprises ont adopté un point de vue environnemental plus spécifique et suivi les progrès. Cependant, les processus par lesquels les entreprises abordent la prévention de la pollution peuvent différer considérablement.

                                                                                                                                                      Prévention contre contrôle

                                                                                                                                                      Avec le temps, l'accent a commencé à passer du contrôle de la pollution à la prévention de la pollution. Il est devenu évident que les scientifiques qui inventent les produits, les ingénieurs qui conçoivent l'équipement, les experts en processus qui exploitent les installations de fabrication, les spécialistes du marketing qui travaillent avec les clients pour améliorer la performance environnementale des produits, les représentants commerciaux qui ramènent les préoccupations environnementales des clients au laboratoire pour trouver des solutions et les employés de bureau qui s'efforcent de réduire l'utilisation du papier peuvent tous contribuer à réduire l'impact environnemental des opérations ou des activités sous leur contrôle.

                                                                                                                                                      Développer des programmes efficaces de prévention de la pollution

                                                                                                                                                      Dans le domaine de la prévention de la pollution de pointe, les programmes de prévention de la pollution ainsi que les technologies spécifiques de prévention de la pollution doivent être examinés. Le programme global de prévention de la pollution et les technologies individuelles de prévention de la pollution sont tout aussi importants pour obtenir des avantages environnementaux. Bien que le développement de technologies soit une exigence absolue, sans la structure organisationnelle pour soutenir et mettre en œuvre ces technologies, les avantages environnementaux ne seront jamais pleinement atteints.

                                                                                                                                                      Le défi est d'obtenir une participation totale des entreprises à la prévention de la pollution. Certaines entreprises ont mis en œuvre la prévention de la pollution à tous les niveaux de leur organisation par le biais de programmes bien organisés et détaillés. Les trois programmes les plus largement reconnus aux États-Unis sont peut-être le programme Pollution Prevention Pays (3P) de 3M, le programme Save Money and Reduce Toxics (SMART) de Chevron et le programme Waste Reduction Always Payes (WRAP) de Dow Chemical.

                                                                                                                                                      L'objectif de ces programmes est de réduire les déchets autant que possible sur le plan technologique. Mais se fier uniquement à la réduction à la source n'est pas toujours techniquement faisable. Le recyclage et la réutilisation doivent également faire partie de l'effort de prévention de la pollution, comme ils le sont dans les programmes ci-dessus. Lorsqu'on demande à chaque employé non seulement de rendre les processus aussi efficaces que possible, mais aussi de trouver une utilisation productive pour chaque sous-produit ou flux résiduel, la prévention de la pollution devient une partie intégrante de la culture d'entreprise.

                                                                                                                                                      À la fin de 1993, la Business Roundtable aux États-Unis a publié les résultats d'une étude de référence sur la prévention de la pollution des efforts réussis. L'étude a identifié les meilleurs programmes de prévention de la pollution des installations et a mis en évidence les éléments nécessaires pour intégrer pleinement la prévention de la pollution dans les opérations de l'entreprise. Inclus étaient les installations de Proctor & Gamble (P&G), Intel, DuPont, Monsanto, Martin Marietta et 3M.

                                                                                                                                                      Initiatives de prévention de la pollution

                                                                                                                                                      L'étude a révélé que les programmes de prévention de la pollution réussis dans ces entreprises partageaient les éléments suivants :

                                                                                                                                                      • soutien de la haute direction
                                                                                                                                                      • implication de tous les salariés
                                                                                                                                                      • reconnaissance des réalisations
                                                                                                                                                      • les installations avaient la liberté de choisir la meilleure méthode pour atteindre les objectifs de l'entreprise
                                                                                                                                                      • transfert d'informations entre les installations
                                                                                                                                                      • mesure des résultats
                                                                                                                                                      • tout comprenait le recyclage et la réutilisation des déchets.

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                      De plus, l'étude a révélé que chacune des installations était passée de la concentration sur la prévention de la pollution dans le processus de fabrication à l'intégration de la prévention de la pollution dans les décisions de préfabrication. La prévention de la pollution est devenue une valeur fondamentale de l'entreprise.

                                                                                                                                                      Le soutien de la haute direction est une nécessité pour un programme de prévention de la pollution pleinement opérationnel. Les hauts responsables, tant au niveau de l'entreprise que des installations, doivent envoyer un message clair à tous les employés, à savoir que la prévention de la pollution fait partie intégrante de leur travail. Cela doit commencer au niveau du directeur général (PDG), car cette personne donne le ton à toutes les activités de l'entreprise. S'exprimer publiquement et au sein de l'entreprise fait passer le message.

                                                                                                                                                      La deuxième raison du succès est l'implication des employés. Les techniciens et les fabricants sont les plus impliqués dans le développement de nouveaux procédés ou formulations de produits. Mais les employés de tous les postes peuvent être impliqués dans la réduction des déchets par la réutilisation, la récupération et le recyclage dans le cadre de la prévention de la pollution. Les employés connaissent bien mieux les possibilités dans leur domaine de responsabilité que les professionnels de l'environnement. Afin de stimuler l'implication des employés, l'entreprise doit éduquer les employés sur le défi auquel l'entreprise est confrontée. Par exemple, des articles sur les questions environnementales dans le bulletin d'information de l'entreprise peuvent accroître la sensibilisation des employés.

                                                                                                                                                      La reconnaissance des réalisations peut se faire de plusieurs façons. Le PDG de 3M décerne un prix spécial de leadership environnemental non seulement aux employés qui contribuent aux objectifs de l'entreprise, mais également à ceux qui contribuent aux efforts environnementaux de la communauté. De plus, les réalisations environnementales sont reconnues dans les évaluations de rendement annuelles.

                                                                                                                                                      La mesure des résultats est extrêmement importante car c'est le moteur de l'action des employés. Certaines installations et programmes d'entreprise mesurent tous les déchets, tandis que d'autres se concentrent sur les émissions de l'inventaire des rejets toxiques (TRI) ou sur d'autres mesures qui correspondent le mieux à leur culture d'entreprise et à leurs programmes spécifiques de prévention de la pollution.

                                                                                                                                                      Exemples de programmes environnementaux

                                                                                                                                                      En 20 ans, la prévention de la pollution s'est ancrée dans la culture de 3M. La direction de 3M s'est engagée à aller au-delà des réglementations gouvernementales, en partie en élaborant des plans de gestion environnementale qui fusionnent les objectifs environnementaux avec la stratégie commerciale. Le programme 3P s'est concentré sur la prévention de la pollution, pas sur le contrôle.

                                                                                                                                                      L'idée est d'arrêter la pollution avant qu'elle ne commence, et de rechercher des opportunités de prévention à toutes les étapes de la vie d'un produit, pas seulement à la fin. Les entreprises qui réussissent reconnaissent que la prévention est plus efficace sur le plan environnemental, plus solide sur le plan technique et moins coûteuse que les procédures de contrôle conventionnelles, qui n'éliminent pas le problème. La prévention de la pollution est économique, car si la pollution est évitée en premier lieu, il n'est pas nécessaire de s'en occuper plus tard.

                                                                                                                                                      Les employés de 3M ont développé et mis en œuvre plus de 4,200 3 projets de prévention de la pollution depuis le lancement du programme 20P. Au cours des 1.3 dernières années, ces projets ont entraîné l'élimination de plus de 750 milliard de livres de polluants et ont permis à l'entreprise d'économiser XNUMX millions de dollars.

                                                                                                                                                      Entre 1975 et 1993, 3M a réduit la quantité d'énergie nécessaire par unité de production de 3,900 58 BTU, soit 3 %. Les économies d'énergie annuelles pour 22M aux États-Unis seulement totalisent 200,000 2 milliards de BTU chaque année. C'est assez d'énergie pour chauffer, refroidir et éclairer plus de 1993 3 foyers aux États-Unis et éliminer plus de 199 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Et en 198, les installations de XNUMXM aux États-Unis ont récupéré et recyclé plus de déchets solides (XNUMX millions de livres) qu'elles n'en ont envoyés dans les décharges (XNUMX millions de livres).

                                                                                                                                                      Technologies de prévention de la pollution

                                                                                                                                                      Le concept de conception pour l'environnement devient important, mais les technologies utilisées pour la prévention de la pollution sont aussi diverses que les entreprises elles-mêmes. En général, ce concept peut être réalisé grâce à l'innovation technique dans quatre domaines :

                                                                                                                                                        • reformulation de produits - développer des produits ou des procédés non polluants ou moins polluants en utilisant différentes matières premières
                                                                                                                                                        • modification des processus - modification des processus de fabrication afin qu'ils deviennent non polluants ou moins polluants
                                                                                                                                                        • reconception de l'équipement - modification de l'équipement pour qu'il fonctionne mieux dans des conditions de fonctionnement spécifiques ou pour utiliser les ressources disponibles
                                                                                                                                                        • récupération des ressources - recyclage des sous-produits pour la vente ou l'utilisation par d'autres entreprises ou pour une utilisation dans d'autres produits ou processus de l'entreprise.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Des efforts concentrés dans chacun de ces domaines peuvent se traduire par des produits nouveaux et plus sûrs, des économies de coûts et une plus grande satisfaction des clients.

                                                                                                                                                              La reformulation du produit peut être la plus difficile. Bon nombre des attributs qui rendent les matériaux idéaux pour leurs utilisations prévues peuvent également contribuer à des problèmes pour l'environnement. Un exemple de reformulation de produit a conduit une équipe de scientifiques à éliminer le méthylchloroforme chimique appauvrissant la couche d'ozone d'un produit protecteur de tissu. Ce nouveau produit à base d'eau réduit considérablement l'utilisation de solvants et donne à l'entreprise un avantage concurrentiel sur le marché.

                                                                                                                                                              En fabriquant des comprimés de médicaments pour l'industrie pharmaceutique, les employés ont développé une nouvelle solution d'enrobage à base d'eau pour la solution d'enrobage à base de solvant qui avait été utilisée pour enrober les comprimés. Le changement a coûté 60,000 180,000 $, mais a éliminé la nécessité de dépenser 150,000 24 $ pour l'équipement de contrôle de la pollution, économise XNUMX XNUMX $ en coût de matériel et empêche XNUMX tonnes de pollution atmosphérique par an.

                                                                                                                                                              Un exemple de modification de processus a entraîné l'abandon des produits chimiques dangereux pour nettoyer à fond les feuilles de cuivre avant de les utiliser pour fabriquer des produits électriques. Auparavant, la bâche était nettoyée par pulvérisation de persulfate d'ammonium, d'acide phosphorique et d'acide sulfurique, tous des produits chimiques dangereux. Cette procédure a été remplacée par une autre qui utilise une solution légère d'acide citrique, un produit chimique non dangereux. Le changement de processus a éliminé la génération de 40,000 15,000 livres de déchets dangereux par an et fait économiser à l'entreprise environ XNUMX XNUMX $ par an en coûts de matières premières et d'élimination.

                                                                                                                                                              La refonte de l'équipement réduit également les déchets. Dans le domaine des produits à base de résine, une entreprise échantillonnait régulièrement une résine phénolique liquide particulière à l'aide d'un robinet sur la ligne de flux de processus. Une partie du produit a été gaspillée avant et après le prélèvement de l'échantillon. En installant un simple entonnoir sous la bande d'échantillons et un tuyau de retour au processus, l'entreprise prélève désormais des échantillons sans aucune perte de produit. Cela évite environ 9 tonnes de déchets par an, économise environ 22,000 1,000 $, augmente le rendement et diminue le coût d'élimination, le tout pour un coût en capital d'environ XNUMX XNUMX $.

                                                                                                                                                              La récupération des ressources, l'utilisation productive des déchets, est extrêmement importante dans la prévention de la pollution. Une marque de tampons de savon en laine est désormais entièrement fabriquée à partir de bouteilles de soda en plastique recyclées post-consommation. Au cours des deux premières années de ce nouveau produit, l'entreprise a utilisé plus d'un million de livres de ce matériau recyclé pour fabriquer des tampons de savon. Cela équivaut à plus de 10 millions de bouteilles de soda de deux litres. De plus, les déchets de caoutchouc provenant des tapis de sol au Brésil sont utilisés pour fabriquer des sandales. Rien qu'en 1994, l'usine a récupéré environ 30 tonnes de matériaux, assez pour fabriquer plus de 120,000 XNUMX paires de sandales.

                                                                                                                                                              Dans un autre exemple, Post-it(T) Les notes en papier recyclé utilisent du papier 100 % recyclé. Une tonne de papier recyclé permet à elle seule d'économiser 3 mètres cubes d'espace d'enfouissement, 17 arbres, 7,000 4,100 gallons d'eau et XNUMX XNUMX kilowattheures d'énergie, suffisamment pour chauffer une maison moyenne pendant six mois.

                                                                                                                                                              Analyse du cycle de vie

                                                                                                                                                              L'analyse du cycle de vie ou un processus similaire est en place dans chaque entreprise prospère. Cela signifie que chaque phase du cycle de vie d'un produit, depuis le développement jusqu'à la fabrication, l'utilisation et l'élimination, offre des opportunités d'amélioration environnementale. La réponse à ces défis environnementaux a conduit à des produits avec de fortes revendications environnementales dans l'ensemble de l'industrie.

                                                                                                                                                              Par exemple, P&G a été le premier fabricant de produits commerciaux à développer des détergents concentrés qui nécessitent un emballage de 50 à 60 % plus petit que la formule précédente. P&G fabrique également des recharges pour plus de 57 marques dans 22 pays. Les recharges coûtent généralement moins cher et permettent d'économiser jusqu'à 70 % de déchets solides.

                                                                                                                                                              Dow a développé un nouvel herbicide hautement efficace et non toxique. Il est moins risqué pour les personnes et les animaux et est appliqué en onces plutôt qu'en livres par acre. Grâce à la biotechnologie, Monsanto a développé un plant de pomme de terre résistant aux insectes, réduisant ainsi le besoin d'insecticides chimiques. Un autre herbicide de Monsanto aide à restaurer l'habitat naturel des zones humides en contrôlant les mauvaises herbes de manière plus sûre.

                                                                                                                                                              Engagement pour un environnement plus propre

                                                                                                                                                              Il est essentiel que nous abordions la prévention de la pollution à une échelle globale, y compris un engagement envers les améliorations programmatiques et technologiques. L'augmentation de l'efficacité ou du rendement du processus et la réduction de la production de déchets sont depuis longtemps une pratique de l'industrie manufacturière. Cependant, ce n'est qu'au cours de la dernière décennie que ces activités se sont concentrées plus directement sur la prévention de la pollution. Des efforts substantiels visent maintenant à améliorer la réduction à la source ainsi qu'à adapter les procédés pour séparer, recycler et réutiliser les sous-produits. Ce sont tous des outils éprouvés de prévention de la pollution.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Retour

                                                                                                                                                              Au cours du XXe siècle, la reconnaissance croissante des impacts sur l'environnement et la santé publique associés aux activités anthropiques (discutées dans le chapitre Dangers environnementaux pour la santé) a incité au développement et à l'application de méthodes et de technologies pour réduire les effets de la pollution. Dans ce contexte, les gouvernements ont adopté des mesures réglementaires et autres politiques (abordées dans le chapitre Politique environnementale) afin de minimiser les effets négatifs et de garantir le respect des normes de qualité environnementale.

                                                                                                                                                              L'objectif de ce chapitre est de fournir une orientation aux méthodes qui sont appliquées pour contrôler et prévenir la pollution de l'environnement. Les principes de base suivis pour éliminer les impacts négatifs sur la qualité de l'eau, de l'air ou du sol seront introduits ; le déplacement de l'accent du contrôle vers la prévention sera pris en considération; et les limites des solutions de construction pour les milieux environnementaux individuels seront examinées. Il ne suffit pas, par exemple, de protéger l'air en éliminant les traces de métaux d'un gaz de combustion uniquement pour transférer ces contaminants vers le sol par le biais de pratiques inappropriées de gestion des déchets solides. Des solutions multimédias intégrées sont nécessaires.

                                                                                                                                                              L'approche de contrôle de la pollution

                                                                                                                                                              Les conséquences environnementales de l'industrialisation rapide ont entraîné d'innombrables incidents de contamination des sites de ressources terrestres, atmosphériques et aquatiques par des matériaux toxiques et d'autres polluants, menaçant les humains et les écosystèmes de graves risques pour la santé. Une utilisation plus étendue et plus intensive des matériaux et de l'énergie a créé des pressions cumulatives sur la qualité des écosystèmes locaux, régionaux et mondiaux.

                                                                                                                                                              Avant qu'il y ait un effort concerté pour limiter l'impact de la pollution, la gestion de l'environnement s'étendait peu au-delà de la tolérance du laissez-faire, tempérée par l'élimination des déchets pour éviter les nuisances locales perturbatrices conçues dans une perspective à court terme. Le besoin de réparation a été reconnu, par exception, dans les cas où les dommages ont été jugés inacceptables. À mesure que le rythme de l'activité industrielle s'intensifiait et que la compréhension des effets cumulatifs s'améliorait, une contrôle de la pollution paradigme est devenu l'approche dominante de la gestion de l'environnement.

                                                                                                                                                              Deux concepts spécifiques ont servi de base à l'approche de contrôle :

                                                                                                                                                              • le capacité d'assimilation concept qui affirme l'existence d'un niveau spécifié d'émissions dans l'environnement qui n'entraîne pas d'effets inacceptables sur l'environnement ou la santé humaine
                                                                                                                                                              • le principe de contrôle concept, qui suppose que les dommages environnementaux peuvent être évités en contrôlant la manière, le moment et la vitesse à laquelle les polluants pénètrent dans l'environnement

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Dans le cadre de l'approche de lutte contre la pollution, les tentatives de protection de l'environnement se sont surtout appuyées sur l'isolement des contaminants de l'environnement et sur l'utilisation de filtres et d'épurateurs en bout de canalisation. Ces solutions ont eu tendance à se concentrer sur des objectifs de qualité environnementale ou des limites d'émission spécifiques aux milieux, et ont été principalement dirigées vers des sources ponctuelles de rejets dans des milieux environnementaux spécifiques (air, eau, sol).

                                                                                                                                                              Application des technologies de contrôle de la pollution

                                                                                                                                                              L'application de méthodes de lutte contre la pollution s'est révélée d'une efficacité considérable dans la lutte contre les problèmes de pollution - en particulier ceux de caractère local. L'application de technologies appropriées est basée sur une analyse systématique de la source et de la nature de l'émission ou du rejet en question, de son interaction avec l'écosystème et le problème de pollution ambiante à résoudre, et sur le développement de technologies appropriées pour atténuer et surveiller les impacts de la pollution .

                                                                                                                                                              Dans leur article sur le contrôle de la pollution de l'air, Dietrich Schwela et Berenice Goelzer expliquent l'importance et les implications d'une approche globale de l'évaluation et du contrôle des sources ponctuelles et diffuses de la pollution atmosphérique. Ils mettent également en évidence les défis - et les opportunités - auxquels sont confrontés les pays qui connaissent une industrialisation rapide sans avoir eu une forte composante de contrôle de la pollution accompagnant le développement antérieur.

                                                                                                                                                              Marion Wichman-Fiebig explique les méthodes appliquées pour modéliser la dispersion des polluants atmosphériques afin de déterminer et de caractériser la nature des problèmes de pollution. Cela constitue la base pour comprendre les contrôles à mettre en œuvre et pour évaluer leur efficacité. Au fur et à mesure que la compréhension des impacts potentiels s'est approfondie, l'appréciation des effets s'est étendue de l'échelle locale à l'échelle régionale à l'échelle mondiale.

                                                                                                                                                              Hans-Ulrich Pfeffer et Peter Bruckmann présentent l'équipement et les méthodes utilisés pour surveiller la qualité de l'air afin d'évaluer les problèmes de pollution potentiels et d'évaluer l'efficacité des interventions de contrôle et de prévention.

                                                                                                                                                              John Elias donne un aperçu des types de contrôles de la pollution de l'air qui peuvent être appliqués et des problèmes qui doivent être résolus lors de la sélection d'options appropriées de gestion du contrôle de la pollution.

                                                                                                                                                              Le défi du contrôle de la pollution de l'eau est abordé par Herbert Preul dans un article qui explique la base selon laquelle les eaux naturelles de la terre peuvent devenir polluées à partir de sources ponctuelles, non ponctuelles et intermittentes ; la base de la réglementation de la pollution de l'eau; et les différents critères qui peuvent être appliqués pour déterminer les programmes de contrôle. Preul explique la manière dont les rejets sont reçus dans les plans d'eau et peuvent être analysés et évalués pour évaluer et gérer les risques. Enfin, un aperçu est fourni des techniques qui sont appliquées pour le traitement des eaux usées à grande échelle et le contrôle de la pollution de l'eau.

                                                                                                                                                              Une étude de cas fournit un exemple frappant de la manière dont les eaux usées peuvent être réutilisées - un sujet d'une importance considérable dans la recherche de moyens d'utiliser efficacement les ressources environnementales, en particulier dans des circonstances de pénurie. Alexander Donagi fournit un résumé de l'approche qui a été suivie pour le traitement et la recharge des eaux souterraines des eaux usées municipales pour une population de 1.5 million d'habitants en Israël.

                                                                                                                                                              Gestion complète des déchets

                                                                                                                                                              Du point de vue de la lutte contre la pollution, les déchets sont considérés comme un sous-produit indésirable du processus de production qui doit être contenu de manière à garantir que les ressources du sol, de l'eau et de l'air ne sont pas contaminées au-delà des niveaux jugés acceptables. Lucien Maystre donne un aperçu des enjeux qui doivent être abordés dans la gestion des déchets, offrant un lien conceptuel avec les rôles de plus en plus importants du recyclage et de la prévention de la pollution.

                                                                                                                                                              En réponse à de nombreuses preuves de la grave contamination associée à la gestion sans restriction des déchets, les gouvernements ont établi des normes de pratiques acceptables pour la collecte, la manipulation et l'élimination afin d'assurer la protection de l'environnement. Une attention particulière a été accordée aux critères d'élimination sans danger pour l'environnement par le biais de décharges sanitaires, d'incinération et de traitement des déchets dangereux.

                                                                                                                                                              Pour éviter le fardeau environnemental potentiel et les coûts associés à l'élimination des déchets et promouvoir une gestion plus approfondie des ressources rares, la minimisation et le recyclage des déchets ont reçu une attention croissante. Niels Hahn et Poul Lauridsen fournissent un résumé des problèmes qui sont abordés dans la poursuite du recyclage en tant que stratégie privilégiée de gestion des déchets, et examinent les implications potentielles de l'exposition des travailleurs.

                                                                                                                                                              Mettre l'accent sur la prévention de la pollution

                                                                                                                                                              La réduction en bout de chaîne risque de transférer la pollution d'un milieu à un autre, où elle peut soit causer des problèmes environnementaux tout aussi graves, soit même devenir une source indirecte de pollution pour le même milieu. Bien qu'elle ne soit pas aussi coûteuse que la remédiation, la réduction en bout de chaîne peut contribuer de manière significative aux coûts des processus de production sans apporter de valeur. Elle est également généralement associée à des régimes réglementaires qui ajoutent d'autres ensembles de coûts associés à l'application de la conformité.

                                                                                                                                                              Bien que l'approche de contrôle de la pollution ait obtenu un succès considérable dans la production d'améliorations à court terme pour les problèmes de pollution locaux, elle a été moins efficace pour résoudre les problèmes cumulatifs qui sont de plus en plus reconnus aux niveaux régional (par exemple, les pluies acides) ou mondial (par exemple, l'appauvrissement de la couche d'ozone). .

                                                                                                                                                              L'objectif d'un programme de lutte contre la pollution de l'environnement axé sur la santé est de promouvoir une meilleure qualité de vie en réduisant la pollution au niveau le plus bas possible. Les programmes et politiques de lutte contre la pollution de l'environnement, dont les implications et les priorités varient d'un pays à l'autre, couvrent tous les aspects de la pollution (air, eau, sol, etc.) et impliquent une coordination entre des domaines tels que le développement industriel, l'urbanisme, le développement des ressources en eau et les transports Stratégies.

                                                                                                                                                              Thomas Tseng, Victor Shantora et Ian Smith fournissent un exemple d'étude de cas de l'impact multimédia que la pollution a eu sur un écosystème vulnérable soumis à de nombreux stress - les Grands Lacs nord-américains. L'efficacité limitée du modèle de contrôle de la pollution face aux toxines persistantes qui se dissipent dans l'environnement est particulièrement examinée. En se concentrant sur l'approche suivie dans un pays et les implications que cela a pour l'action internationale, les implications pour les actions qui traitent de la prévention ainsi que du contrôle sont illustrées.

                                                                                                                                                              Alors que les technologies de contrôle de la pollution environnementale sont devenues plus sophistiquées et plus coûteuses, il y a eu un intérêt croissant pour les moyens d'intégrer la prévention dans la conception des procédés industriels - dans le but d'éliminer les effets nocifs sur l'environnement tout en favorisant la compétitivité des industries. Parmi les avantages des approches de prévention de la pollution, des technologies propres et de la réduction de l'utilisation de substances toxiques figure la possibilité d'éliminer l'exposition des travailleurs aux risques pour la santé.

                                                                                                                                                              David Bennett donne un aperçu des raisons pour lesquelles la prévention de la pollution est en train de devenir une stratégie privilégiée et comment elle se rapporte à d'autres méthodes de gestion de l'environnement. Cette approche est essentielle à la mise en œuvre de la transition vers le développement durable qui a été largement approuvée depuis la publication de la Commission des Nations Unies sur le commerce et le développement en 1987 et réitérée lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) de Rio en 1992.

                                                                                                                                                              L'approche de prévention de la pollution se concentre directement sur l'utilisation de processus, de pratiques, de matériaux et d'énergie qui évitent ou minimisent la création de polluants et de déchets à la source, et non sur des mesures de réduction « complémentaires ». Bien que l'engagement des entreprises joue un rôle essentiel dans la décision de poursuivre la prévention de la pollution (voir Bringer et Zoesel dans politique environnementale), Bennett attire l'attention sur les avantages sociétaux de la réduction des risques pour l'écosystème et la santé humaine, et la santé des travailleurs en particulier. Il identifie les principes qui peuvent être appliqués utilement pour évaluer les opportunités de poursuivre cette approche.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Retour

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                                                                                                                                                              Gestion de la pollution atmosphérique

                                                                                                                                                              La gestion de la pollution atmosphérique vise à éliminer ou à réduire à des niveaux acceptables les polluants gazeux en suspension dans l'air, les particules en suspension et les agents physiques et, dans une certaine mesure, biologiques dont la présence dans l'atmosphère peut avoir des effets nocifs sur la santé humaine (p. augmentation de l'incidence ou de la prévalence des maladies respiratoires, de la morbidité, du cancer, de la surmortalité) ou du bien-être (par exemple, effets sensoriels, réduction de la visibilité), effets délétères sur la vie animale ou végétale, dommages aux matériaux ayant une valeur économique pour la société et dommages à l'environnement (par exemple, modifications climatiques). Les risques graves associés aux polluants radioactifs, ainsi que les procédures spéciales requises pour leur contrôle et leur élimination, méritent également une attention particulière.

                                                                                                                                                              On ne saurait trop insister sur l'importance d'une gestion efficace de la pollution de l'air extérieur et intérieur. Sans un contrôle adéquat, la multiplication des sources de pollution dans le monde moderne peut entraîner des dommages irréparables à l'environnement et à l'humanité.

                                                                                                                                                              L'objectif de cet article est de donner un aperçu général des approches possibles de la gestion de la pollution de l'air ambiant d'origine automobile et industrielle. Cependant, il convient de souligner dès le départ que la pollution de l'air intérieur (en particulier dans les pays en développement) pourrait jouer un rôle encore plus important que la pollution de l'air extérieur en raison de l'observation que les concentrations de polluants dans l'air intérieur sont souvent nettement plus élevées que les concentrations extérieures.

                                                                                                                                                              Au-delà des considérations d'émissions provenant de sources fixes ou mobiles, la gestion de la pollution atmosphérique implique la prise en compte de facteurs supplémentaires (tels que la topographie et la météorologie, et la participation de la communauté et du gouvernement, entre autres) qui doivent tous être intégrés dans un programme global. Par exemple, les conditions météorologiques peuvent grandement affecter les concentrations au sol résultant d'une même émission de polluants. Les sources de pollution atmosphérique peuvent être dispersées dans une communauté ou une région et leurs effets peuvent être ressentis par, ou leur contrôle peut impliquer, plus d'une administration. De plus, la pollution de l'air ne respecte aucune frontière et les émissions d'une région peuvent induire des effets dans une autre région par le transport à longue distance.

                                                                                                                                                              La gestion de la pollution atmosphérique nécessite donc une approche multidisciplinaire ainsi qu'un effort conjoint des entités privées et gouvernementales.

                                                                                                                                                              Sources de pollution atmosphérique

                                                                                                                                                              Les sources de pollution atmosphérique d'origine humaine (ou sources d'émission) sont essentiellement de deux types :

                                                                                                                                                              • Stationnaire, qui peuvent être subdivisées en sources de surface telles que la production agricole, les mines et les carrières, les sources industrielles, ponctuelles et de surface telles que la fabrication de produits chimiques, de produits minéraux non métalliques, les industries métallurgiques de base, la production d'électricité et les sources communautaires (par exemple, le chauffage des maisons et des bâtiments, incinérateurs de déchets municipaux et de boues d'épuration, cheminées, installations de cuisine, services de blanchisserie et installations de nettoyage)
                                                                                                                                                              • mobile, comprenant toute forme de véhicules à moteur à combustion (par exemple, les voitures légères à essence, les véhicules légers et lourds à moteur diesel, les motocyclettes, les aéronefs, y compris les sources linéaires émettant des gaz et des particules provenant de la circulation des véhicules).

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              A cela s'ajoutent les sources naturelles de pollution (par exemple, les zones érodées, les volcans, certaines plantes qui libèrent de grandes quantités de pollen, sources de bactéries, de spores et de virus). Les sources naturelles ne sont pas abordées dans cet article.

                                                                                                                                                              Types de polluants atmosphériques

                                                                                                                                                              Les polluants atmosphériques sont généralement classés en particules en suspension (poussières, émanations, brouillards, fumées), polluants gazeux (gaz et vapeurs) et odeurs. Quelques exemples de polluants usuels sont présentés ci-dessous :

                                                                                                                                                              Matières particulaires en suspension (SPM, PM-10) comprend les gaz d'échappement diesel, les cendres volantes de charbon, les poussières minérales (par exemple, charbon, amiante, calcaire, ciment), les poussières et fumées métalliques (par exemple, zinc, cuivre, fer, plomb) et les brouillards acides (par exemple , acide sulfurique), fluorures, pigments de peinture, brouillards de pesticides, noir de carbone et fumée d'huile. Les polluants particulaires en suspension, outre leurs effets de provoquer des maladies respiratoires, des cancers, de la corrosion, la destruction de la vie végétale, etc., peuvent également constituer une nuisance (par exemple, accumulation de saleté), interférer avec la lumière du soleil (par exemple, formation de smog et de brume due à diffusion de la lumière) et agissent comme des surfaces catalytiques pour la réaction des produits chimiques adsorbés.

                                                                                                                                                              Polluants gazeux comprennent des composés soufrés (par exemple, le dioxyde de soufre (SO2) et le trioxyde de soufre (SO3)), monoxyde de carbone, composés azotés (p. ex. monoxyde d'azote (NO), dioxyde d'azote (NO2), ammoniac), composés organiques (par exemple, hydrocarbures (HC), composés organiques volatils (COV), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), aldéhydes), composés halogénés et dérivés halogénés (par exemple, HF et HCl), sulfure d'hydrogène, disulfure de carbone et mercaptans (odeurs).

                                                                                                                                                              Les polluants secondaires peuvent être formés par des réactions thermiques, chimiques ou photochimiques. Par exemple, par action thermique, le dioxyde de soufre peut s'oxyder en trioxyde de soufre qui, dissous dans l'eau, donne lieu à la formation d'un brouillard d'acide sulfurique (catalysé par les oxydes de manganèse et de fer). Les réactions photochimiques entre les oxydes d'azote et les hydrocarbures réactifs peuvent produire de l'ozone (O3), formaldéhyde et nitrate de peroxyacétyle (PAN); les réactions entre le HCl et le formaldéhyde peuvent former de l'éther bis-chlorométhylique.

                                                                                                                                                              alors que certains les odeurs sont connus pour être causés par des agents chimiques spécifiques tels que le sulfure d'hydrogène (H2S), sulfure de carbone (CS2) et les mercaptans (R-SH ou R1-S-R2) d'autres sont difficiles à définir chimiquement.

                                                                                                                                                              Des exemples des principaux polluants associés à certaines sources industrielles de pollution atmosphérique sont présentés dans le tableau 1 (Economopoulos 1993).

                                                                                                                                                              Tableau 1. Polluants atmosphériques courants et leurs sources

                                                                                                                                                              Catégories

                                                                                                                                                              Identifier

                                                                                                                                                              Polluants émis

                                                                                                                                                              L’agriculture

                                                                                                                                                              Gravure à ciel ouvert

                                                                                                                                                              MPS, CO, COV

                                                                                                                                                              Exploitation minière et
                                                                                                                                                              carrière

                                                                                                                                                              Mine de charbon

                                                                                                                                                              Pétrole brut
                                                                                                                                                              et la production de gaz naturel

                                                                                                                                                              Extraction de minerais non ferreux

                                                                                                                                                              Extraction de pierre

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, COV

                                                                                                                                                              SO2

                                                                                                                                                              MPS, Pb

                                                                                                                                                              SPM

                                                                                                                                                              Fabrication

                                                                                                                                                              Nourriture, boissons et tabac

                                                                                                                                                              Industries du textile et du cuir

                                                                                                                                                              Produits en bois

                                                                                                                                                              Produits en papier, impression

                                                                                                                                                              SPM, CO, COV, H2S

                                                                                                                                                              SPM, COV

                                                                                                                                                              SPM, COV

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, CO, COV, H2S, R-SH

                                                                                                                                                              Fabrication
                                                                                                                                                              de produits chimiques

                                                                                                                                                              Anhydride phtalique

                                                                                                                                                              Chlore-alcali

                                                                                                                                                              Acide chlorhydrique

                                                                                                                                                              Acide hydrofluorique

                                                                                                                                                              acide sulfurique

                                                                                                                                                              Acide nitrique

                                                                                                                                                              Acide phosphorique

                                                                                                                                                              Oxyde de plomb et pigments

                                                                                                                                                              Ammoniac

                                                                                                                                                              Le carbonate de sodium

                                                                                                                                                              Carbure de calcium

                                                                                                                                                              Acide adipique

                                                                                                                                                              Plomb alkylique

                                                                                                                                                              L'anhydride maléique et
                                                                                                                                                              acide téréphtalique

                                                                                                                                                              Engrais et
                                                                                                                                                              fabrication de pesticides

                                                                                                                                                              Nitrate d'ammonium

                                                                                                                                                              Sulfate d'ammonium

                                                                                                                                                              Résines synthétiques, plastique
                                                                                                                                                              matériaux, fibres

                                                                                                                                                              Peintures, vernis, laques

                                                                                                                                                              Savon

                                                                                                                                                              Noir de carbone et encre d'imprimerie

                                                                                                                                                              Trinitrotoluène

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, CO, COV

                                                                                                                                                              Cl2

                                                                                                                                                              HCl

                                                                                                                                                              HF, SiF4

                                                                                                                                                              SO2, SO3

                                                                                                                                                              NONx

                                                                                                                                                              SPM, F2

                                                                                                                                                              MPS, Pb

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, NH3

                                                                                                                                                              SPM, NH3

                                                                                                                                                              SPM

                                                                                                                                                              SPM, NONx, CO, COV

                                                                                                                                                              Pb

                                                                                                                                                              CO, COV

                                                                                                                                                              SPM, NH3

                                                                                                                                                              SPM, NH3, H.N.O.3

                                                                                                                                                              COV

                                                                                                                                                              SPM, COV, H2S, CS2

                                                                                                                                                              SPM, COV

                                                                                                                                                              SPM

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, H2S

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, SO3, H.N.O.3

                                                                                                                                                              Raffineries de pétrole

                                                                                                                                                              produits divers
                                                                                                                                                              de pétrole et de charbon

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV

                                                                                                                                                              Minéral non métallique
                                                                                                                                                              fabrication de produits

                                                                                                                                                              Produits en verre

                                                                                                                                                              Produits structuraux en argile

                                                                                                                                                              Ciment, chaux et plâtre

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, F

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, F2

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO

                                                                                                                                                              Industries métallurgiques de base

                                                                                                                                                              Fer et acier

                                                                                                                                                              Industries non ferreuses

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, Pb

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, F, Pb

                                                                                                                                                              Production d'électricité

                                                                                                                                                              Électricité, gaz et vapeur

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, SO3, Pb

                                                                                                                                                              Vente en gros et
                                                                                                                                                              commerce de détail

                                                                                                                                                              Stockage de carburant, opérations de remplissage

                                                                                                                                                              COV

                                                                                                                                                              Transport

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, Pb

                                                                                                                                                              Services communautaires

                                                                                                                                                              Incinérateurs municipaux

                                                                                                                                                              SPM, AINSI2, Je n'ai pasx, CO, COV, Pb

                                                                                                                                                              Source : Economopoulos 1993

                                                                                                                                                              Plans de mise en œuvre de la qualité de l'air

                                                                                                                                                              La gestion de la qualité de l'air vise à préserver la qualité de l'environnement en prescrivant le degré de pollution toléré, laissant aux collectivités locales et aux pollueurs le soin d'imaginer et de mettre en œuvre des actions pour s'assurer que ce degré de pollution ne sera pas dépassé. Un exemple de législation s'inscrivant dans cette approche est l'adoption de normes de qualité de l'air ambiant basées, très souvent, sur des recommandations de qualité de l'air (OMS 1987) pour différents polluants ; il s'agit des niveaux maximum acceptés de polluants (ou d'indicateurs) dans la zone cible (par exemple, au niveau du sol à un point spécifié dans une communauté) et il peut s'agir de normes primaires ou secondaires. Les normes primaires (OMS 1980) sont les niveaux maximum compatibles avec une marge de sécurité adéquate et avec la préservation de la santé publique, et doivent être respectées dans un délai déterminé ; les normes secondaires sont celles jugées nécessaires pour la protection contre les effets nocifs connus ou anticipés autres que les risques pour la santé (principalement sur la végétation) et doivent être respectées « dans un délai raisonnable ». Les normes de qualité de l'air sont des valeurs à court, moyen ou long terme valables 24 heures sur 7, 8 jours sur 5, et pour une exposition mensuelle, saisonnière ou annuelle de tous les sujets vivants (y compris les sous-groupes sensibles tels que les enfants, les personnes âgées et les malades) ainsi que des objets non vivants ; cela contraste avec les niveaux maximaux admissibles pour l'exposition professionnelle, qui sont pour une exposition hebdomadaire partielle (par exemple, XNUMX heures par jour, XNUMX jours par semaine) de travailleurs adultes et supposés en bonne santé.

                                                                                                                                                              Les mesures typiques de gestion de la qualité de l'air sont des mesures de contrôle à la source, par exemple, l'application de l'utilisation de convertisseurs catalytiques dans les véhicules ou de normes d'émission dans les incinérateurs, l'aménagement du territoire et la fermeture d'usines ou la réduction du trafic en cas de conditions météorologiques défavorables. . La meilleure gestion de la qualité de l'air insiste sur le fait que les émissions de polluants atmosphériques doivent être réduites au minimum ; ceci est essentiellement défini par des normes d'émission pour les sources uniques de pollution de l'air et pourrait être réalisé pour les sources industrielles, par exemple, par des systèmes fermés et des collecteurs à haut rendement. Une norme d'émission est une limite sur la quantité ou la concentration d'un polluant émis par une source. Ce type de législation nécessite une décision, pour chaque industrie, sur le meilleur moyen de contrôler ses émissions (c'est-à-dire la fixation de normes d'émission).

                                                                                                                                                              L'objectif fondamental de la gestion de la pollution atmosphérique est d'élaborer un plan de mise en œuvre de la qualité de l'air (ou plan de réduction de la pollution atmosphérique) (Schwela et Köth-Jahr 1994) qui se compose des éléments suivants :

                                                                                                                                                              • description de la zone en ce qui concerne la topographie, la météorologie et la socioéconomie
                                                                                                                                                              • inventaire des émissions
                                                                                                                                                              • comparaison avec les normes d'émission
                                                                                                                                                              • inventaire des concentrations de polluants atmosphériques
                                                                                                                                                              • concentrations simulées de polluants atmosphériques
                                                                                                                                                              • comparaison avec les normes de qualité de l'air
                                                                                                                                                              • inventaire des effets sur la santé publique et l'environnement
                                                                                                                                                              • analyse causale
                                                                                                                                                              • des mesures de contrôle
                                                                                                                                                              • coût des mesures de contrôle
                                                                                                                                                              • coût de la santé publique et des effets sur l'environnement
                                                                                                                                                              • analyse coûts-avantages (coûts du contrôle vs. coûts des efforts)
                                                                                                                                                              • transports et aménagement du territoire
                                                                                                                                                              • plan d'exécution; engagement de ressources
                                                                                                                                                              • projections pour l'avenir sur la population, le trafic, les industries et la consommation de carburant
                                                                                                                                                              • stratégies de suivi.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Certains de ces problèmes seront décrits ci-dessous.

                                                                                                                                                              Inventaire des émissions ; Comparaison avec les normes d'émission

                                                                                                                                                              L'inventaire des émissions est une liste la plus complète des sources dans une zone donnée et de leurs émissions individuelles, estimées aussi précisément que possible à partir de toutes les sources ponctuelles, linéaires et étendues (diffuses). Lorsque ces émissions sont comparées aux normes d'émission fixées pour une source particulière, des premières indications sur les mesures de contrôle possibles sont données si les normes d'émission ne sont pas respectées. L'inventaire des émissions sert également à évaluer une liste prioritaire de sources importantes en fonction de la quantité de polluants émis et indique l'influence relative des différentes sources, par exemple, le trafic par rapport aux sources industrielles ou résidentielles. L'inventaire des émissions permet également une estimation des concentrations de polluants atmosphériques pour les polluants pour lesquels les mesures de concentration ambiante sont difficiles ou trop coûteuses à effectuer.

                                                                                                                                                              Inventaire des concentrations de polluants atmosphériques ; Comparaison avec les normes de qualité de l'air

                                                                                                                                                              L'inventaire des concentrations de polluants atmosphériques résume les résultats de la surveillance des polluants de l'air ambiant en termes de moyennes annuelles, de centiles et de tendances de ces quantités. Les composés mesurés pour un tel inventaire comprennent les éléments suivants :

                                                                                                                                                              • le dioxyde de soufre
                                                                                                                                                              • Oxydes d'azote
                                                                                                                                                              • particules en suspension
                                                                                                                                                              • le monoxyde de carbone
                                                                                                                                                              • ozone
                                                                                                                                                              • métaux lourds (Pb, Cd, Ni, Cu, Fe, As, Be)
                                                                                                                                                              • hydrocarbures aromatiques polycycliques : benzo(a)pyrène, benzo(e)pyrène, benzo(a)anthracène, dibenzo(un, h)anthracène, benzoprendre note)pérylène, coronan
                                                                                                                                                              • les composés organiques volatils: n-hexane, benzène, 3-méthyl-hexane, n-heptane, toluène, octane, éthyl-benzène xylène (o-,m-,p-), n-nonane, isopropylbenzène, propylbenzène, n-2-/3-/4-éthyltoluène, 1,2,4-/1,3,5-triméthylbenzène, trichlorométhane, 1,1,1 trichloroéthane, tétrachlorométhane, tri-/tétrachloroéthène.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              La comparaison des concentrations de polluants atmosphériques avec les normes ou lignes directrices sur la qualité de l'air, si elles existent, indique les domaines problématiques pour lesquels une analyse causale doit être effectuée afin de déterminer les sources responsables de la non-conformité. La modélisation de la dispersion doit être utilisée pour effectuer cette analyse causale (voir « Pollution de l'air : Modélisation de la dispersion des polluants atmosphériques »). Les dispositifs et procédures utilisés aujourd'hui dans la surveillance de la pollution de l'air ambiant sont décrits dans la section « Surveillance de la qualité de l'air ».

                                                                                                                                                              Concentrations simulées de polluants atmosphériques ; Comparaison avec les normes de qualité de l'air

                                                                                                                                                              A partir de l'inventaire des émissions, avec ses milliers de composés qui ne peuvent pas tous être suivis dans l'air ambiant pour des raisons d'économie, l'utilisation de la modélisation de la dispersion peut aider à estimer les concentrations de composés plus « exotiques ». En utilisant des paramètres météorologiques appropriés dans un modèle de dispersion approprié, les moyennes annuelles et les centiles peuvent être estimés et comparés aux normes ou lignes directrices sur la qualité de l'air, si elles existent.

                                                                                                                                                              Inventaire des effets sur la santé publique et l'environnement ; Analyse causale

                                                                                                                                                              Une autre source importante d'informations est l'inventaire des effets (Ministerium für Umwelt 1993), qui se compose des résultats d'études épidémiologiques dans la zone donnée et des effets de la pollution de l'air observés sur les récepteurs biologiques et matériels tels que, par exemple, les plantes, les animaux et la construction. métaux et pierres de construction. Les effets observés attribués à la pollution de l'air doivent faire l'objet d'une analyse causale par rapport à la composante responsable d'un effet particulier, par exemple, une prévalence accrue de bronchite chronique dans une zone polluée. Si le ou les composés ont été fixés dans une analyse causale (analyse composé-causal), une deuxième analyse doit être effectuée pour découvrir les sources responsables (analyse source-causale).

                                                                                                                                                              Des mesures de contrôle; Coût des mesures de contrôle

                                                                                                                                                              Les mesures de contrôle pour les installations industrielles comprennent des dispositifs d'épuration de l'air adéquats, bien conçus, bien installés, exploités et entretenus efficacement, également appelés séparateurs ou collecteurs. Un séparateur ou un collecteur peut être défini comme un « appareil pour séparer un ou plusieurs des éléments suivants d'un milieu gazeux dans lequel ils sont en suspension ou mélangés : particules solides (filtre et séparateurs de poussière), particules liquides (filtre et séparateur de gouttelettes) et gaz (épurateur de gaz) ». Les types de base d'équipements de contrôle de la pollution de l'air (discutés plus en détail dans la section "Contrôle de la pollution de l'air") sont les suivants :

                                                                                                                                                              • pour les particules : séparateurs inertiels (ex. cyclones) ; filtres en tissu (filtres à manches); précipitateurs électrostatiques; collecteurs humides (épurateurs)
                                                                                                                                                              • pour les polluants gazeux : collecteurs humides (épurateurs) ; unités d'adsorption (par exemple, lits d'adsorption); postcombustion, qui peut être à combustion directe (incinération thermique) ou catalytique (combustion catalytique).

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Les collecteurs humides (épurateurs) peuvent être utilisés pour collecter, en même temps, les polluants gazeux et les particules. De plus, certains types d'appareils à combustion peuvent brûler des gaz et des vapeurs combustibles ainsi que certains aérosols combustibles. Selon le type d'effluent, un collecteur ou une combinaison de plusieurs collecteurs peut être utilisé.

                                                                                                                                                              Le contrôle des odeurs chimiquement identifiables repose sur le contrôle du ou des agents chimiques dont elles émanent (par exemple, par absorption, par incinération). Cependant, lorsqu'une odeur n'est pas définie chimiquement ou que l'agent producteur se trouve à des niveaux extrêmement bas, d'autres techniques peuvent être utilisées, telles que le masquage (par un agent plus fort, plus agréable et inoffensif) ou la neutralisation (par un additif qui neutralise ou partiellement neutralise l'odeur désagréable).

                                                                                                                                                              Il faut garder à l'esprit qu'une exploitation et une maintenance adéquates sont indispensables pour assurer l'efficacité attendue d'un collecteur. Cela devrait être assuré au stade de la planification, tant du point de vue du savoir-faire que du point de vue financier. Les besoins énergétiques ne doivent pas être négligés. Lors de la sélection d'un appareil de purification de l'air, non seulement le coût initial, mais également les coûts de fonctionnement et d'entretien doivent être pris en compte. Chaque fois qu'il s'agit de polluants à haute toxicité, une efficacité élevée doit être assurée, ainsi que des procédures spéciales pour l'entretien et l'élimination des déchets.

                                                                                                                                                              Les mesures de contrôle fondamentales dans les installations industrielles sont les suivantes :

                                                                                                                                                              Substitution de matériaux. Exemples : substitution de solvants moins toxiques à des solvants hautement toxiques utilisés dans certains procédés industriels ; l'utilisation de combustibles à faible teneur en soufre (par exemple, le charbon lavé), produisant ainsi moins de composés soufrés, etc.

                                                                                                                                                              Modification ou changement du procédé ou de l'équipement industriel. Exemples : dans la sidérurgie, passage du minerai brut au minerai fritté bouleté (pour réduire les poussières dégagées lors de la manutention du minerai) ; utilisation de systèmes fermés au lieu de systèmes ouverts ; remplacement des systèmes de chauffage au combustible par des systèmes à vapeur, à eau chaude ou électriques ; utilisation de catalyseurs aux sorties d'air d'échappement (procédés de combustion) etc.

                                                                                                                                                              Des modifications des procédés, ainsi que de l'agencement de l'usine, peuvent également faciliter et/ou améliorer les conditions de dispersion et de collecte des polluants. Par exemple, une disposition différente de l'usine peut faciliter l'installation d'un système d'évacuation local ; la performance d'un processus à un débit inférieur peut permettre l'utilisation d'un certain collecteur (avec des limitations de volume mais autrement adéquat). Les modifications de procédés qui concentrent différentes sources d'effluents sont étroitement liées au volume d'effluents traité, et l'efficacité de certains équipements d'épuration de l'air augmente avec la concentration de polluants dans les effluents. La substitution de matériaux et la modification de processus peuvent avoir des limitations techniques et/ou économiques, et celles-ci doivent être prises en compte.

                                                                                                                                                              Entretien ménager et stockage adéquats. Exemples : assainissement strict dans la transformation des aliments et des produits animaux ; éviter le stockage à l'air libre de produits chimiques (par exemple, des tas de soufre) ou de matériaux poussiéreux (par exemple, du sable), ou, à défaut, la pulvérisation d'eau sur les tas de particules en vrac (si possible) ou l'application de revêtements de surface (par exemple, des agents mouillants, plastique) aux amas de matériaux susceptibles de dégager des polluants.

                                                                                                                                                              Élimination adéquate des déchets. Exemples : éviter de simplement entasser les déchets chimiques (tels que les déchets des réacteurs de polymérisation), ainsi que de déverser des matières polluantes (solides ou liquides) dans les cours d'eau. Cette dernière pratique entraîne non seulement une pollution de l'eau, mais peut également créer une source secondaire de pollution de l'air, comme dans le cas des déchets liquides des usines de pâte à papier au bisulfite, qui libèrent des polluants gazeux odorants nauséabonds.

                                                                                                                                                              Entretien. Exemple : des moteurs à combustion interne bien entretenus et bien réglés produisent moins de monoxyde de carbone et d'hydrocarbures.

                                                                                                                                                              Pratiques de travail. Exemple : prise en compte des conditions météorologiques, notamment des vents, lors de la pulvérisation de pesticides.

                                                                                                                                                              Par analogie avec les pratiques adéquates sur le lieu de travail, les bonnes pratiques au niveau communautaire peuvent contribuer à la lutte contre la pollution de l'air - par exemple, les changements dans l'utilisation des véhicules à moteur (plus de transports collectifs, de petites voitures, etc.) et le contrôle des installations de chauffage (meilleur isolation des bâtiments pour nécessiter moins de chauffage, de meilleurs combustibles, etc.).

                                                                                                                                                              Les mesures de contrôle des émissions des véhicules sont des programmes d'inspection et d'entretien obligatoires adéquats et efficaces qui sont appliqués pour le parc automobile existant, des programmes d'application de l'utilisation de convertisseurs catalytiques dans les voitures neuves, le remplacement agressif des voitures solaires/à piles par des voitures à carburant , régulation de la circulation routière et concepts de transport et d'aménagement du territoire.

                                                                                                                                                              Les émissions des véhicules à moteur sont contrôlées en contrôlant les émissions par véhicule mille parcouru (VMT) et en contrôlant le VMT lui-même (Walsh 1992). Les émissions par VMT peuvent être réduites en contrôlant les performances des véhicules - matériel, maintenance - pour les voitures neuves et en cours d'utilisation. La composition du carburant de l'essence au plomb peut être contrôlée en réduisant la teneur en plomb ou en soufre, ce qui a également un effet bénéfique sur la diminution des émissions de HC des véhicules. L'abaissement des niveaux de soufre dans le carburant diesel comme moyen de réduire les émissions de particules diesel a l'effet bénéfique supplémentaire d'augmenter le potentiel de contrôle catalytique des émissions de particules diesel et de HC organiques.

                                                                                                                                                              Un autre outil de gestion important pour réduire les émissions d'évaporation et de ravitaillement des véhicules est le contrôle de la volatilité de l'essence. Le contrôle de la volatilité du carburant peut réduire considérablement les émissions de HC par évaporation des véhicules. L'utilisation d'additifs oxygénés dans l'essence réduit les émissions de HC et de CO tant que la volatilité du carburant n'augmente pas.

                                                                                                                                                              La réduction du VMT est un moyen supplémentaire de contrôler les émissions des véhicules par des stratégies de contrôle telles que

                                                                                                                                                              • utilisation de modes de transport plus efficaces
                                                                                                                                                              • augmenter le nombre moyen de passagers par voiture
                                                                                                                                                              • répartir les pics de trafic congestionnés
                                                                                                                                                              • réduire la demande de déplacements.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Bien que de telles approches favorisent la conservation du carburant, elles ne sont pas encore acceptées par la population générale et les gouvernements n'ont pas sérieusement essayé de les mettre en œuvre.

                                                                                                                                                              Toutes ces solutions technologiques et politiques au problème des véhicules à moteur, à l'exception de la substitution des voitures électriques, sont de plus en plus compensées par la croissance du parc automobile. Le problème du véhicule ne peut être résolu que si le problème de la croissance est traité de manière appropriée.

                                                                                                                                                              coût de la santé publique et effets environnementaux ; L'analyse coûts-avantages

                                                                                                                                                              L'estimation des coûts des effets sur la santé publique et l'environnement est la partie la plus difficile d'un plan de mise en œuvre d'un air pur, car il est très difficile d'estimer la valeur de la réduction à vie des maladies invalidantes, des taux d'hospitalisation et des heures de travail perdues. Cependant, cette estimation et une comparaison avec le coût des mesures de contrôle sont absolument nécessaires pour équilibrer les coûts des mesures de contrôle par rapport aux coûts de l'absence de mesures de ce type, en termes de santé publique et d'effets environnementaux.

                                                                                                                                                              Transport et aménagement du territoire

                                                                                                                                                              Le problème de la pollution est intimement lié à l'utilisation des terres et au transport, y compris des questions telles que la planification communautaire, la conception des routes, le contrôle de la circulation et les transports en commun ; aux préoccupations de démographie, de topographie et d'économie ; et aux préoccupations sociales (Venzia 1977). En général, les agglomérations urbaines à croissance rapide ont de graves problèmes de pollution dus à de mauvaises pratiques d'utilisation des terres et de transport. La planification des transports pour le contrôle de la pollution atmosphérique comprend les contrôles des transports, les politiques de transport, les transports en commun et les coûts de congestion routière. Les contrôles des transports ont un impact important sur le grand public en termes d'équité, de répression et de perturbation sociale et économique - en particulier, les contrôles directs des transports tels que les contraintes des véhicules à moteur, les limitations d'essence et les réductions des émissions des véhicules à moteur. Les réductions d'émissions dues aux contrôles directs peuvent être estimées et vérifiées de manière fiable. Les contrôles indirects des transports, tels que la réduction des véhicules-kilomètres parcourus par l'amélioration des systèmes de transport en commun, les réglementations sur l'amélioration de la circulation, les réglementations sur les parkings, les taxes routières et sur l'essence, les autorisations d'utilisation de la voiture et les incitations aux approches volontaires sont principalement basés sur des expériences antérieures. l'expérience d'erreurs et comprennent de nombreuses incertitudes lors de la tentative d'élaboration d'un plan de transport viable.

                                                                                                                                                              Les plans d'action nationaux impliquant des contrôles indirects des transports peuvent affecter les transports et l'aménagement du territoire en ce qui concerne les autoroutes, les parkings et les centres commerciaux. La planification à long terme du système de transport et de la zone influencée par celui-ci empêchera une détérioration importante de la qualité de l'air et assurera le respect des normes de qualité de l'air. Le transport en commun est constamment considéré comme une solution potentielle aux problèmes de pollution de l'air en milieu urbain. Le choix d'un système de transport en commun pour desservir une zone et les différentes répartitions modales entre l'utilisation de l'autoroute et le service d'autobus ou de train modifieront en fin de compte les schémas d'utilisation du sol. Il existe une répartition optimale qui minimisera la pollution de l'air; cependant, cela peut ne pas être acceptable lorsque des facteurs non environnementaux sont pris en compte.

                                                                                                                                                              L'automobile a été qualifiée de plus grand générateur d'externalités économiques jamais connu. Certains d'entre eux, tels que les emplois et la mobilité, sont positifs, mais les négatifs, tels que la pollution de l'air, les accidents entraînant des décès et des blessures, les dommages matériels, le bruit, la perte de temps et l'aggravation, conduisent à la conclusion que le transport n'est pas une industrie à coûts décroissants dans les zones urbanisées. Les coûts de congestion des autoroutes sont une autre externalité ; Le temps perdu et les coûts de congestion sont cependant difficiles à déterminer. Une véritable évaluation des modes de transport concurrents, tels que les transports en commun, ne peut être obtenue si les coûts de déplacement pour les déplacements professionnels n'incluent pas les coûts de congestion.

                                                                                                                                                              La planification de l'utilisation des terres pour le contrôle de la pollution atmosphérique comprend les codes de zonage et les normes de performance, les contrôles de l'utilisation des terres, le logement et l'aménagement du territoire, et les politiques d'aménagement du territoire. Le zonage de l'utilisation des terres a été la première tentative de protection des personnes, de leurs biens et de leurs opportunités économiques. Cependant, la nature omniprésente des polluants atmosphériques nécessitait plus qu'une séparation physique des industries et des zones résidentielles pour protéger l'individu. Pour cette raison, des normes de performance basées initialement sur des décisions esthétiques ou qualitatives ont été introduites dans certains codes de zonage dans le but de quantifier les critères d'identification des problèmes potentiels.

                                                                                                                                                              Les limites de la capacité d'assimilation de l'environnement doivent être identifiées pour l'aménagement du territoire à long terme. Ensuite, des contrôles de l'utilisation des terres peuvent être développés pour répartir équitablement la capacité entre les activités locales souhaitées. Les contrôles de l'utilisation des terres comprennent des systèmes de permis pour l'examen de nouvelles sources fixes, la réglementation de zonage entre les zones industrielles et résidentielles, la restriction par servitude ou achat de terrain, le contrôle de l'emplacement des récepteurs, le zonage de la densité d'émission et les réglementations sur l'allocation des émissions.

                                                                                                                                                              Les politiques de logement visant à rendre l'accession à la propriété accessible à de nombreuses personnes qui ne pourraient pas se le permettre autrement (telles que les incitations fiscales et les politiques hypothécaires) stimulent l'étalement urbain et découragent indirectement le développement résidentiel à plus forte densité. Ces politiques se sont maintenant avérées désastreuses pour l'environnement, car aucune considération n'a été accordée au développement simultané de systèmes de transport efficaces pour répondre aux besoins de la multitude de nouvelles communautés en cours de développement. La leçon tirée de cette évolution est que les programmes ayant un impact sur l'environnement doivent être coordonnés et une planification globale entreprise au niveau où le problème survient et à une échelle suffisamment grande pour inclure l'ensemble du système.

                                                                                                                                                              La planification de l'utilisation des terres doit être examinée aux niveaux national, provincial ou étatique, régional et local pour assurer de manière adéquate la protection à long terme de l'environnement. Les programmes gouvernementaux commencent généralement par l'implantation de centrales électriques, les sites d'extraction minière, le zonage côtier et le désert, la montagne ou d'autres aménagements récréatifs. Étant donné que la multiplicité des gouvernements locaux dans une région donnée ne peut pas traiter de manière adéquate les problèmes environnementaux régionaux, les gouvernements ou agences régionaux devraient coordonner l'aménagement du territoire et les schémas de densité en supervisant l'aménagement spatial et l'emplacement des nouvelles constructions et utilisations, ainsi que les installations de transport. L'aménagement du territoire et la planification des transports doivent être liés à l'application des règlements pour maintenir la qualité de l'air souhaitée. Idéalement, la lutte contre la pollution de l'air devrait être planifiée par la même agence régionale qui s'occupe de l'aménagement du territoire en raison des externalités qui se chevauchent associées aux deux problèmes.

                                                                                                                                                              Plan d'application, engagement de ressources

                                                                                                                                                              Le plan de mise en œuvre de la qualité de l'air doit toujours contenir un plan d'application qui indique comment les mesures de contrôle peuvent être appliquées. Cela implique également un engagement de ressources qui, selon un principe de pollueur-payeur, indiquera ce que le pollueur doit mettre en œuvre et comment le gouvernement aidera le pollueur à remplir l'engagement.

                                                                                                                                                              Projections pour l'avenir

                                                                                                                                                              Dans le sens d'un plan de précaution, le plan de mise en œuvre de l'air pur devrait également inclure des estimations des tendances de la population, du trafic, des industries et de la consommation de carburant afin d'évaluer les réponses aux problèmes futurs. Cela évitera les tensions futures en appliquant des mesures bien avant les problèmes imaginaires.

                                                                                                                                                              Stratégies de suivi

                                                                                                                                                              Une stratégie de suivi de la gestion de la qualité de l'air consiste en des plans et des politiques sur la façon de mettre en œuvre les futurs plans de mise en œuvre de la qualité de l'air.

                                                                                                                                                              Rôle de l'évaluation de l'impact environnemental

                                                                                                                                                              L'évaluation de l'impact environnemental (EIE) est le processus consistant à fournir une déclaration détaillée par l'agence responsable sur l'impact environnemental d'une action proposée affectant de manière significative la qualité de l'environnement humain (Lee 1993). L'EIE est un instrument de prévention visant à prendre en compte l'environnement humain à un stade précoce du développement d'un programme ou d'un projet.

                                                                                                                                                              L'EIE est particulièrement importante pour les pays qui développent des projets dans le cadre de la réorientation et de la restructuration économiques. L'EIE est devenue une législation dans de nombreux pays développés et est maintenant de plus en plus appliquée dans les pays en développement et les économies en transition.

                                                                                                                                                              L'EIE est intégrative dans le sens d'une planification et d'une gestion globales de l'environnement prenant en compte les interactions entre les différents milieux environnementaux. D'autre part, l'EIE intègre l'estimation des conséquences environnementales dans le processus de planification et devient ainsi un instrument de développement durable. L'EIA combine également des propriétés techniques et participatives car elle collecte, analyse et applique des données scientifiques et techniques en tenant compte du contrôle de la qualité et de l'assurance qualité, et souligne l'importance des consultations préalables aux procédures d'autorisation entre les agences environnementales et le public qui pourrait être affecté par des projets particuliers. . Un plan de mise en œuvre de l'air pur peut être considéré comme faisant partie de la procédure d'EIE en référence à l'air.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Retour

                                                                                                                                                              L'objectif de la modélisation de la pollution de l'air est l'estimation des concentrations de polluants extérieurs causées, par exemple, par les processus de production industrielle, les rejets accidentels ou le trafic. La modélisation de la pollution atmosphérique est utilisée pour déterminer la concentration totale d'un polluant, ainsi que pour trouver la cause de niveaux extraordinairement élevés. Pour les projets en phase de planification, la contribution supplémentaire à la charge existante peut être estimée à l'avance et les conditions d'émission peuvent être optimisées.

                                                                                                                                                              Figure 1. Système mondial de surveillance de l'environnement/Gestion de la pollution atmosphérique

                                                                                                                                                              EPC020F1

                                                                                                                                                              Selon les normes de qualité de l'air définies pour le polluant considéré, des valeurs moyennes annuelles ou des pics de concentration de courte durée sont intéressants. Habituellement, les concentrations doivent être déterminées là où les gens sont actifs, c'est-à-dire près de la surface à une hauteur d'environ deux mètres au-dessus du sol.

                                                                                                                                                              Paramètres influençant la dispersion des polluants

                                                                                                                                                              Deux types de paramètres influencent la dispersion des polluants : les paramètres sources et les paramètres météorologiques. Pour les paramètres sources, les concentrations sont proportionnelles à la quantité de polluant qui est émise. S'il s'agit de poussière, le diamètre des particules doit être connu pour déterminer la sédimentation et le dépôt du matériau (VDI 1992). Comme les concentrations en surface sont plus faibles avec une plus grande hauteur de cheminée, ce paramètre doit également être connu. De plus, les concentrations dépendent de la quantité totale de gaz d'échappement, ainsi que de sa température et de sa vitesse. Si la température des gaz d'échappement dépasse la température de l'air ambiant, le gaz sera soumis à une flottabilité thermique. Sa vitesse d'échappement, qui peut être calculée à partir du diamètre intérieur de la cheminée et du volume des gaz d'échappement, provoquera une flottabilité dynamique. Des formules empiriques peuvent être utilisées pour décrire ces caractéristiques (VDI 1985; Venkatram et Wyngaard 1988). Il faut souligner que ce n'est pas la masse du polluant en question mais celle du gaz total qui est responsable de la flottabilité thermique et dynamique.

                                                                                                                                                              Les paramètres météorologiques qui influencent la dispersion des polluants sont la vitesse et la direction du vent, ainsi que la stratification thermique verticale. La concentration de polluant est proportionnelle à l'inverse de la vitesse du vent. Ceci est principalement dû au transport accéléré. De plus, le mélange turbulent augmente avec la vitesse du vent. Comme les soi-disant inversions (c'est-à-dire les situations où la température augmente avec la hauteur) entravent le mélange turbulent, des concentrations de surface maximales sont observées lors d'une stratification très stable. Au contraire, les situations convectives intensifient le mélange vertical et présentent donc les valeurs de concentration les plus faibles.

                                                                                                                                                              Les normes de qualité de l'air - par exemple, les valeurs moyennes annuelles ou les 98 centiles - sont généralement basées sur des statistiques. Par conséquent, des données de séries chronologiques pour les paramètres météorologiques pertinents sont nécessaires. Idéalement, les statistiques devraient être fondées sur dix années d'observation. Si seules des séries chronologiques plus courtes sont disponibles, il convient de s'assurer qu'elles sont représentatives pour une période plus longue. Cela peut être fait, par exemple, par l'analyse de séries chronologiques plus longues provenant d'autres sites d'observation.

                                                                                                                                                              La série chronologique météorologique utilisée doit également être représentative du site considéré, c'est-à-dire qu'elle doit refléter les caractéristiques locales. Ceci est particulièrement important en ce qui concerne les normes de qualité de l'air basées sur les fractions maximales de la distribution, comme les 98 centiles. Si aucune série chronologique de ce type n'est disponible, un modèle de flux météorologique peut être utilisé pour en calculer une à partir d'autres données, comme cela sera décrit ci-dessous.

                                                                                                                                                               


                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Programmes internationaux de surveillance

                                                                                                                                                              Des agences internationales telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont mis en place des projets de surveillance et de recherche afin de clarifier les problèmes liés à la pollution de l'air et de promouvoir des mesures de prévention détérioration de la santé publique et des conditions environnementales et climatiques.

                                                                                                                                                              Le Système mondial de surveillance de l'environnement GEMS/Air (OMS/PNUE 1993) est organisé et parrainé par l'OMS et le PNUE et a développé un programme complet pour fournir les instruments de gestion rationnelle de la pollution atmosphérique (voir figure 55.1.[EPC01FE] Le noyau de ce programme est une base de données mondiale sur les concentrations de polluants atmosphériques urbains de dioxyde de soufre, de particules en suspension, de plomb, d'oxydes d'azote, de monoxyde de carbone et d'ozone. Cependant, cette base de données est aussi importante que la fourniture d'outils de gestion tels que des guides pour les inventaires rapides des émissions, des programmes pour la modélisation de la dispersion, les estimations de l'exposition de la population, les mesures de contrôle et l'analyse coûts-avantages À cet égard, GEMS/Air fournit des manuels d'examen méthodologique (OMS/PNUE 1994, 1995), effectue des évaluations mondiales de la qualité de l'air, facilite l'examen et la validation des évaluations , agit en tant que courtier en données/informations, produit des documents techniques à l'appui de tous les aspects de la gestion de la qualité de l'air, facilite l'établissement chargé du suivi, réalise et distribue largement les revues annuelles, et établit ou identifie des centres régionaux de collaboration et/ou des experts pour coordonner et soutenir les activités en fonction des besoins des régions. (OMS/PNUE 1992, 1993, 1995)

                                                                                                                                                              Le programme Global Atmospheric Watch (GAW) (Miller et Soudine 1994) fournit des données et d'autres informations sur la composition chimique et les caractéristiques physiques connexes de l'atmosphère, ainsi que leurs tendances, dans le but de comprendre la relation entre l'évolution de la composition atmosphérique et les changements de la et le climat régional, le transport atmosphérique à longue distance et le dépôt de substances potentiellement nocives sur les écosystèmes terrestres, d'eau douce et marins, et le cycle naturel des éléments chimiques dans le système global atmosphère/océan/biosphère, et les impacts anthropiques sur ceux-ci. Le programme GAW comprend quatre domaines d'activité : le système mondial d'observation de l'ozone (GO3OS), la surveillance mondiale de la composition atmosphérique de fond, y compris le réseau de surveillance de la pollution atmosphérique de fond (BAPMoN) ; la dispersion, le transport, la transformation chimique et le dépôt de polluants atmosphériques sur terre et sur mer à différentes échelles de temps et d'espace ; échange de polluants entre l'atmosphère et les autres compartiments de l'environnement ; et surveillance intégrée. L'un des aspects les plus importants du GAW est la création de centres d'activités scientifiques d'assurance qualité pour superviser la qualité des données produites dans le cadre du GAW.


                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Concepts de modélisation de la pollution atmosphérique

                                                                                                                                                              Comme mentionné ci-dessus, la dispersion des polluants dépend des conditions d'émission, du transport et du mélange turbulent. L'utilisation de l'équation complète qui décrit ces caractéristiques est appelée modélisation de la dispersion eulérienne (Pielke 1984). Par cette approche, les gains et les pertes du polluant en question doivent être déterminés en tout point d'une grille spatiale imaginaire et à des pas de temps distincts. Comme cette méthode est très complexe et demande beaucoup de temps informatique, elle ne peut généralement pas être utilisée de manière routinière. Cependant, pour de nombreuses applications, il peut être simplifié en utilisant les hypothèses suivantes :

                                                                                                                                                              • aucun changement des conditions d'émission avec le temps
                                                                                                                                                              • aucun changement des conditions météorologiques pendant le transport
                                                                                                                                                              • vitesse du vent supérieure à 1 m/s.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Dans ce cas, l'équation mentionnée ci-dessus peut être résolue analytiquement. La formule résultante décrit un panache avec une distribution de concentration gaussienne, le soi-disant modèle de panache gaussien (VDI 1992). Les paramètres de distribution dépendent des conditions météorologiques et de la distance sous le vent ainsi que de la hauteur de la cheminée. Ils doivent être déterminés empiriquement (Venkatram et Wyngaard 1988). Les situations où les émissions et/ou les paramètres météorologiques varient considérablement dans le temps et/ou dans l'espace peuvent être décrites par le modèle bouffé gaussien (VDI 1994). Selon cette approche, des bouffées distinctes sont émises à des pas de temps fixes, chacune suivant sa propre trajectoire en fonction des conditions météorologiques actuelles. Sur son chemin, chaque bouffée grossit selon un brassage turbulent. Là encore, les paramètres décrivant cette croissance doivent être déterminés à partir de données empiriques (Venkatram et Wyngaard 1988). Il faut toutefois souligner que pour atteindre cet objectif, les paramètres d'entrée doivent être disponibles avec la résolution nécessaire dans le temps et/ou dans l'espace.

                                                                                                                                                              Concernant les rejets accidentels ou les études de cas uniques, un modèle lagrangien ou particulaire (Directive VDI 3945, partie 3) est recommandée. Le concept consiste donc à calculer les trajectoires de nombreuses particules, chacune représentant une quantité fixe du polluant en question. Les trajets individuels sont composés de transport par le vent moyen et de perturbations stochastiques. En raison de la partie stochastique, les chemins ne concordent pas entièrement, mais décrivent le mélange par turbulence. En principe, les modèles lagrangiens sont capables de considérer des conditions météorologiques complexes - en particulier, le vent et la turbulence ; les champs calculés par les modèles de flux décrits ci-dessous peuvent être utilisés pour la modélisation de la dispersion lagrangienne.

                                                                                                                                                              Modélisation de la dispersion en terrain complexe

                                                                                                                                                              Si les concentrations de polluants doivent être déterminées dans un terrain structuré, il peut être nécessaire d'inclure les effets topographiques sur la dispersion des polluants dans la modélisation. Ces effets sont, par exemple, le transport suivant la structure topographique, ou les systèmes de vent thermique comme les brises de mer ou les vents de montagne, qui changent la direction du vent au cours de la journée.

                                                                                                                                                              Si de tels effets se produisent à une échelle beaucoup plus grande que la zone du modèle, l'influence peut être considérée en utilisant des données météorologiques qui reflètent les caractéristiques locales. Si de telles données ne sont pas disponibles, la structure tridimensionnelle imprimée sur l'écoulement par la topographie peut être obtenue en utilisant un modèle d'écoulement correspondant. Sur la base de ces données, la modélisation de la dispersion elle-même peut être effectuée en supposant une homogénéité horizontale comme décrit ci-dessus dans le cas du modèle de panache gaussien. Cependant, dans les situations où les conditions de vent changent de manière significative à l'intérieur de la zone du modèle, la modélisation de la dispersion elle-même doit tenir compte de l'écoulement tridimensionnel affecté par la structure topographique. Comme mentionné ci-dessus, cela peut être fait en utilisant une bouffée gaussienne ou un modèle lagrangien. Une autre façon consiste à effectuer la modélisation eulérienne plus complexe.

                                                                                                                                                              Pour déterminer la direction du vent en accord avec le terrain topographiquement structuré, une modélisation de masse cohérente ou diagnostique peut être utilisée (Pielke 1984). Avec cette approche, l'écoulement est adapté à la topographie en variant le moins possible les valeurs initiales et en gardant sa masse constante. Comme il s'agit d'une approche qui conduit à des résultats rapides, elle peut également être utilisée pour calculer des statistiques de vent pour un certain site si aucune observation n'est disponible. Pour ce faire, les statistiques de vent géostrophique (c'est-à-dire les données d'altitude des radiosondes) sont utilisées.

                                                                                                                                                              Si, toutefois, les systèmes éoliens thermiques doivent être examinés plus en détail, des modèles dits pronostiques doivent être utilisés. En fonction de l'échelle et de la pente de la zone du modèle, une approche hydrostatique, ou encore plus complexe non hydrostatique, est appropriée (VDI 1981). Les modèles de ce type nécessitent beaucoup de puissance informatique, ainsi que beaucoup d'expérience dans l'application. La détermination des concentrations sur la base des moyennes annuelles n'est généralement pas possible avec ces modèles. Au lieu de cela, les études des pires cas peuvent être réalisées en considérant une seule direction du vent et les paramètres de vitesse du vent et de stratification qui entraînent les valeurs de concentration en surface les plus élevées. Si ces valeurs les plus défavorables ne dépassent pas les normes de qualité de l'air, des études plus détaillées ne sont pas nécessaires.

                                                                                                                                                              Figure 2. Structure topographique d'une région modèle

                                                                                                                                                              EPC30F1A

                                                                                                                                                              Les figures 2, 3 et 4 montrent comment le transport et la distribution des polluants peuvent être présentés en relation avec l'influence des climatologies du terrain et du vent dérivées de la prise en compte des fréquences des vents de surface et géostrophiques.

                                                                                                                                                              Figure 3. Distributions de fréquence de surface déterminées à partir de la distribution de fréquence géostrophique

                                                                                                                                                              EPC30F1B

                                                                                                                                                              Figure 4. Concentrations moyennes annuelles de polluants pour une région hypothétique calculées à partir de la distribution des fréquences géostrophiques pour des champs de vent hétérogènes

                                                                                                                                                              EPC30F1C

                                                                                                                                                              Modélisation de la dispersion en cas de sources faibles

                                                                                                                                                              Compte tenu de la pollution de l'air causée par des sources basses (c'est-à-dire des hauteurs de cheminée de l'ordre de la hauteur des bâtiments ou des émissions du trafic routier), l'influence des bâtiments environnants doit être prise en compte. Les émissions du trafic routier seront piégées dans une certaine mesure dans les canyons de la rue. Des formulations empiriques ont été trouvées pour décrire cela (Yamartino et Wiegand 1986).

                                                                                                                                                              Les polluants émis par une cheminée basse située sur un bâtiment seront captés dans la circulation sous le vent du bâtiment. L'étendue de cette circulation sous le vent dépend de la hauteur et de la largeur du bâtiment, ainsi que de la vitesse du vent. Par conséquent, les approches simplifiées pour décrire la dispersion des polluants dans un tel cas, basées uniquement sur la hauteur d'un bâtiment, ne sont généralement pas valables. L'étendue verticale et horizontale de la circulation sous le vent a été obtenue à partir d'études en soufflerie (Hosker 1985) et peut être mise en œuvre dans des modèles de diagnostic cohérents en masse. Dès que le champ d'écoulement est déterminé, il permet de calculer le transport et le mélange turbulent du polluant émis. Cela peut être fait par modélisation de dispersion lagrangienne ou eulérienne.

                                                                                                                                                              Des études plus détaillées - concernant les rejets accidentels, par exemple - ne peuvent être réalisées qu'en utilisant des modèles d'écoulement et de dispersion non hydrostatiques au lieu d'une approche diagnostique. Comme ceci, en général, exige une puissance informatique élevée, une approche du pire des cas telle que décrite ci-dessus est recommandée avant une modélisation statistique complète.

                                                                                                                                                               

                                                                                                                                                              Retour

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                                                                                                                                                              " AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ : L'OIT n'assume aucune responsabilité pour le contenu présenté sur ce portail Web qui est présenté dans une langue autre que l'anglais, qui est la langue utilisée pour la production initiale et l'examen par les pairs du contenu original. Certaines statistiques n'ont pas été mises à jour depuis la production de la 4ème édition de l'Encyclopédie (1998)."

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